chapitre 8

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Cela faisait plusieurs jours que j'étais sortie de l'infirmerie. Rogue et moi n'avions pas reparlé de la que je m'étais réveillée.
Cela faisait aussi plusieurs jours que je sombrais un peu plus dans ce gouffre qu'est la dépression. Je restais toujours avec un livre, je ne participais plus en cours, j'étais toujours assise sur un rebord de fenêtre avec mes jambes contre ma poitrine et je ne jouais plus à ce petit jeu de séduction avec Rogue. J'étais maintenant seule face à tout mes problèmes. Harry et Ron avaient trouvé un nouveau cerveau sans grand problème, le cerveau en question était Ginny Weasley.
Un soir pendant ma ronde je m'étais arrêtée devant l'une des grandes ouverture qui donnait une vue panoramique sur une cours intérieur. Mon regard perdu dans le vide je m'étais mise à fredonner 'Jungle' de X Ambassadors. J'expulsais toute la rage que j'avais en moi en me mettant à la chanter. Cette chanson m'aidait à me calmer car je sentais toute la colère en moi s'atténuer. Une fois la nostalgie revenue, une, puis deux, puis trois et pour finir une rivière de larmes se mit à couler sur mes joues. Qu'avais - je fait pour mériter tout ça? Rien. J'étais juste devenue la meilleure amie du survivant. J'aurais préféré ne jamais recevoir cette fichue lettre à mes onze ans, ma vie serais bien plus tranquille. Maintenant j'étais relié a ce fou qu'est Voldemort, j'avais une forte attirance pour mon professeur de DCFM et pour finir je me retrouvais seule au monde face à tous. Les larmes n'arrêtaient pas de couler, je ne pouvais pas les arrêter. Je m'étais laissé glisser contre le mur, je ne voulais pas vivre comme ça, j'aurais dû dire non à la face de serpent au lieu d'accepter cette marque. Tête dans les genoux je m'étais laissé aller, je retenais ces larmes depuis trop longtemps. Une main était venue se poser sur mon épaule sans que j'entende qui que se soit arriver. Je ne voulais pas relever la tête pour voir qui me faisait face, je n'avais pas la force de voir de la pitié dans les yeux de cette personne.
"Miss Granger..."
La main avait commencé à me masser l'épaule, j'avais reconnue le professeur McGonagall à la douceur de sa voix maternelle.
"Regardez moi, s'il vous plaît..."
Je ne le fis pas, pas de pitié, je n'en voulais pas. Je n'en avais pas besoin.
"Hermione..."
C'était la voix de Dumbledore, combien étaient ils? Je m'étais enfin décidé à relever la tête au bout de cinq minutes. Mes yeux croisèrent ceux de Rogue, encore et toujours lui.
"Je veux arrêter.
- Je le sais Granger, moi aussi j'aimerais bien. Mais c'est impossible..."
Sa voix était douce. Mais pas la voix douce et basse de quand il était en colère. Non, celle là montrait l'homme avec un coeur qui est en lui.
"Miss Granger... vous êtes la meilleure élève de Poudlard, vous êtes forte et intelligente. Vous pouvez remonter la pente facilement. Nous sommes tous là, Severus est avec vous pendant les réunions. Retournez dans vos appartements et reposez vous..."
J'avais offert un sourire triste et peu convainquant à Mcgonagall.
"Je vais raccompagner Granger à ses appartements."
J'avais simplement hoché la tête. Le début de notre chemin s'était fait en silence, jusqu'à ce que je décide de le briser par une simple phrase.
"Je ne veux plus jouer."
Il s'était arrêté. Je m'étais retournée vers lui, il avait les yeux dans le vide. Il semblait réfléchir au sens de ma phrase.
"J'ai perdue, professeur.
- Nous avons perdu, miss Granger."
Je n'avais pas tout de suite compris sa phrase. Je m'étais retournée, dos à lui, pour ne pas qu'il puisse voir mon expression de surprise sur mon visage. Une présence s'était faite dans mon dos. Cela m'aurait étonné qu'il perde de la même façons que moi. J'avais un début de sentiments pour lui, lui, devait seulement avoir du désir pour moi. Tel un zombie j'avais continuée mon chemin pour ne pas lui faire face.
"Vous pensez beaucoup plus fort lorsque vous êtes triste, Granger!
- Alors, dans ce cas vous n'aurez pas à me poser la question de comment J'ai perdue!
- Nous avons perdu de la même manière, Hermione..."
J'avais fais volte face. Il se moquait de moi, pas vrai? C'était impossible! Severus Rogue, le ténébreux bâtard des cachots, ressentir quelque chose pour moi? Non, non c'était impossible. "Si vous vous moquez de moi, professeur, ce n'est pas drôle..."
Il s'était approché de moi, avait repoussé l'une des mèches de cheveux qui cachait mon visage, s'était penché vers moi et m'avait embrassé.
"Je ne me moque pas de... toi."

771 mots
Eileen.

Le mal fait le bonheurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant