Mon meilleur ennemi

Prologue

Oh mon dieu, je suis à la bourre, je suis à la bourre, je suis à la bourre !
Comment avais-je pu ne pas entendre ce stupide réveil ? Tout le quartier a du en profiter, excepté moi.
Et maintenant, ce n'était même plus la peine d'aller chercher un café à cette heure-ci ...
Il ne me restait plus qu'à faire mon sac.

J'entassais donc à la va-vite les premiers vêtements qui me passaient sous la main et les fourrais dans ma valise, essayant de tout faire tenir.
Je soufflais d'exaspération en regardant de nouveau l'heure sur mon portable.
Tant pis, je m'en rachetais une fois là bas.
Soyons pragmatique.

Je regardais une dernière fois ma chambre avec nostalgie. Je souris en remarquant mes mauvais goût en matière de boys band à 14 ans. Tous mes posters étaient encore là ...
J'aurais pu encore m'attarder longtemps et me remémorer mes nombreux souvenirs ici mais ma mère m'appela.
- Angel chérie ! Tu vas être en retard ! Ta valise est faîte ? Si tu l'avais préparée hier comme je te l'avais demandé ...
- Je sais maman, je sais, dis-je en fermant pour la dernière fois ma porte.
Je descendis, mes affaires à la main.
J'avais cette mauvaise habitude de procrastiner.
Mais faire mes valises semblaient si concret et angoissant. C'était admettre que je quittais pour de bon Londres.
Je la pris dans mes bras et vis qu'elle avait les larmes aux yeux.
- Tu ... tu vas me manquer ma puce.
- Toi aussi maman. Amuses toi bien.
- J'y vais quand même pour le travail tu sais ? Pas en touriste, plaisanta t-elle.
- Je sais mais c'est ton rêve.
- Tu m'envoies un texto quand tu attérris  d'accord et appelle moi aussi dès que tu es chez ton père.
Ça y'est elle recommençait avec ses recommendations ...
J'allais vraiment louper mon avion.
J'hochais la tête avant de regarder l'heure sur mon téléphone et de grimacer.
- Je dois y aller, mon avion décolle dans une heure. Mais promis je te donne des nouvelles.
J'entendis une voiture se garer devant notre maison.
- Ça doit être pour moi, dis-je la gorge serré.
Elle s'essuya les yeux.
- Fais bon voyage. Oh et embrasse tes frères de ma part !
- Promis.
Je quittais cet endroit le cœur lourd et pourtant soulagée.
Une page se tournait.
Je grimpais dans la voiture noire et lui fit une petit coucou par la fenêtre du taxi.
C'est parti ...