On ne change pas le passé

Chapitre 5

Désolé de cette longue absence mais j'ai du régler certaine chose qui m'ont pris beaucoup de temps. Je ne serai pas vraiment de retour cette fois non plus. Vraiment désolé... Je vous fait à tous de gros bisous !

Dire qu'il l'avait mal pris était encore un euphémisme. Devant la force de son regard, je n'avais pu nier la vérité...

Flash Back

- Est-ce moi sur cette photo ? M'avait-il demandé d'une voix tremblante, ses yeux de chat braqués sur moi.

- Oui, oui c'est toi...

Il y eut une minute de silence avant qu'il ne reprenne la parole.

- Qui suis-je réellement pour toi ? Et qui sont ces enfants ?

Je déglutis. Ce que je m'apprêtais à lui dire allait probablement le faire définitivement fuir... Mais je ne pouvais mentir au risque de faillir à ma mission. J'étais ici pour une raison et il ne fallait pas que je l'oublie.

- On est... ensemble...

- Ensemble ? Qu'entends-tu par « ensemble » ?

- On... s'aime...

- D'accord. Me dit-il simplement sans me quitter des yeux. Et les enfants, c'est...

- Les nôtres.

Un sourire apparut alors sur son visage. Un sourire moqueur.

- Tu me fais une blague, c'est ça ?

- Non... Je suis sérieux... Je ne me permettrai pas de plaisanter avec ce genre de choses...

Son sourire sembla se figer.

- Tu ne dois pas être très drôle alors... Pas du tout mon style !

Il réduisit mon portable en poussière d'un simple mouvement. Toute trace de sourire avait à présent disparu de son visage.

- Je ne sais pas à quoi tu joues, ni ce que tu veux de moi exactement, mais sache que ton petit jeu s'arrête ici et maintenant.

Il leva la main et je fus projeté contre un arbre, incapable de bouger, une pression invisible me maintenant de force contre le tronc.

- Si ma route croise à nouveau la tienne, je te tue, chasseur d'ombres !

Incapable de parler, je ne pus que le regarder disparaître, impuissant. La pression disparut et je retombais sur le sol. Cette haine dans ses yeux... Et si à cette époque il ne pouvait m'aimer ? Si lui et moi n'étions pas des âmes sœurs ? Je secouais la tête pour chasser ces idées noires de ma tête. Non, je ne devais pas penser une chose pareille, il fallait que je me ressaisisse....

Présent – PDV Magnus

Je sentais le regard inquiet de Jace peser sur moi. Je détournais le regard, mais il croisa celui de Clary, tout aussi insupportable que celui du blondinet. Poussant un soupir agacé, je sortis prendre l'air, claquant assez violemment la porte de chez moi. Isabelle, à mon plus grand agacement, me suivi.

- Fuir ne sert à rien, ça ne ramènera pas Alec ! Me jeta-t-elle, sur un ton accusateur.

Je continuais ma route, faignant ne pas l'avoir entendu. Elle me cria quelque chose que je n'entendis pas. Ça ne devait pas être très aimable de toute façon. Je marchais vers je ne sais quoi, je n'avais pas de destination précise. J'avais juste besoin de m'éloigner de cet appartement, de la famille d'Alexander... Surtout d'eux... Leurs regards me faisaient me sentir coupable. Si Alec avait disparu je ne sais où, c'était entièrement ma faute. Si j'avais su le convaincre que j'allais bien, que mon passé était définitivement derrière moi, il serait toujours à mes côtés à l'heure qu'il est. Mais non, il avait fallu que je lui écrive ce foutu livre où je lui avais écrit mon histoire, où je lui avais ouvert mon cœur, mon âme. J'aurai dû me taire... Je sursautais lorsque je me retrouvais devant la grille du Central Park. Comment avais-je fait pour arriver jusque-là aussi vite ? Je secouais la tête. Peu importe. Je n'eus qu'à claquer des doigts pour que les grilles s'ouvrent. Las, je les franchis. Le soleil se levait à peine. Ça allait sûrement être une belle journée. Froide, mais belle. Elle le serait pour les autres en tout cas. Pas pour moi... Je me laissais tomber sur un banc, et me pris la tête dans les mains. Les garçons m'avaient posé tout un tas de questions hier soir. L'absence de leur père les perturbait. Ils n'étaient pas idiots, ils sentaient bien qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas.