Le mec du bus (Terraink)

Chapitre 26 : Thomas

Petite info :
Il n'y aura plus de chapitres pendant trois bonnes semaines.

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Pourquoi c'était si dur ? Pourquoi c'était si dur de se lever, s'habiller et aller réviser ? Pourquoi l'envie n'y était pas ? Il ne savait pas. Il restait dans son lit à penser. Il pensait à Damien, à son futur, à leur passé. Son année de première lui revenait en tête. C'est sûr que ça n'avait pas été une année calme et super joyeuse. Mais il avait rencontré Damien. Et David. Et Hugo. Il était content de les avoir tous rencontré. Même Maxime et Cyril.
Alors pourquoi pleurait-il en se remémorant les bons moments qu'ils avaient passé ensemble ? Son cœur lui faisait mal. Jamais il avait fait partie d'une si gentille bande d'amis. Au collège il était seul. En primaire... Il ne se souvient pas vraiment. Il devait bien avoir un ami ou deux. 
Il essuya son visage remplit de larmes alors qu'on toquait à sa porte. À sa plus grande surprise Damien rentra timidement dans sa chambre. Qu'est-ce qu'il faisait ici cet idiot ?
Thomas se releva alors qu'il était allongé sur son lit et enroulé dans ses couvertures. Damien vint s'asseoir au bord de son lit et lui fit un magnifique sourire. Il les aimait, ses sourires rayonnants et respirant la joie de vivre.

-Salut.

-Salut. Qu'est ce que tu fais ici ?

-Je ne pensais pas que tu habitais toujours chez tes parents.

-Bah si.

Thomas s'adossa au mur tout en croisant ses bras contre son torse. Il n'avait pas envie de parler. Il ne voulait voir personne. 

-Que fais-tu ici ?

-Je suis venu voir comment tu allais.

Thomas baissa les yeux. Damien prit l'ordinateur portable qui était au bord du lit et le posa un peu plus loin.

-Tu ne semble vraiment pas dans ton assiette.

Le jeune adulte aux boucles brunes soupira. Damien s'assit tout près de lui et lui souria. Il était trop proche. Thomas trouvait qu'il était vraiment trop proche. Le jeune homme aux billes bleus avait rapproché son visage et il pouvait désormais sentir son souffle s'écraser contre son visage. Son ventre se tordait douloureusement alors que Damien plongeait son regard dans le sien. Soudainement le plus grand posa brusquement ses lèvres contre les siennes. Thomas se raidit. Il ne savait pas quoi faire. Devait-il le repousser ? Devait-il répondre à ce baissé ? Ne devrait-il rien faire ?
Les doigts de Damien le ramenèrent sur terre alors qu'il se glissaient doucement sous son tee-shirt. Le jeune homme eût un mouvement de recul et repoussa doucement Damien, se rendant soudainement compte qu'il avait répondu au baisé sans vraiment faire attention. Le jeune homme aux billes bleus enleva ses mains et se r'assit correctement face au bouclé.

-Je... Dami...

-C'est bon. Pas besoin de dire quelque chose.

Thomas serra ses poings.

-Pas besoin de dire quelque chose !? Mais putain Damien on vient de s'embrasser ! Et je ne pense pas que tu embrasse les personnes que tu ne considère que comme des amis.

-Ce n'est pas faux.

Thomas détourna le regard et prit quelques couleurs. Il entendit un rire léger.

-T'es tellement adorable. Tu devrais moins faire ta tête de cochon.

-J'essaye Dami. J'essaye.

-Ça ne va vraiment pas ?

Thomas ne répondit pas. À quoi bon ? Damien ne comprendrait sûrement pas ce qu'il ressentait et vivait en ce moment. Lui même était un peu perdu.

-Pourquoi tu ne veux pas me parler ?

Thomas haussa les épaules.
Le jeune adulte sentit le lit bouger puis des pas se faisaient discrètement entendre. Le bouclé se demandait ce que faisait son, peut-être, ami. Mais il ne releva pas la tête pour autant. Il n'en avait pas la force. Damien revint rapidement près de lui, faisant grincer le lit du jeune homme.

-Donne moi ta main.

Thomas hésita quelques instants avant de finalement tendre sa main droite à Damien. Il frissona quand sa main rentra en contact avec les doigts froids du jeune homme aux billes bleus. Il sentit quelque chose lui chatouiller la main mais ne releva toujours pas le regard.

-Regarde.

Damien lâcha la main du jeune homme et celui-ci regarda sa main. Damien avait dessiné un bonhomme souriant sur son pouce. Thomas se laissa faire quand Damien attrapa également sa main gauche. Cette fois-ci il avait dessiné un bonhomme qui faisait la tête.

-Tu sais que c'est mauvais pour la peau de mettre du stylo dessus ?

Damien ne répondit pas à sa question.

-Bon. Maintenant je vais te poser des questions. Selon ta réponse tu lève le pouce droit ou gauche. J'aurais pu marquer oui et non mais je trouvais que c'était plus drôle. Ok ?

Thomas leva le pouce droit.

-Bon. Commençons. Es-tu toujours en contact avec tes amis de lycée ? Ou même d'avant.

Thomas leva son pouce gauche.

-Ok. T'aimerais reparler à nos amis ?

Thomas leva le pouce gauche une nouvelle fois.

-Ils ont besoin de réponses, Toto.

-Je les emmerde. Tous.

-Pourquoi ?

Thomas leva son pouce gauche.

-T'es libre cette après midi ?

Thomas leva son pouce gauche. Il l'était mais il savait où Damien voulait en venir en lui demandant ça. Il était sûr qu'il allait demander à ce qu'ils se voient. Il connaissait bien Damien.

-Ments pas. J'ai demandé à ton père.

Thomas fronça les sourcils.

-'Fin ton beau-père.

Thomas leva son pouce droit en l'aire.

-Je préfère.

-Je t'amène avec moi. On va manger au MacDo. Et tu n'as pas le choix.

Thomas soupira fortement pour montrer son mécontentement. Il avait aucune envie d'aller manger là bas. Il n'avait juste pas envie de sortir tout court. Il était bien mieux dans sa chambre. En tout cas, c'est ce qu'il tentait de se faire croire.

Thomas fut donc contraint de suivre son, peut-être, ami. Damien se dirigea directement vers deux jeunes hommes qui étaient plus loin et Thomas cru qu'il allait prendre ses jambes à son coup. David et Hugo se trouvaient un peu plus loin. Thomas serra les poings. Il n'avait aucune envie de les voir. Déjà que sortir ne lui disait rien si en plus il devait supporter le regard pesant et accusateur des ses amis ! Le bouclé ronchonna alors que Damien lui faisait signe de venir. Et c'est en traînant des pieds qu'il se dirigea vers ses anciens amis de lycée.
La première chose qu'il remarqua fut le regard noir que lui lançait Hugo. Il ne pouvait l'avouer mais voir ce regard provenant de son ancien ami lui faisait mal au cœur. Il n'aimait pas que son ancien camarade le regarde aussi méchamment. Il se sentait tout petit à ses côtés.
Son regard croisa alors celui de David. Son regard lui fit aussi mal au cœur. C'était un regard triste. Thomas n'aimait pas être la cause de la peine des personnes qu'il aimait. C'est pourquoi à chaque fois il se voilait la face et rejetait la faute sur les autres.

-Ne trouvez-vous pas que c'est un beau dimanche pour manger tous ensemble ?