Le mec du bus (Terraink)

Chapitre 41 :

J'espère que vous allez aimer ce dernier chapitre!

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-Prêt à me battre ? C'est sûr que je suis vraiment prêt à me battre, moi. Comment je fais pour me battre, moi ?  Comment ? Je ne sais pas. J'ai oublié comment il fallait faire. Mais grâce à toi Damien j'ai su à un moment comment faire. Et je vais réessayer. Je vais essayer de me battre. Pourquoi ? Parce que je ne veux pas mourir. Même si j'y ai pensé. Quand j'étais au lycée j'y ai pensé. Quand on a été séparé j'y ai aussi pensé. Quand je t'ai retrouvé j'y pensé encore. Maintenant je n'y pense plus. Je vais mieux. Que très très peu mais c'est déjà ça. C'est nouveau pour moi de gagner une bataille. Et pour toi... C'est nouveau d'en perdre une, hein ? T'avais jamais été vaincu jusque là ? Mais elle a gagné contre toi. Elle a réussi à te dominer et te soumettre alors que tu faisais tout pour ne pas te soumettre. Mais... C'est la vie. Tu l'as dit toi même : la vie nous encule. Elle essaye de nous faire flancher. Sauf qu'on ne se soumet pas si facilement. C'est ce que tu m'as appris. C'est... Grâce à toi que j'arrive à me battre malgré les merdes qui m'arrivent. Je pleure mais j'avance. Je pleure mais je me bats quand même. Je ne recule pas. J'ai trop longtemps été retenu pas ce passé. Et depuis ce jour à l'hôpital j'ai vécu avec toi ma bataille. Tu as été un bon allié et j'aurai tellement aimé battre cette bataille avec toi et... Bordel de merde qu'est-ce que je raconte ? Je suis qu'une merde qui chiale.

Thomas ne voit plus grand chose. Sa gorge lui fait mal. Les larmes tombent. Une main presse doucement son épaule. Il sortit rapidement de la pièce. Il entendait que quelqu'un l'appelait derrière lui mais la seule chose qu'il voulait était être seul. Dehors il faisait beau. L'été était revenue. Les oiseaux chantaient joyeusement et ça donnait envie au jeune adulte de faire comme dans les jeux vidéos de chasse.
Il ne pouvait pas le croire. Comment s'était possible ? Comment il en était arrivait ici ?

-Thomas !

Quelqu'un l'attrapa par sa capuche, manquant de peu de l'étrangler. Ce geste le ramena à la réalité. Il était à un pas de la route où les voitures étaient présentes en grands nombres.

-Bordel t'es fou !? Tu voulais te faire percuter par cette voiture !?

Thomas releva son regard vers David. Celui-ci avait posé fermement ses mains sur ses épaules.

-Désolé.

-Ne fais pas de bêtises s'il te plaît. On a déjà un ami à l'hôpital. On n'en veut pas un autre.

Thomas se dégagea de la prise de son ami. Ses nerfs étaient mis à dures épreuves.

-Je n'ai pas perdu un ami...

Thomas contourna David, les poings serrés. Il avait envie de pleurer.

-... J'ai perdu mon fiancé.

Thomas laissa tomber quelques larmes alors qu'il retournait vers le bâtiment qu'il avait fuit quelques minutes avant. Il ne rentra pas dedans. David le rejoignit. Il devait rester fort. Il ne devait pas se laisser aller devant son ami. Il ne voulait plus être un boulet pour lui.

-Désolé je ne voulais pas te faire de la peine.

Thomas haussa les épaules alors que son cœur pleurait de douleur.

-Tu... Je sais pas, tu veux en parler ?

-Parler de quoi ? T'as pu voir comme moi comment il était. Je ne voulais pas voir la vérité en face. Mais dès que ses visites à l'hôpital se sont prolongées il fallait se faire une raison.

-Thomas...

-Tu as pu le voir comme moi. Il commençait à s'éteindre devant nous.

Thomas vit alors David se rapprocher dangereusement de lui avant de venir le prendre dans ses bras.