Chapitre 20

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La fuite

Zach

- Merci pour ta tentative inutile, n'interviens plus s'il te plait, se plaignit Evaelle.

- Excuse-moi, je pensais le raisonner.

Vulcan était tombé bien bas, ce n'était pas sa première torture. Mon géniteur était à l'origine de sa cruauté.

- La lumière du soleil me manque, je veux sortir.

- Ne t'inquiète pas, nous gagnerons notre liberté. J'aimerais admirer le ciel aussi.

Après tout j'appartenais à une prophétie, je renverserais Lucifer.

- L'extérieur te manque ? N'as-tu pas grandi ici ?

- Non, j'ai vécu avec ma mère sur terre, pendant seize ans. J'ignorais mes origines.

Evaelle ressemblait beaucoup à Eréna. Elle écoutait sans juger et n'abandonnait jamais. Le lendemain Vulcan revint, mais cette fois-ci la voix de ma colocataire était éteinte.

Il nous provoquait, mais rien ne sortit. Il repartit frustré. 

Au moins maintenant je disposais d'un repère dans le temps. Au bout du huitième jour, Evaelle comptait trente-trois blessures. Coupé, pincé, broyé, perforé, elle subissait toute sorte de torture et me racontait tout après chaque séance. 

Aujourd'hui ce salop lui avait planté huit barres de métal angélique dans le corps, la souffrance devenait perpétuelle. De jour en jour sa voix faiblissait, son énergie se vidait et ne remontait pas.

Je haïssais Vulcan, sa douleur dépassera largement celle de sa victime quand je serai libre. Ma force se développait au fil du temps. L'obscurité me nourrissait même si je ne l'appréciais pas. Le plan de Lucifer fonctionnait. Ces actions avaient toujours un but.

- Je suis désolé, Evaelle, mon niveau d'énergie n'est pas au maximum. Tu verras bientôt le soleil, un jour ou deux supplémentaires.

- Je résisterais

Je ne percevais presque plus son timbre.

- Ton combat, c'est mon combat. On va réussir, tu m'entends.

- Notre combat, insista-t-elle.

- Raconte-moi une de tes aventures avec Eréna.

Notre douloureuse expérience nous rapprochait et ma voix la rassurait. Eréna m'avait sauvé, la lâcheté faisait partie de mon passé. À mon tour de secourir les néphilims. Quelqu'un arrivé, la journée ne s'était pas écoulé.

- Tu as de la chance, ton calvaire est fini. Le maitre a décidé de m'offrir ta vie. Mais avant hurle, pour moi. Mon arme chauffée à blanc devrait réaliser mon souhait.

Un son étouffé s'échappai de sa gorge, mais rien de comparable à un cri.

- Argh, elle est trop faible, plus aucun bruit ne sort.

Une vague de colère s'emparait de moi, mon sang bouillonnait, une douleur me lancinait au niveau des tempes. Il l'avait relâchée, son corps tombait lourdement à terre.

- Tu as mérité ta délivrance. Quand tu seras un être obscur, je t'apprendrai à être un bon tortionnaire.

À ces mots mon énergie se libéra ce qui explosa mes menottes et les murs de ma cellule. Evaelle se retrouvait envahi sous les décombres. Je pris son corps inerte et déployai ma force vers le haut, d'autre adversaire arrivé, j'avais besoin de renfort.

Les êtres obscursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant