Ouvre les yeux.

III

         Me revoilà encore dans un autre monde. Un monde où une orde d'adolescents surexcités ce battent pour savoir qui aura le plus de frittes, le plus de poulet ou encore le moins d'épinards. Ce monde remplit de violence, qui pour certains s'avère être un lieu de repos et qui pour d'autre s'avère être un enfer sur Terre. Tous tassés sur des tables, forcés de manger vite, souvent ne savant même pas ce qu'il se trouve dans nos assiettes. Dans le fond, sur les grandes tables, des groupes de personnages sans intérêts, adorés de tout, jouent aux jeux du « qui criera le plus fort pour ce faire remarquer ».  Au devant de la cantine, des personnalités plus calmes, plus sereines. Certains se préfèrent en groupe pour se prouver qu'ils ne sont  pas seuls , d'autres ventes les mérites de la solitude, comme moi. Être seule, sans encombres, sans devoir faire semblant de plaire à des gens qui n'en valent même pas la peine. Pouvoir manger en paix, et penser librement, dépourvu de tout parasites venant s'accrocher à vous. De temps en temps, je puis recevoir quelques regards de pitié à mon égards, mais en générale, ce ne sont que moqueries, insultes et  rires qui accompagnent mon repas. Comme je vous l'ai déjà dis, je ne fais plus attention à tous ça, le temps où je me préoccupais de mon image est révolu.

       Il est vrai parfois que mon ennuie en devient presque mortel, et pour remédier à ce fléaux, j'ai mes solutions. Comme la plupart de la population, je passe mon temps sur mon téléphone, et c'est bien la seule chose que je fais comme tout le monde. Aujourd'hui, c'est un jour d'ennuie mortel, mes doigts tapotant contre les touches de mon clavier tactile, envois des messages à nombre de personnes. Des personnes comme moi, des personnes qui ont vus la vérité, des personnes qui veulent la liberté. Avec eux je me sens bien, je me sens moi même mais bien sûrs les meilleurs choses sont toujours les plus compliquées à obtenir. Toute relations que j'entretiens avec des humains, ne sont que relations virtuelles. Je n'ai jamais réussis à trouver mes semblables dans le monde réel. J'ai cherché, j'ai été déçu et maintenant j'ai arrêté.