Chapitre 13 - Partie 2

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L'attentat 

Zach

Je soupirais. Ce mec m'a suivi, quelle plaie.

- Casse-toi Chris, ça ne te regarde pas. Tu n'as pas autre chose de plus important à faire comme trouver ta protégée, crachais-je.

- As-tu appris les intentions de ton père ?

Il semblait totalement indifférent à ma remarque préférant changer de sujet. Je lui répondis plus calmement :

- Oui, il cherche le néphilim qui posséderait tous les pouvoirs des êtres. Il faut qu'on le trouve avant lui.

- OK, débarrasse-toi d'elle.

Il désigna d'un signe de tête ma victime devenue ma protégée.

- Ordonne-lui de venir à l'université le jour des portes ouvertes, proposa-t-il.

- Après l'attentat on arrête les missions.

Chris hocha la tête et s'éclipsa de la pièce. Depuis quand me donnait-il des ordres ? Eréna marmonna mon prénom. Je retournais auprès de ma moitié. Je me détendis au contact de son corps chaud. La lumière du soleil inonda la chambre et le visage d'Eréna. 

Je n'arrivais pas à décrocher mes yeux de son visage illuminé. Ses longs cils papillonnèrent sous l'effet de cet éclat. Son petit nez se trémoussait légèrement sous mes caresses et ses lèvres charnues, d'un rose vif, représentaient la porte qui s'ouvrait sur le monde merveilleux de l'amour et je la franchissais sans limites comme à cet instant. 

Je me levais de notre cocon et préparais notre petit déjeuner. Eréna détestait autant le café qu'elle adorait le lait chocolaté chaud. Je pris un croissant pour accompagner sa boisson et un café noir pour me donner un bon coup de fouet. Je déposais un baiser sur le front de ma protégée et plaçai le plateau devant elle. 

D'ici une heure Ling viendra pour l'amener en cours. Pendant l'absence des parents, c'est elle qui s'occupait des courses et des repas. Elle m'embrassa, mangea avec gourmandise. Elle se leva dans la tenue d'Ève et se dirigea vers sa salle de bain. Son regard aguicheur m'invitait à la rejoindre. J'obéis, cette fille me manipulait trop facilement.

 Après son départ pour le Lycée, je repartis au royaume. L'absence de Lucifer était l'occasion pour fouiller un peu. Je quittais les galeries sombres pour pénétrer dans une pièce lumineuse. Le mur blanc derrière contrastait avec son bureau laqué noir. Les appliques, également noires en forme de demi-lune, ornaient de part et d'autre se fond étincelant. Je m'affalais dans sa chaise. 

J'ouvris les tiroirs et analysais toute cette paperasse. La plupart traitaient des exécutions avec leurs détails et leurs statistiques de la semaine, mais aussi les attributions sur les noms. Alors c'était lui qui m'avait administré ce nom. Mais qui lui envoyait cette liste. 

Devant moi deux immenses bibliothèques encadraient la porte. Mon regard s'attarda sur un tiroir qui me sembla plus profond de l'extérieur. J'enlevais tout son contenu. Un double fond était dissimulé. Il me révéla son trésor : une lettre très abimée. Je ne la saisis pas de peur qu'elle ne disparaisse.

Cher Lucifer,

Je suis dans l'obligation de refuser tes avances. Les sentiments n'ont pas leur place, ici dans le royaume du soleil. Quand mes pensées se tournent vers toi la fierté emplit mon cœur. Tu es mon plus valeureux guerrier. Mais tu demeuras toujours mon compagnon d'armes et rien d'autre. Souviens-toi, ton allégeance est éternelle.

Les êtres obscursOù les histoires vivent. Découvrez maintenant