Chapitre 9 - Here Without You

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  Cela faisait maintenant un mois que Gerard était arrivé dans l'école religieuse dont sa grand-mère rêvait qu'il ailles. Un mois qu'il était en couple avec la belle Lindsey Ballato qui ne lui procurait aucun bonheur. Il s'avérait que celle-ci était devenue odieuse et capricieuse avec son petit-ami.
Et donc, un mois jour pour jour que Frank était effondré. La relation entre les deux adolescents était stable : Ils s'échangeaient des banalités tout les jours mais pourtant Frank restait distant et préférait rester seul.

Une nouvelle journée pour Frank, comme d'habitude un matin maussade, triste et ennuyeux à mourir. Aujourd'hui au menu de la cantine, des frites. D'habitude il aurait sauté de joie, mais le Frank joyeux et hyperactif à depuis longtemps laissé place à un tout autre personnage déprimé.
Le jeune homme prit son plateau repas puis se mit comme à son habitude, seul à une table où il fût encore le sujet principal des camarades médisants. L'adolescent avala quelques frites puis croqua dans sa cuisse de poulet avant de la reposer dans son assiette.
Une fois qu'il fût sorti de la salle de cantine, il couru vers les toilettes des garçons. Il rentra ses doigts dans sa bouche puis les enfonça jusqu'à la glotte. Il retira en vitesse ses doigts de sa bouche puis recracha le contenu de son estomac dans les toilettes. Il s'essuya la bouche à l'aide d'un mouchoir puis tira la chasse d'eau.
C'était devenu une habitude pour lui de se faire vomir le midi, cela le soulageait en quelque sorte de ses crampes d'estomac dues au stress.
Après qu'il fût sorti des sanitaires sous les regards dégoûtés et haineux des autres élèves, il prétexta au professeur qu'il était malade puis rejoignit son dortoir.
Il jeta son sac dans son lit puis s'avança vers le miroir où il contempla longuement son visage.
Un énorme coquard ornait son œil gauche... Depuis l'événement de la salle de sport, Frank se faisait toujours tabasser par Thomas et sa bande. Son teint était similaire à celui d'un cadavre et ses joues étaient creusées. Il enleva le haut de son uniforme puis remarqua l'immensité des dégâts sur celui-ci... Des bleus étaient visibles un peu partout et ses côtes étaient visibles tant il ne mangeait pas à sa faim.
Le jeune homme soupira puis entra dans la salle de bain avant de se déshabiller complètement puis entrer dans la douche. L'eau fît couler le sang de ses blessures puis il grimaça de douleur lorsqu'il sentit l'eau lui brûler la peau.
Une fois qu'il fût sortit de la douche, séché et habillé, il s'approcha de l'armoire à pharmacie puis en sortit une petite boite grise. Il s'installa sur le bord de son lit puis sortit une seringue de sa précieuse boite. Il remonta sa manche puis tout en soupirant il s'injecta le liquide dans les veines.
Le jeune homme avait attendu ce moment depuis si longtemps... Enfin il était prêt.
Il ouvrit la porte de son guéridon puis en sortit des médicaments spéciaux qu'il avala en quelques secondes. Il ne s'arrêta pas là puis sortit un petit sachet contenant une poudre blanche inconnue.
L'adolescent déversa sa poudre sur la paume de sa main puis l'aspira à l'aide de sa narine.
Il eut une violente secousse au niveau du crâne mais ne s'arrêta pourtant pas et alluma un joint caché soigneusement dans le fond de son tiroir.
Frank s'allongea confortablement dans son lit en écoutant « My sweet prince » de Placebo.
Et lentement... Il eut son dernier souffle puis s'endormit pour un sommeil infini.    

Gerard avait terminé sa journée de cours. il était épuisé et n'avait qu'une seule personne en tête : Frank. Il pensais tout les jours à lui et à ses sentiments à son égard qu'il en avait marre de cacher. Chaque soir il entendait le petit brun sangloter sous sa couette, à chaque fois il n'avait qu'une seule envie, le consoler... Aujourd'hui Gerard était décidé : Il laissera passer Frank avant n'importe quoi et il ne cachera plus ses foutus sentiments qui le rongent de l'intérieur.  L'adolescent ouvrit doucement la porte de la chambre où Frank dormait sûrement. Gerard soupira puis s'avança dans la pénombre.

Gerard : Frank... Je sais que tu ne dors pas... Tu ne dors plus en ce moment je l'ai remarqué tu sais. J'ai envie qu'on se parle Frank. 

Le jeune homme s'assit sur le rebord du lit de son colocataire puis toucha le corps de Frank à travers le drap. Ne remarquant pas de réaction chez celui ci, Gerard secoua légèrement son ami en attente d'une réaction. Paniquant, il ouvrit la lumière puis constata avec horreur le corps inerte de son amour. Il fût pétrifié puis ses larmes coulèrent comme un robinet ouvert. 

Gerard : FRANK !!! FRANK PUTAIN REVEILLE TOI !

il hurla, pleura toutes les larmes de son corps puis il se jeta sur Frank en le serrant contre lui. 

Gerard : Mon amour... Ne me quitte pas...

Quelques jours plus tard, Gerard s'installa dans la voiture de son père. Il regarda une dernière fois cette foutue école qui l'avait détruit à tout jamais. Il repensa à Frank encore une fois... Lui qui détestait tant cet endroit y restera pour l'éternité maintenant. Le jeune homme avait le coeur en miette, l'amour de sa vie était parti. Mort. Il ne reviendra jamais. 

Gerard : Putain c'est de ma faute...

Le garçon ne fût plus jamais comme avant. Cet événement l'avait traumatisé, il ne voulait plus vivre et désormais plus rien ne le retenais de rejoindre sa grand-mère et Frank. 

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? : Gerard ! Réveille toi Gerard ! 

Gerard ouvrit les yeux difficilement. Il crût d'abord à un cauchemar mais lorsqu'il vit la petite bouille qu'il connaissait tant son coeur rata un battement. 

Gerard : Frank... Je ne comprend pas tu n'était pas mort ? 

Frank : Je le suis, je regrette vraiment mon geste. Si j'avais su, je serais resté en vie... à tes côtés.

Gerard : Pourquoi je peux te voir... Et te toucher.

Gerard approcha ses mains du visage de Frank puis lui caressa doucement son visage. Le plus petit lui sourit. 

Frank : Tu ne te souviens pas ? 

Gerard : J-je ne me souviens plus de rien.

Frank : Tu t'es suicidé, Gerard. 

Gerard : Mon dieu, c'est vrai... Je me sentais si mal que je ne pouvais plus vivre comme ça...

Frank : Je suis si heureux d'être avec toi mais je suis très déçu que tu ai fait ça.

? : Moi aussi mon ange. 

Gerard : Grand-mère ! 

Les larmes lui montèrent aux yeux. Il couru vers sa grand-mère puis la serra très fort dans ses bras. Il se retourna vers Frank puis lui ouvrit grand les bras. 

Le petit brun eut un grand sourire puis s'avança vers Gerard. Leurs lèvres se scellèrent puis ils s'embrassèrent enfin... Ils pouvaient enfin s'aimer et se le prouver. 


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