Chapitre 5: Quand deux êtres se rencontrent...

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Cela faisait un peu plus de deux heures que j'étais sur mes cours, quand Pierre sonna à la porte pour la deuxième fois de la journée. Pour une fois, je me lève pour aller lui ouvrir. Au moment ou j'ouvre la porte, je ne sais par le biais de quelle pulsion mais je me surprend à l'embrasser. Et loin que cela lui déplaise, Pierre place ses mains sur mes hanches et me pousse gentillement pour pouvoir rentrer et fermer la porte. Une fois la porte fermée, je senti les mains de Pierre s'aventurer sur le reste de mon corps. Mais je ne le repousse pas, puisque je fais de même. Au fur et à mesure, les vêtements tombent et bientôt nous nous retrouvons en sous vêtements sur mon canapé. C'est à ce moment, que la panique m'envahis.


« Attends.

- Qu'est ce qu'il y a ?, me demande Pierre d'un ton doux et protecteur.

- Bah... c'est un peu ma première fois..., lui répondis-je en me sentant rougir.

- Et tu as envie ou pas d'aller plus loin ?, m'interrogeat-il en me caressant doucement le dos.

- Je sais pas trop... Mais je ne veux pas non plus te frustrer...

- Moi c'est pas grave. Ce qui compte maintenant tout de suite, c'est toi. »


A cet instant, mon esprit est complètement chamboulé. D'un côté, je me dis que c'est un peu tôt, mais d'un autre, j'ai très envie de sauter le pas. Pierre doit le comprendre car avec d'infimes précautions, me porte dans ma chambre et me glisse à l'oreille « Ici, on sera mieux ». Après s'être assuré d'avoir un préservatif, Pierre guide mes gestes dans notre quête commune du plaisir...


Cela fait un petit moment que nous avons terminé notre affaires, mais nous n'avons pas échangé un mot depuis. Pierre est lové contre moi, dans mon dos, sous la couette. Malgré le temps assez long qui s'est écoulé, j'ai l'impression de le sentir encore en moi. Au bout d'un certains temps, Pierre prend l'initiative de rompre ce silence.


« Tu te sens comment ?

- Je ne sais pas. Bizarre. Enfin, je crois...

- Pourquoi tu dis que tu te sens bizarre ?, me demande-t-il en se hissant sur son bras.

- Bah je sais pas trop...

- C'était pas bien ? J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ? »


En me retournant vers lui, je me rend compte à quel point il est soucieux du plaisir que j'ai pu éprouver de cet acte. Je décide de ne pas lui répondre mais l'incite à se pencher vers moi pour que je puisse l'embrasser. Ce qui fait avec une grande douceur. 


« Tu ne veux pas me dire pourquoi tu te sens bizarre, si je comprend bien..., me questionne Pierre avec un sourire.

- On va dire que c'est ça... Mais si ça peut te rassurer, ça ne vient pas de toi..., lui répondis-je avec un sourire plein de sous entendus.

- C'est gentil ce que tu dis là. Mais ça m'embête un peu quand même...

- On peut en reparler plus tard ?, lui demandais-je en le regardant dans les yeux.

- Oui, plus tard, confirme-t-il en m'embrassant. »


Pendant un temps, j'ai cru que l'on allait recommencer, mais Pierre a compris sans que je le lui dise que ça faisait peut être un peu beaucoup pour moi dans une seule et même journée. Alors, nous sommes restés une bonne partie du reste de l'après midi au lit ensemble à parler de tout et de rien. Vers 20h, Pierre a voulu repartir chez lui. Mais il était pour moi impossible de me séparer de lui. 


« Tu ne veux pas rester avec moi ce soir Pierre ?

- ...

- S'il te plaît ?, lui réclamais-je les larmes aux yeux.

- Pleure pas, m'implore-t-il en se rapprochant de moi. Pourquoi tu pleures ?

- Je sais pas...

