A l'amour à la mort.

Partie 17.

Cela fait une semaine qu'Enzo est à l'hôpital. Je vais le voir tous les jours après les cours. Il essaie de me rassurer sans arrêt, sur le fait qu'une greffe arrivera bientôt. J'ai envie d'y croire mais quand on regarde les statistiques sur internet, ça vous fait vite redescendre sur Terre. Ces chances de survivre sont très minces. J'ai peur, j'ai peur de le perdre à jamais. Au lycée, les gens pensent déjà qu'Enzo est mort, c'est très difficile pour moi d'affronter les critiques de tout le monde jour après jour. Sans Enzo je me sens très seule, mais Noé est souvent avec moi, il est adorable. Le seul problème c'est qu'il m'a parlé d'une fille de sa classe qui lui plaisait beaucoup, devinez qui c'est ? Émilie. 

Autant vous dire heureusement que j'étais assise, sinon je serais tombée par terre. Je voulais lui dire que c'était pas une fille pour lui, mais je sais pas d'un coté je pensais que si Émilie le « choisissais » qu'elle laisserait Enzo tranquille. Je sais, c'est vraiment ignoble pour Noé, mais j'en peux vraiment plus de ses appels tard le soir, de ses messages à répétition. C'est vrai que je ne vous ai pas beaucoup parlé de ça. Mais tous les jours Émilie harcèle Enzo de sms et d'appels, je sais que j'ai aucune concurrence car elle n'intéresse en aucun cas Enzo. Cependant, je ne veux pas qu'elle s'en prenne à moi, à Noé et même pire à Enzo à cause de ça.

Au lycée, elle me lance des regards noirs, j'ai l'impression d'avoir à faire à une personne étrangère, je ne l'a reconnais absolument pas.

J'étais tranquillement en train de marcher en direction de l'hôpital pour aller voir mon amoureux quand j'entendis une voix m'appeler.

Voix : Anna !

Je me retournai et vis que c'était Émilie. 

Moi : Qu'est-ce que tu me veux ?
Émilie : Je voulais m'excuser.
Moi : Pas la peine d'user ta salive ! Je veux rien entendre de toi, tu ne mérite même pas que je te parle ou même t'écoute. Tu n'es plus rien du tout pour moi Émilie.
Émilie : Ah oui tu es sûr de toi, Anna ?
Moi : Plus que sûr ! Maintenant vas t'en ! Tu sais quoi ? Vas pourrir la vie de quelqu'un d'autre.
Émilie : Comme si je te pourrissais la vie !
Moi : Oui, tu me pourris la vie et pas qu 'un peu ! Tu harcèles mon copain jour et nuit de sms et d'appels. Tu es une psychopathe Émilie !
Émilie : Tu sais quoi Anna ? Garde le ton mec à moitié mort, il ne m'intéresse plus.
Moi : Retire tout de suite ce que tu viens de dire !
Émilie : Ja-mais !
Moi : Salope !

Je lui mis une claque. Elle me regarda choquée, puis partie je ne sais où.
Je continuai mon chemin vers l'hôpital. Une fois arrivée, je frappai doucement à la porte de la chambre d'Enzo. Il me dit d'entrer, je lui fis un léger bisou sur la bouche.

Enzo : Qu'est-ce qui se passe ?
Moi : Ne t'inquiète pas, j'ai juste eu un petit accrochage avec Émilie en venant ici. Mais je pense qu'elle a compris. 

Je lui expliquai en détails ce qui s'était passé. 

Enzo : C'est une vraie garce cette fille. Viens là.

Je m'allongeai à ses cotés, je voulais rester auprès de lui H24, je l'aime énormément et j'ai très peur de le perdre.

Moi : Dis, tu as des nouvelles pour la greffe ?
Enzo : Non mais j'ai tout de même une bonne nouvelle !

Je le regardai dans les yeux.

Moi : Ah oui ?
Enzo : Je rentre demain à la maison en attendant la greffe. Par contre je n'irais plus au lycée et j'aurais un biper tout le temps sur moi pour que les médecins me préviennent quand des poumons seront à ma disposition.
Moi : Mais c'est génial ! Je viendrais chez toi tous les jours pour te donner les devoirs et... Attends, tu vas faire comment pour le BAC ?
Enzo : Tu sais, chérie, pour le moment c'est le cadet de mes soucis mais si j'ai une greffe..
Moi : Tu l'auras !

Il me sourit.

Enzo : Si j'ai une greffe, je repasserai mon bac en candidat libre et puis je sais que j'ai une copine géniale qui m'aidera.

Je lui fis un sourire et l'embrassai.

Moi : Enzo, n'oublie jamais que je t'aime.
Enzo : Je t'aime aussi Anna, n'en doute jamais !

Le lendemain, je me levai comme à mon habitude et me préparai pour me rendre au lycée. Après les cours, j'irai avec la mère d'Enzo chercher mon chéri à l'hôpital. Cette journée semblait plutôt bien partie, mon copain sortait de l'hôpital, je dormais chez lui, ce soir c'est le week-end et en plus Émilie avait apparemment décidé d'enfin nous laisser tranquille.

J'arrivai à l'arrêt de bus. Noé m'attendait comme tous les jours depuis qu'Enzo ne va plus en cours. Nous sommes très proches tous les deux, mais il n'y a rien de plus que de l'amitié évidemment !
Seulement Enzo, n'est pas trop d'accord. Pour lui Noé veut plus que de l'amitié ce qui est totalement faux, et même si cela pourrait s'avérer être vrai un jour, ce n'est en aucun cas réciproque. Enzo est le seul.
Quant à Kyle, il m'ignorait complètement, il m'avait vraiment carrément oublié. J'étais très en colère contre lui parce que je pensais vraiment que notre amitié était solide. Je mettais fait des films apparemment. Mais je mentirai si je disais qu'il ne me manquait pas.

La journée se passa tranquillement, une fois les cours finis, j'allai chez Enzo pour rejoindre sa maman. Nous allâmes directement le chercher. Je mourrai d'impatience.