Le mec du bus (Terraink)

Chapitre 13 :

Plusieurs vibrations contre sa joue le réveillèrent. Péniblement il entrouvrit ses yeux. Il ne vit rien. Seul le noir était maître dans cette pièce. Avec les étoiles phosphorescentes, bien-sûr. Ses souvenirs étaient confus. Que faisait-il ici ? Où était-il ? Quel jour était-il et qui était la personne collée à lui ? Son bras, qui entourait la taille de la personne, se leva pour que sa main puisse atteindre le portable mais tomba sur le haut de la tête de la personne qui grogna légèrement.
Il se souvint soudainement ce qu'il s'était passé quand il reconnut à qui appartenait cette tignasse décoiffée. Son cœur fit un bond dans sa cage thoracique. Thomas était allongé à ses côtés. Le jeune homme aux billes bleus reposa innocemment son bras autour de la taille de son camarade endormi puis il rapprocha son visage de la chevelure décoiffée. Il aimait bien être dans cette position. Rien ne venait les embêter. Personne n'était là pour les juger ou les pointer du doigt en rigolant et en les traitant de tous les noms les plus désagréables qu'il pourrait y avoir. Non, il n'y avait qu'eux deux. Thomas se mit à bouger à côté de lui avant de se retrouver complètement vers lui. Le bouclé enfouit son visage contre le torse de Damien. Celui-ci était aux anges. Il souria et serra fort le jeune homme dans ses bras. Il se mit alors à caresser doucement la chevelure brune de l'homme qu'il aimait.

-Je peux savoir ce que tu fais ?

Damien sursauta. La voix endormie de Thomas l'avait sortie de son petit nuage. Le plus vieux attrapa le portable posé au dessus de leurs têtes et l'alluma avant de braquer la lumière vers le visage de Damien qui ferma immédiatement ses yeux. La lumière lui brûlait ses yeux encore trop habitués au noir.

-Putain tu fais quoi ?

Thomas enleva la lumière de sur le visage du plus grand.

-Je tenais à m'assurer que c'était bien toi dans mon lit.

-Qui tu voulais que ce soit d'autre ?

-Un cambrioleur pervers.

Damien sera un peu plus Thomas contre lui.

-Je te promets que jamais un cambrioleur pervers se retrouvera dans ton lit. Et si c'est la cas, je volerais à ton secours.

Damien regarda le visage de Thomas éclairé par la lumière du portable. Il ne semblait pas avoir fait attention à ce qu'il disait. D'habitude il réagissait toujours quand il disait que si il avait un problème il viendrait pour le secourir. À chaque fois Thomas grognait et lui disait qu'il n'était pas une princesse en détresse.

-Merde!

Il arracha le portable des mains du bouclé. Il avait peur que la vibration qui l'avait réveillée était un autre message d'un inconnu.

-Damien ?

Damien baissa ses yeux sur le portable et laissa un soupir de soulagement en voyant que ce n'était que David. Gêné, il rendit le portable au propriétaire puis se décolla du bouclé. Il se releva et s'en alla du lit comme il pouvait. À part les étoiles phosphorescentes et le téléphone de son camarade il n'y avait aucune autre source de lumière. Damien n'aimait pas vraiment se retrouver dans le noir complet. À l'aveugle il essaya de trouver la lampe de chevet et la trouva rapidement. Il l'alluma alors que Thomas protestait.

-Il est quelle heure ?

-Seize heure.

-L'heure du goûté Mini pousse.

Thomas grogna. Damien le trouvait adorable. Ses cheveux étaient mal coiffés et ses yeux peinaient à rester ouverts. On aurait pû croire qu'il venait de se réveiller après un sommeil de cent ans. Il en était sûr, Thomas aurait été capable de se rendormir si il n'avait pas été là pour l'embêter comme ferait un enfant avec ses parents. Le jeune homme souria et s'assit au bord du lit. Leurs yeux se fixèrent. Finalement, il se disait qu'il fallait peut-être attendre avant d'avouer ses sentiments au bouclé. Celui-ci semblait passer un moment dure et son amour pour lui était sûrement le dernier de ses soucis. Et puis il ne s'avait pas si Thomas le prendrait eu sérieux après l'incident. Damien passa une main dans les cheveux de son camarade qui grogna alors qu'un sourire adorable se dessinait sur son visage. Peut-être que finalement Thomas ne lui en voulait pas et croyait son innocence.