II

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        Honnêtement, nous ne sommes pas les plus à plaindre, nous les élèves. Pensez-vous que nos chères professeurs sont conscients d'avoir ratés leur vie ? Si ce n'est le cas, quelqu'un devraient les informer. Pour eux aussi, j'éprouve de la pitié. Une pitié différente, une pitié compatissante. C'est vrai, à la base ils pensaient bien faire. Transmettre le savoir aux générations suivantes, faire perdurer leur connaissances à travers de jeunes esprits ne demandants qu'à grandir. Malheureusement pour eux, leur efforts n'auront servis qu'à encombrer le crânes de certains d'entre nous. Les autres n'aillant retenus que les nuits rattrapées pendants les heures de cour. Quel ennuie, quelle perte de temps. Rester assise et fixer l'extérieur en pensant  à la liberté, au lieu de lutter pour la retrouver. Mon regard comme à son habitude scrute l'horloge au dessus du tableau remplit de formules et de calcules. Mon esprit ce concentre sur les aiguilles qui à mon goût ne tournent pas assez vite. J'attend avec impatience le retentissement de la sonnerie, faisant écho dans les couloirs et venant stopper le professeur dans ses explications futiles.

    Quand enfin cette douce mélodie bénite des dieux parvînt à mes oreilles, machinalement mes bras se mirent à ranger mes affaires, mes jambes dans les secondes suivantes firent lever mon être tout entier entraînées par mes pieds qui guidèrent mon corps vers la sortie. Fidèle à mes habitudes, je fût la première à sortir de la salle, suivie de peu par le reste de ma classe. Les heures avaient beau défiler comme des secondes, le temps me parut une éternité.

Ouvre les yeux.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant