- Putain ... souffla Kaden. C'est un vrai champ de bataille.
Je marchais lentement, évitant de marcher sur des canettes de bières de bières écrasées et des goblets vides.
Je m'arrêtais soudainement à l'endroit même où Aaron était tombé et se tenait immobile, l'air mort, quelques heures plus tôt.
Une main se posa sur mon épaule, c'était Luke.
- Il va bien. Il est vivant. Il ira bien du moins, avec notre aide.
J'hochais la tête.
Je scannais la pièce des yeux.
Sa bouteille de bière n'était nulle part, et autant dire que ce n'était pas ce qui manquait à un fête, c'était comme chercher une aiguille dans une motte de foin.
À quoi m'attendais-je ?
Je ne pourrais jamais prouver que quelqu'un avait mis cette drogue dans sa boisson.
Je soufflais, j'étais épuisée et énervée envers moi-même, inquiète, mes nerfs étaient sur le point de lâcher et les garçons semblaient l'avoir remarquer vu leur regards inquiets.
- Je ... heum ... je vais aller chercher des affaires dans sa chambre.
- Troisième porte, au fond du couloir, m'indiqua Aiden.
Je sais avais-je envie de répondre mais je me retins. Ils n'avaient pas besoin de savoir ça.
Ça resterait toujours entre Aaron et moi.Rien n'avait changé depuis ma dernière visite, ni la décoration neutre de la chambre ni son grand lit. Lit dans lequel j'avais incroyablement bien dormi. Mais cette fois je pris le temps d'inspecter mieux sa chambre, tout en ayant quand même l'impression de me glisser dans son intimité. Un peu comme une intruse.
Une photo de lui et son frère était posé sur son bureau et à côté d'une de mes frères avec lui au skate parc bras dessus bras dessus faisant des grimaces.
Je souris.
Je vis un cadre derrière et le pris dans mes mains, intriguée, c'était une photo de lui et moi, nous devions avoir 5 ans à peine et nous mangions une glace, le sourire aux lèvres.
Je replongeais dans mes souvenirs et revins à cette journée.
Aaron venait de perdre son grand père d'un infarctus, mes parents m'avait supplié d'être gentille avec lui. Nous avions donc conclu que ce jour serait désormais un jour de trêve, plus de meilleurs ennemis qui tiennent. Je lui avait donné ma glace quand il avait fait tomber la sienne au parc, mes parents étant très fiers de moi et m'en avait offert une autre. Nous avions donc dégusté nos glaces ensemble, sans se disputer une seule fois. Perpétuant cette tradition les années d'après.
Mon dieu, comment avais-je pu oublier ça ?
C'est comme si tout mes bons souvenirs avec lui avait été altéré par ma haine envers lui. J'étais aveuglé et trop borné pour voir que je l'aimais déjà.
Comme Shakespeare dit un jour, « aime moi ou déteste moi, les deux sont en ma faveur ...
Si tu m'aime, je serais toujours dans ton cœur ...
Si tu me déteste, je serais toujours dans ton esprit. »
Et Aaron emplissait chacune de mes pensées depuis la maternelle et depuis peu chaque parcelle de mon cœur.
Une larme glissa le long de ma joue tandis que je reposais le cadre à sa place.
Aaron avait gardé cette photo depuis tout ce temps.
Je m'approchais ensuite de son armoire et commençait à mettre quelques uns de ces sweets et t-shirts préférés à l'intérieur d'un de ses sacs de sport. Un bout de tissus rose attira mon attention au milieu de ses vêtements et je le tirais délicatement vers moi et découvrais av qu'il s'agissait de ma couverture My little poney, celle que je lui avais offerte. Sans hésitation, je la fourrais dans le sacs avec ses autres affaires.
Il l'a voudrait sûrement. Après tout c'était censé être son porte bonheur.- Tu as tous ce qu'il te faut ?
- Je crois, répondis-je en leur montrant le sac.
- Okay très bien, quant à nous, on a fait du mieux qu'on a pu mais c'était un véritable carnage. Je crois même que quelqu'un a vomis sur le tapis ...
Mon jumeau fit une grimace de dégoût.
- Eurk ! m'exclamais-je écœurée. Mais pourquoi avoir invité autant de monde ? Je suis sûr que vous n'en connaissiez même pas la moitié.
- Nous avions seulement invité quelque personnes au début puis les gens ont demandé à invité des amis à eux qui eux même avaient des amis qui voulaient venir, enfin bref ça a dégénéré et pris des proportions énormes.
- Tu ... tu crois qu'un dealer aurait pu s'incruster à la fête ? Parce qu'on sait tous que c'est la seule explication plausible ... n'est ce pas ?
Je voulais tellement désespérément qu'ils approuvent tous d'un seul corps. Mais ils ne firent rien, à ce moment ils paraissaient seulement tellement mal que je m'en voulus d'avoir posé la question.
- C'est ... c'est possible oui, souffla Luke. Je veux dire ... il y avait tellement de monde. On a pas pu contrôler toutes les personnes qui entraient. Sauf s'il ... enfin ...
- Comment cette soirée a t-elle pu dégénérer à ce point ? questionna soudainement Kaden.
- Je ne sais pas ... Aaron rigolerait sûrement en disant que notre karma est vraiment merdique, riais-je les larmes aux yeux.
- C'est totalement son style, approuva mon jumeau.
Nous restâmes silencieusement au milieu du salon dévasté.
- On se retrouve à l'hôpital vers 7h ? Je vais quand même rentrer chez moi me changer et rassurer ma mère, nous prévint Luke brisant le silence.
J'approuvais.
- On va faire de même, de toute manière je pense que dormir n'est plus vraiment une option ... Et dans tous les cas j'y arriverais pas, dis-je, ma voix flanchant dangereusement trahissant mon émotion.
Les garçons me lancèrent un regard compatissant.
- Je ne veux pas de votre pitié, on était peut être ensemble mais vous êtes ses amis, personne n'a le monopole de la souffrance.
- Ce n'est pas ce qu'on voulait ...
- Tu avais juste l'air tellement triste et vulnérable.
- Merci de me rappeler à quel point je dois être pitoyable et faire peur Kyle.
- Non c'est pas ... de toute manière quand Aaron te verra il te trouvera jolie peut importe à quoi tu ressembles, me rassura Tyler.
Je souris. Non , Aaron ne manquerait pas de me charrier sur mon allure de folle furieuse dépressive avec du mascara étalé partout sur les joues et les cheveux en pétard. Mais je l'aimais aussi pour ça.
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Mon meilleur ennemi
Roman pour AdolescentsAngel et Aaron se détestent depuis l'enfance, ils passent leur temps à se disputer et se bagarrer. Ils sont se qu'ont peu appeler des meilleurs ennemis. Maintenant ça fait quatre ans qu' Angel a déménagé de Columbia pour aller vivre chez sa mère à L...