Le mec du bus (Terraink)

Chapitre 9 : Thomas

Vous aimez les montagnes russes ? Vous allez être servis :)

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Les yeux du jeune homme étaient attirés pas ce qui se trouvait sur son bureau. Bientôt les larmes lui empêchèrent de distinguer ce qu'il se passait. C'était comme si ses larmes essayaient comme elles pouvaient d'empêcher le bouclé de voir ce qui se présentait à lui. Comme si elles faisaient un bouclier pour le protéger. Finalement elles se mirent à tomber, comme vaincues par ce message destructeur, laissant le bouclé lire et relire le message qu'on lui avait envoyé. Son cœur lui faisait mal. Jamais il n'avait eu aussi mal. Des insultes il en avait reçu. Mais jamais de lui. Jamais de Damien. Des sanglots se firent entendre dans la petite pièce alors qu'il se prenait la tête entre ses mains. Ses doigts s'accrochèrent à ses cheveux trop long à son goût et à ceux des personnes le méprisant. En ce moment là seule chose à laquelle il pensait était Damien. Il n'arrêtait pas de se demandait en boucle pourquoi il avait fait ça. Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ? Pourquoi ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Pourquoi ?
Encore et encore. Pourquoi ?
Ses mains tremblaient. Tout son être tremblait. Les larmes tombaient. Encore et encore. Jamais elles ne pourraient s'arrêter. Jamais elles ne s'en irraient, emportant avec elles la douleur. La seule chose qui pourrait enlever ça pourrait être un nouveau message de l'envoyeur. Disant que ce n'était pas lui. Qu'on lui avait obligé ou qu'on lui avait prit son portable. Mais s'était impossible. Il le connaissait trop pour savoir que jamais il aurait laissé quelqu'un l'intimider. Jamais il aurait laissé quelqu'un lui prendre son portable. Jamais. Thomas le connaissait que trop bien, malheureusement. À ce moment il aurait aimé être simplement inconnu avec cette personne. Il aurait aimé ne jamais commencer à parler avec elle. Il aurait aimé ne jamais la croiser. Il aurait aimé qu'ils ne soient que des inconnus. Il aurait aimé ne pas tomber sous son charme.
Ses yeux, qu'il avait fermé, s'ouvrirent. Il rouvrit sa conversation avec cette si importante personne. Ses yeux se perdirent une nouvelle fois sur le message. C'est vrai que t'es PD ? Je ne pensais vraiment pas ça de toi. Ne m'approche plus. Je ne veux pas qu'on croit que je suis comme toi. Une tapette. T'es qu'un suce bite. Une pute. Une erreur. Parts loin de moi.
Le portable du jeune homme glissa d'entre ses mains et tomba sur le sol. Il ne savait pas quoi faire. Il ne savait pas quoi penser. Il ne savait pas à qui aller parler. Il n'avait personne. David était privé de portable. Et Damien... C'était bien la dernière personne à qui il devait en parler. Après tout, le message venait de lui. Il n'y avait rien de plus bête qu'aller lui parler.
Thomas repensait à sa discussion avec Damien. Il ne lui avait pas dit qu'il aimait les hommes. Il ne lui avait pas parlé de ses problèmes. Il lui avait mentit. Comme il avait l'habitude de le faire. Il se détestait.

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Quelques jours plus tôt Thomas et Damien s'étaient assis vers le milieu de la cour. Thomas avait les yeux baissés et Damien regardait le bouclé.

-Alors ? Il se passe quoi ? Pour que tu sois aussi bas dans l'échelle ?

-Je...

Thomas ne savait pas quoi dire. Il était à deux doigts de tous avouer. Il était à deux doigts de lui raconter tous ses malheurs. Il était sur le point de s'ouvrir à son ami. Mais il avait peur. Il se demandait comment il allait réagir. Est ce qu'il allait le fuir ou au contraire rester avec lui et l'aider ? Devait-il lui dire la vérité ? Devait-il lui mentir ? Sa tête était en surchauffe. Il ne devait pas faire attendre Damien sinon, il en était sûr, il allait se rendre compte de quelque chose.

-Je me suis disputé avec mon meilleur ami.

-Ha. Merde alors.

Damien posa amicalement sa main sur l'épaule de Thomas.

-Vous ne vous êtes toujours pas réconcilié ?

Thomas releva la tête vers Damien. Il sentait qu'il allait craquer. Comment il allait faire pour garder son sourire ?

-Desolé, c'est vrai que c'est con. Tu veux que je fasse quelque chose d'idiot ?

Damien ne laissa pas le temps à Thomas de répondre et vint le prendre dans ses bras. Le bouclé sentit son cœur battre rapidement. Il aimait tout comme il détestait cette sensation. Elle lui faisait peur. Beaucoup. Il ne savait pas où il s'aventurait. Finalement il répondit à l'étreinte, se collant plus à son ami qui le serra un peu plus dans ses bras. Il laissa même quelques larmes s'échouer sur son visage. Tous les deux aimaient ça. Mais aucun des deux ne pouvaient savoir ce que ressentait l'autre. Après tout, ça serait trop facile. Tout serait beaucoup plus facile si ils ressentaient les sentiments de l'autre.