La première fois que Damien et Thomas mangèrent ensemble fut deux semaines avant Noël. Celà faisait plusieurs semaines que Damien évitait Thomas, la jalousie toujours présente en lui. À chaque fois qu'il voyait le bouclé il le voyait avec la faux blond. Et il était extrêmement jaloux de ce jeune homme.
Il s'était donc assis seul à l'extrémité d'une table avec pour seule compagnie ses idées noires. Il avait à peine commencé son plat principal qu'un plateau s'était posé en face de lui.
C'est pourquoi en ce moment ses yeux étaient perdu dans ceux sombres du bouclé. Il les aimait, ses yeux. Il aimait tout chez Thomas de toutes façons. Il aimait le voir remettre ses cheveux en ordre. Il aimait le voir rigoler ou avoir un énorme sourire. Il aimait le son de sa voix. Thomas le ramena rapidement sur terre.-Salut.
-Salut...
-Ça faisait longtemps. Je pensais que t'étais mort.
-Ton humour est toujours magnifique.
Thomas leva les yeux au ciel.
-Ta gueule. T'es bien pire que moi.
-Non.
Damien baissa ses yeux sur son assiette de pâtes. Il ne fit pas attention au regard triste de son compagnon.
-Tu m'évite ?
-Non.
Un silence gênant prit place entre les deux amis. Damien ne relèva pas son regard. C'était comme si ces pâtes l'avaient envoûtées et l'empêchées de regarder le bouclé.
-Je sais que tu mens. Ce n'est pas gentil de me faire ça.
Damien haussa les épaules.
-Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu t'es lassé de moi ? T'as vu que j'étais trop chiant avec mes sautes d'humeur et que j'avais du mal à contenir mes émotions !?
Damien ne répondit pas, se mettant à jouer avec sa nourriture.
-C'est vrai que c'est plus simple de rester silencieux que de faire face à ses problèmes.
Damien releva finalement ses yeux sur Thomas. Celui-ci avait prit son visage entre ses mains.
-Thomas ?
Thomas grogna mais enleva ses mains.
-Tu as finalement décidé d'arrêter de faire le mort ? Bienvenue chez les vivants DarkDami !
-Je ne me sens pas très bien en ce moment, rien de grave, mais j'avais besoin d'être seul. Désolé si je t'ai blessé.
Thomas hocha positivement la tête avant de se mettre à manger.
-Tu m'en veux ?
Thomas haussa les épaules. Damien savait que Thomas lui en voulait. Ça se voyait dans sa façon d'éviter son regard ou, dès que leurs regards se croisaient, de lui envoyer des regards mécontents.
-Au faite, c'est la première fois que je te vois au self.
-Je n'y vais que rarement. Hugo m'a dit que tu mangeait à cette heure ci. Et seul. Alors je me suis dit que je pouvais bien faire un effort pour toi.
-C'est si dur pour toi de manger au self ?
Thomas lança un regard vers Damien qui comprit de suite.
-Ok, c'est un "sujet docteur" ?
-Tout à fait. Bref, et toi ?
-Moi ?
-Comment tu vas ? Sur une échelle de un à dix.
Damien réfléchit quelques instants, permettent à Thomas et lui de manger tranquillement.
-Cinq ? Et toi ?
-C'est moi qui ai posé cette question. Pourquoi je devrais y répondre ?
Damien allait ouvrir la bouche pour parler mais Thomas reprit rapidement la parole.
-Trois et demi. Si tu veux vraiment savoir. Pourquoi es-tu à cinq seulement ?
-T'es pas mieux.
-Tu n'es pas moi.
Un nouveau silence s'installa. Aucun des deux jeunes hommes n'adressa la parole à l'autre. Il y avait juste Thomas qui lançait des regards vers Damien qui mangeait, les yeux baissés sur son plateau.
-Que se passe t-il pour que tu sois si bas ? Ce n'est pas comme si tu avais des problèmes.
Damien soupira fortement avant de poser brusquement sa cuillère sur le plateau.
-Je suis perdu, Thomas. Je ne sais pas où je vais. Je ne sais pas quoi penser. Il y a tellement de questions dans ma tête et il y en a tellement peu qui trouvent une réponse. Je me pose toujours des questions. Et puis, j'en ai marre. Je ne sais pas ce que je veux faire l'année prochaine, je ne sais pas si je vais réussir mon bac même si je suis sûr que je vais le rater. Mes amis s'en vont. Notre groupe comptait quatre membres au début de l'année. On était plus que trois jusqu'il y a deux jours et maintenant je crains qu'on ne soit plus que deux. J'en ai marre que mes parents travaillent si tard et que moi je me retrouve seul. Je ne vois plus si souvent ma meilleure amie, qui est ma sœur. Elle a beau m'avoir fait beaucoup de coups de pute je l'aime plus que tous. C'était elle qui m'éclairait mon chemin et m'aidait avec mes questions et-
Damien s'arrêta.
-C'est trop long ?
-Non non ! Continu.
-Ok. En ce moment j'ai découvert une nouvelle chose. La jalousie. Depuis quelques temps je crois que je suis tombé sous le charme d'une magnifique personne. Le problème est que je suis jaloux de tous ceux qui s'approche de trop près de cette personne. En fait, je pense que j'ai peur qu'elle finisse par me délaisser.
-L'amour et ses problèmes... Je ne m'y connais pas trop. Mais ce que je sais c'est que si tu la délaisse comme tu l'as fais pour moi tu risques de la perdre.
-Vraiment !?
Thomas hocha positivement la tête avant de prendre une cuillère de son yaourt.
-Mais... Est-ce qu'elle m'en voudra pour ça ?
-Peut-être. T'as qu'à lui demander, si t'en à les couilles.
Thomas lança un regard pleins de sous entendus à Damien mais celui-ci n'y fit pas attention et tourna son regard vers Tom. Thomas se tourna également vers l'ami de Damien, son cœur lui faisant mal.
-Fait attention Damien, tu pourrais briser des cœur.
-Vraiment ? Je ne pense pas qu'il y ait beaucoup de personnes qui s'intéressent à moi. Je pense même qu'il n'y a personne.
-Détrompe toi.
Damien soupira avant d'attraper son plateau.
-Je devrais y aller.
Damien se leva et alla poser son plateau. Thomas se leva également et se pressa derrière lui. Il ne devait pas le laisser partir. Pas maintenant. Thomas rattrapa rapidement Damien et attrapa son sac.
Damien sentit soudainement son sac se faire tirer en arrière. Il se retourna brusquement vers Thomas.-Tu ne m'as pas demandé ce qui n'allait pas avec moi.
-Pourquoi es-tu si bas ?
VOUS LISEZ
Le mec du bus (Terraink)
FanfictionDeux inconnus à un arrêt de bus. Deux lycéens. Deux amis. Deux personnes amoureuses. Deux inconnus qui grandissent. Deux jeunes adultes. Et puis il n'y a pas que eux deux. Leurs amis. Les bons amis. Les mauvais. Les amis ni très bons, ni très ma...