- Si c'est pour me faire resté, tu as réussi... Je ne te laisse pas dans cet état ce soir...

- Je ne crois pas que c'était pour ça, avouais-je. Mais si tu reste, tant mieux. »


Après cet épisode, Pierre m'embrasse encore et encore. Je profite vraiment de se moment et surtout j'essaie de rassembler toute mes forces pour me détacher de lui. Après quelques minutes, pendant lesquelles nous profitons l'un de l'autre, je repousse gentillement Pierre pour pouvoir me lever. Il insiste un peu pour que je reste dans le lit, mais je parviens à me lever. Je ne prend le temps que d'enfiler ma chemise et mon tanga qui traînent dans la chambre et le salon. Puis je me dirige vers la cuisine pour préparer à manger. 

***


Le lendemain, quand je me réveille, Pierre à la tête posée sur mon épaule. Cette marque d'affection me fait sourire car hier soir, quand nous avons abordé la nature de notre relation, Pierre a refusé de dire que nous étions en couple. Pour lui, nous étions juste des amis qui prennent du bon temps ensemble. Enfin, ce ne sont pas les mots exactes qu'il a utilisé. Pour lui, nous sommes des sex-friends. Du coup, pour lui prouver qu'il a tort, je prend une photo de sa position, puis je fais exprès de bouger pour qu'il se réveil et que je puisse me lever. Cela fonctionne assez bien. Une fois que je suis levée et que j'ai trouvé les affaires que j'allais mettre aujourd'hui, je file me préparer. Nous n'échangeons pas un mot avant de partir. Pour aller à la fac, nous devons prendre le métro et le bus. Pierre est vraiment étonné avec quelle facilité j'arrive à me glisser dans les transports bondés. Bien sur, on ne s'approche pas l'un de l'autre car nous ne voulons pas que des connaissances soient déjà au courant de notre liaison. Pour le moment, c'est notre petit secret. 


Une fois que je suis installée dans l'amphi, je regarde mon portable et je vois que Pierre m'a envoyé un message « Bon courage pour cette mâtiné, princesse... ». Euh, redescend sur terre Pierre. Tu vas un peu trop vite là. Pour essayer de lui faire comprendre, je décide de ne pas lui répondre et range mon téléphone dans mon sac. De toute manière, le prof commence son cours. 


Un bout d'une heure de cours, le prof, comme à tous les cours, décide de faire une pause. Mes bonnes résolutions du début de la journée sont très vite oubliées et je ne résiste pas à l'envie de lui envoyer un message. Je sais que je vais avoir l'impression de meubler si je lui envoie « On se voit aujourd'hui ? » mais je le fais quand même. Il ne se passe pas une minutes avant que je reçoive une réponse. « J'aimerai beaucoup... mais je crois que ça va être très compliqué... à moins que tu m'attendes ce soir... ». Qu'est ce qu'il peut m'énerver à m'envoyer des messages aussi mystérieux !!! Et ma conscience qui se fait un malin plaisir d'agresser ma bonne humeur !!


« Pourquoi ça va être compliqué aujourd'hui ? Et si c'est une excuse pour ne plus que l'on se voit, tu es mieux de me le dire en face... ça m'évitera de m'énerver de si bon matin...

- J'ai vraiment du mal à te comprendre parfois... pourquoi tu dis que je ne veux plus te voir ? Et ça va être compliqué aujourd'hui parce que j'ai des cours cette aprem...

- Ok.

- Tu es vraiment énervée ???

- ...

- Je sais que tu vas faire un bond sur ton siège quand tu vas lire ces lignes, mais je ne me joue pas de toi Elise. J'ai vraiment passé une très bonne après-midi et une très bonne soirée/nuit avec toi. Et je ne veux pas que tu pense que je ne veux plus te voir. Parce que la vérité Elise, c'est que depuis le premier jour ou je t'ai vu, tu as pris possession de mon cerveau... »


Accro à l'amourOù les histoires vivent. Découvrez maintenant