La personne s'assit en tailleur près de Damien. Un long silence se fait. Aucun des deux n'a vraiment envie de parler.
-Ces feuilles...
-On n'en parle pas. Ok ?
La personne hoche la tête positivement malgré le noir. Elle pose doucement sa main sur le torse du jeune adulte allongé dans le lit.
-Je t'aime bien Dami et je me fais du souci pour toi.
-Ce n'est rien.
-Tu veux en parler ?
-Je rêve que mon copain est à l'hôpital et me dis qu'il est mort d'une overdose.
-Mais non, dis pas n'importe quoi. Ton copain n'avait même pas de quoi faire ça chez lui.
-Humm.
-Il te hante ?
Damien finit par tourner le dos au jeune homme aux cheveux bouclés.
-Oui.
Le lit bouge derrière lui. Son ami s'est relevé.
-En même temps il n'est plus qu'un fantôme.
-Ce n'est pas drôle.
-Damien, Thomas va bien. Ton mec est en ce moment à l'hôpital. Et toi tu es chez toi et tu passes tout ton temps libre à lire ce qu'il a écrit. Tu te détruit la santé. Alors qu'elle n'est déjà pas très bien.
-Il ne va pas bien. Il est vivant mais ne va pas bien. Il a quand même faillit mourir ! Bordel je m'en veux.
-Vous vous en voulez tous les deux. Lui de ne pas avoir été là quand tu étais à l'hôpital. Toi pour ne pas avoir pu l'aider comme tu aurais voulu. Demain tu vas le voir et vous vous expliquer.
-Tu fais comme ta mère maintenant ? T'es sûr de ne pas vouloir être psy ?
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Damien rentra dans la chambre d'hôpital de la même manière que dans son rêve. Thomas était assis sur son lit tandis que sa mère lui embrassait son front.
-Bon, à plus tard mon chéri.
La femme se leva et se posa devant Damien. Elle semblait fatiguée.
-Bonjour madame.
La femme lui fit un petit sourire triste.
-Bonjour Damien.
Et ils se séparèrent ainsi. Le jeune homme aux billes bleus s'approcha de l'homme qu'il aimait. Il s'assit doucement au bord du lit.
-Hey.
Le jeune homme aux boucles brunes ne répondit pas. Damien ne se découragea pas pour autant. Il avait l'habitude que Thomas ne lui réponde pas.
-Je sais que tu m'entends.
Thomas ne prononça toujours aucun mot mais Damien ne baissa toujours pas les bras. Il avait tellement l'habitude d'être ignoré par le petit brun...
-Chéri...
-Non.
Thomas avait répondu, enfin.
-Quoi ?
-Ce surnom...
La tête de son petit ami se tourna vers lui. Damien s'approcha un peu plus de lui et lui posa un rapide bisou sur le front. Thomas poussa un petit soupire.
-Comment tu te sens ?
-Comme quelqu'un d'à moitié mort.
-Thomas...
Leurs regards se croisèrent quelques instants mais Thomas détourna rapidement le sien.
-Tu me laisse un peu de place p'tit patapouf ?
Thomas se décala un peu pour laisser de la place à Damien qui s'installa sur le lit et attira Thomas contre lui. Celui-ci ne fit rien. Depuis son hospitalisation il n'avait fait que repousser son compagnon.
-Bon. J'ai une question à te poser. Depuis quand tu fréquentes Julien ? Depuis quand tu restes avec ce connard ?
Thomas posa sa tête contre son torse et ferma les yeux alors que Damien passait une main dans ses cheveux.
-Tu as lu ce que j'ai écrit sur lui ?
-Non.
-Je te laisse carte blanche. Tu peux lire ce que tu veux.
-J'aimerais l'entendre de ta propre voix.
Thomas ne répondit pas. Damien posa sa tête sur celle de son petit ami.
-Mec, je suis totalement défoncé aux anti-douleurs.
Damien soupira. Il lui semblait qu'ils n'allaient jamais réussir à avoir une discussion. À chaques fois qu'il essayait de faire un pas vers Thomas celui ci faisait au moins trois pas en arrière. Il voyait bien que le petit brun essayait comme il pouvait de mettre ses distances. Damien en souffrait. Il souffrait encore et toujours de ce que Thomas lui faisait. Il aimerait lui dire qu'il n'allait pas bien, que Thomas aussi et que peut-être si ils essayaient de s'entre aider ils pourraient réussir à avancer dans la vie, à contourner les obstacles qui se mettaient en travers de leur route. Mais il ne disait rien. Il commençait vraiment à se fatiguer. Il commençait doucement à en avoir marre de courir après Thomas. Il voulait juste s'arrêter, se reposer et vivre heureux. Pourquoi Thomas ne pouvait-il pas comprendre ?
-Tu veux en parler ?
Damien ferma les yeux. Il ne voulait pas voir le regard brûlant que devait avoir Thomas sur lui. Il ne voulait pas avoir à affronter encore le regard du brun. Ça lui faisait mal.
-Parler de quoi ?
Le jeune homme aux billes bleus ouvrit les yeux et releva la tête. Son regard se baissa sur Thomas qui avait toujours sa tête reposante contre son torse. Peut-être qu'il y avait toujours de l'espoir.
-De ce qu'il t'est arrivé.
-Tu veux... Que je te dise quoi ? Que j'ai fini à l'hôpital parce que j'ai voulu faire mon super héro à essayer d'aider une vieille connaissance ?
-Tu as disparu pendant deux jours. Personne n'avait de nouvelles de toi et après on m'apprend que t'es à l'hôpital et une fois là bas on m'apprend que t'as faillit y passer.
-Au moins on aura un point commun...
Cette phrase chuchotée par Thomas eu le don de mettre une grosse gifle à Damien de la part de la réalité. Oui, à ce moment Thomas aurait très bien pu être sans vie. Tout de suite il aurait très bien pu être chez lui à pleurer la perte de son amoureux.
-Desolé. Je ne voulais pas te faire de la peine. Le problème est que tout va mal.
-Tout va mal.
-Tout va mal et je me sens coupable de te faire autant de mal. Ne fais pas cette tête. Depuis que tu m'as dit ce qu'il t'était arrivé je vois plus que tu souffre en silence à cause de mes fautes. Je m'excuse sincèrement pour ce que je t'ai fais. À l'avenir je vais essayer d'être un meilleur petit ami. Je veux être ton petit ami qui te rendra heureux et qui t'aimera et te fera te sentir bien comme il se doit. Maintenant je suis fatigué. Mais je te promets de tout te raconter.
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Normalement. Je dis bien normalement, il reste encore à peut près trois/deux chap + un tout petit truc. (Enfin ?)
J'ai l'impression que je me suis vraiment étalé ^^'
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Le mec du bus (Terraink)
FanfictionDeux inconnus à un arrêt de bus. Deux lycéens. Deux amis. Deux personnes amoureuses. Deux inconnus qui grandissent. Deux jeunes adultes. Et puis il n'y a pas que eux deux. Leurs amis. Les bons amis. Les mauvais. Les amis ni très bons, ni très ma...