Chapitre 20 : Thomas

825 80 39
                                    

Le jeune homme est assis sur son lit. Son regard est posé sur son poignet gauche. Un petit sourire se forme quand il repense à la personne qui lui a offert ses bracelets qu'il garde toujours sur son poignet. Damien. Damien comment déjà ? Il ne sait plus. Ça doit bien remonter à trois ans. Trois ans.
Trois putains d'années et aucunes nouvelles.
Trois putains d'années sans qu'un message ne soit échangé entre eux.
Trois putains d'années sans que le jeune homme ait revu son magnifique sourire.
Il avait maintenant vingt et un ans. Damien devait en avoir vingt.

Thomas vivait encore avec son beau-père et sa mère. Il n'aimait toujours pas plus son beau père. Il le trouvait surprotecteur et il l'énervait comme jamais. Il avait de plus en plus de mal à le supporter. 
Ses doigts jouèrent avec l'un de ses multiples bracelets. Il les aimait. C'était l'une des seules choses qu'il restait de son son ami. Ce n'était pas grand chose mais c'était plus que rien. Il se souvient encore que Damien les lui avait offert quand il était revenu de vacances. Il lui avait dit qu'il lui avait manqué puis il les lui avait donné. Et puis, il lui avait dit plus jamais, plus jamais je ne me séparais de toi.
De belles paroles en sommes. De belles paroles qui ne devaient rien signifier pour son compagnon.
Thomas avait pleuré. Il avait pleuré en repensant à ses belles paroles.
Jamais Damien ne lui avait reparlé depuis qu'il était parti dans sa fac. Il avait bien tentait. Mais rien.

Le jeune homme se leva. Il ne devait pas rester à ne rien faire. Il devait se bouger, voir des amis, avoir un petit ami. Avoir une vie. Non. Lui il préférait rester cloîtré dans sa chambre à jouer aux jeux vidéos. Après tout, il s'amusait un peu plus quand il était sur ses jeux vidéos.
Il passa une main dans ses cheveux trop long à son goût. Voilà ce qu'il allait faire ! Il allait aller chez le coiffeur.
Il ramassa un pull qui se trouvait à même le sol et l'enfila. C'était le printemps. À son plus grand soulagement il n'avait plus à s'encombrer de trop d'affaires comme ses gants, son écharpe, son grand manteau ou même son bonnet. Il sortit rapidement de l'appartement et ses pas le menèrent rapidement vers le centre ville. Il se demandait si la boutique était toujours ouverte vu qu'il était dix-huit heures.
Il pouvait apercevoir le coiffeur quand quelqu'un lui attrapa le bras. Le bouclé se retourna vivement et tomba sur un mec de sa fac. Julien ? Il n'en était pas très sûr. Il ne sentait pas le besoin de mettre des prénoms sur chaques têtes des personnes qui l'entouraient.

-Un problème Julien ?

Le jeune homme lui souria.

-Tu ne sors pas d'habitude. Ça te dis de venir avec nous à un bar ?

-Pas vraiment. Je dois aller chez le coiffeur. Et après je dois aller jouer aux jeux vidéos. Terracid m'attend.

-Ho allez. Contrairement à Terracid tu me vois réellement alors que lui n'est qu'une personne comme tant d'autres.

Thomas fronça les sourcils.

-Je lui ai promis.

-Mais ce n'est qu'une fois.

Thomas soupira.

-Ça ne va pas le tuer.

Thomas se laissa donc faire et laissa Julien l'enmener devant un appartement. Terracid lui avait dit qu'il y avait de fortes chances pour qu'il ne soit pas libre ce soir et il n'avait pas envie de se retrouver seul ce soir.

-T'avais pas dit un bar ? Et puis à dix-huit heures c'est un peu tôt pour la baise.

Julien rigola aux paroles du bouclé.

-Ta montre n'est pas à l'heure. Il est dix-neuf heures p'tit mouton. Et désolé de te décevoir mais avoir une relation sexuelle avec toi ne me dit vraiment rien.

Thomas ignora le surnom que lui avait donné Julien. Il dépassa son camarade et se posa devant la porte, attendant qu'il lui ouvre la porte. Julien, qui était la seule personne qui pourrait faire office d'ami pour le bouclé, ouvrit la porte et laissa Thomas entrer en premier.

-Monsieur est galant. Tu comptes vraiment pas me sauter dessus ?

Julien leva les yeux au ciel.

-Si je voulais je l'aurais déjà fait. Mais non, je n'ai pas changé d'avis.

Les deux jeunes adultes montèrent les escaliers et s'arrêtèrent devant une porte.

-Il y a une fête à côté de chez toi ?

-Yes. Ils m'ont même pas attendu les salauds. Ils m'ont chargé d'aller acheter des boissons.

Il montra son sac de course qu'il posa sur sa table une fois rentré chez lui. Thomas s'assit sur l'acoudoire d'un vieux fauteuil marron tout en regardant son camarade qui faisait des allés retours.

-Pourquoi m'as tu amené chez toi ?

Julien s'arrêta devant Thomas, le sourire aux lèvres.

-Cette soirée est une soirée déguisée. C'est pourquoi je m'active à essayer de te trouver un joli costume. Un masque de clown te va ?

Thomas attrapa ce que lui donnait son  camarade. Un masque de clown.

-Heu... C'est glauque.

-Tu préfère une belle robe de princesse ?

-Oui je préfère.

Ironisa la bouclé. Julien leva un sourcil, surpris.

-Vraiment ? 'fin je ne juge pas.

-Je rigolais.

-Alors tu veux mon masque de clown ?

Thomas soupira, la soirée allait être longue. Pourquoi avait-il dit oui ? Il aurait pû être tranquil chez lui à ne rien faire plutôt qu'être obligé de se déguiser pour une soirée dont il se fichait totalement. Il n'avait aucune envie de voir des gens.








_________





Je dois avouer que j'ai l'impression que je viens de découper cette histoire en deux parties.
Alors voici le début de la "partie 2" ou plus connu sous le nom de "la descente en enfer".
Parce que contrairement à vous je sais comment cette histoire va se finir.

Le mec du bus (Terraink)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant