Dîner

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Aaron était sorti de l'hôpital depuis maintenant une semaine, et il avait été décidé que provisoirement il s'installerait chez sa mère pour qu'elle puisse s'occuper de lui. Il n'était pas encore tout à fait rétabli même s'il aimait nous rabâcher le contraire.
Je me dirigeais donc vers chez elle, prête à devoir écouter encore des heures Aaron se plaindre de son beau-père.

- Mais quel connard !
Je soufflais.
- Je te trouve un peu dur avec lui. Laisse lui une chance. J'étais pareille avec Monica au début et maintenant que j'ai appris à la connaître tout ce passe super bien.
- Tu ne peux pas comparer. Ton père a rencontré Monica bien après avoir divorcé avec ton père tandis que ma mère trompait mon père avec ce crétin. Ça ne le dérangeait pas de se taper une femme mariée qui était émotionnellement instable de part la mort de son fils aînée, s'énerva t-il.
- Okay, parlons d'autre chose tu veux ? tentais-je de le calmer.
Il hocha la tête.
- Je reprend le lycée demain, déclara mon copain.
- C'est génial ! m'exclamais-je.
Je ne lui avouerais certainement jamais mais sa tête de con commençait à me manquer ...
- Ouais mais bon maintenant, tu n'auras plus l'excuses de m'apporter mes devoirs pour venir me voir.
- Je viendrais toujours, le rassurais-je.
- Je sais qu'on avait dit qu'on parlait d'autre chose mais j'ai dis à ma mère que tu m'accompagnerais à la soirée pour fêter ses fiançailles. Ça ne te dérange pas ? Je ne me voyais pas y aller seul.
- J'en serais honorée, lui souriais-je.
Il se pencha sur moi et m'embrassa tendrement.
Nous fûmes interrompu par un raclement de gorge nous obligeant à nous séparer à contre-cœur.
Aaron grogna de mécontentement en voyant son beau-père dans l'encadrement de la porte.
Celui semblait au comble de l'apoplexie, son visage ressemblait à une grosse tomate de nous avoir pris sur le fait.
- Heu ... excusez moi pour le dérangement. Aaron, ta mère m'envoie vous demandez si Angle reste dîner ici ce soir ?
Je regardais mon copain l'interrogeant du regard.
Il haussa simplement les épaules.
- Heu ... oui bien sûr avec plaisir Mr Morton, répondis-je poliment.
- Oh je t'en prie appelle moi Pierre, après tout tu es la petite copine d'Aaron, tu es pratiquement de la famille.
Je jetais un coup d'œil en coin au brun pour le voir mimer un haut le cœur.
J'étouffais un gloussement.
- Bon, je vous laisse les jeunes. Le repas devrait être prêt dans une demi-heure, on vous appellera. Angel, tu préviendra ton père que tu restes avec nous ce soir, je ne veux pas qu'il s'inquiète.
J'hochais la tête.

- C'est délicieux Mme Miller, heu ... pardon Mme Morton enfin ... bredouillais-je sous le regard hilare de mon crétin de petit copain.
- Ce n'est rien Angel, je comprend que cela puisse te faire bizarre, tu m'as toujours connu avec le père d'Aaron. Mais appelle moi Emma.
- D'accord Mme ... Emma.
Un silence pesa s'installa à table.
- Alors Angel dis moi j'ai cru comprendre que tu revenais juste de Londres, comment était-ce ?
- C'était bien, Londres est une ville merveilleuse et tellement vivante, mais ma famille m'a beaucoup manqué, et la nourriture aussi, ajoutais-je.
Elle rit doucement.
Le repas se continua tranquillement avec un enchaînement de questions les plus banales les unes que les autres, sur le lycée, mes frères, l'Université dans laquelle je souhaitais étudier etc...

- Laisser moi vous aider à débarrasser, proposais-je immédiatement à la mère d'Aaron en me levant pour la suivre vers la cuisine.
- C'est adorable Angel merci. Mon fils, je suis contente que tu es trouvé une fille aussi bien élevée, peut être qu'elle, réussira mieux que moi à t'apprendre les bonnes manières, plaisanta t-elle.
Il leva pour au moins la millième fois de la soirée les yeux au ciel.
Une fois que nous fûmes seules, elle se rapprocha de moi et prit un air grave.
- Aimes tu mon fils ?
- Oui, annonçais-je sans la moindre hésitation.
- Alors si tu veux son bien, tu pourrais me rendre un service ?
- Heu oui ... enfin ça dépend ...
- Assure toi qu'il ne prenne plus jamais de drogue, s'il te plaît. J'ai déjà fouillé ses affaires pour voir s'il en avait mais il peut en cacher à d'autres endroits ou ... Enfin si tu pouvais le surveiller.
- Il ne consomme pas de drogue, affirmais-je.
Je me devais de le défendre, je savais qu'il ne mentait pas et qu'il souffrait du manque de confiance de sa mère.
- Oh je t'en prie je ... je ne pourrais pas perdre un deuxième fils.
Je ne pus m'empêcher d'avoir un pincement au cœur. Je la comprenais ... un petit peu. Elle avait peur de le perdre lui aussi. Elle cherchait seulement à le protéger. Du moins essayer.
- Quelqu'un en a glissé dans sa boisson je vous jure, clarifiais-je en décidant de lui révéler ce que pensais.
- C'est vrai ? demanda Emma d'une voix tremblante.
J'hochais la tête.
- Je vous assure.
- Oh dieu soit loué. J'avais tellement peur ... Je sais qu'il m'en veut de ne pas l'avoir cru. Mais ... c'est connu on ne peut pas croire un addict. Mon ... Nathaniel nous a tellement menti, quand il prétendait faire un travail de groupe, ou avoir un entraînement de baseball alors qu'il ... qu'il se défonçait au fond d'une ruelle. J'ai ...
- Je comprends, la coupais-je doucement.
Elle s'effondra en pleurs. Et je la pris du mieux que je pus dans mes bras.
Une fois calmée, elle essuya ses yeux rouges.
- Excuse moi, j'ai du mal à contrôler mes émotions surtout en ce moment, je suis à fleurs de peau.
Je fronçais les sourcils.
Elle du apercevoir mon trouble car elle changea de sujet.
- Aaron m'a dit que tu viendrais à notre soirée de fiançailles ? C'est génial, je t'en suis vraiment reconnaissante, je tiens énormément à sa présence et je ne suis pas sûre qu'il y serait allé sans toi.
- Ce n'est rien.

- Hey, me retint Aaron sur le pas de la porte.
- Quoi ?
- Tu ne me dis même pas au revoir ? me taquina t-il.
- Bien sûr que si je ne suis pas impolie ... moi, me moquais-je.
Je l'embrassais langoureusement sur la pointe avant de reculer rapidement, le laissant sur sa faim.
- Quelle cruauté, se plaint le brun. Mais bon passons, je me vengerais plus tard.
Je lui souris.
- Merci pour cette soirée, sincèrement. Et désolé que tu ai du supporter ces deux là si seulement on avait pu juste être toi et moi ...
- C'est pas grave, le rassurais-je. C'était parfait.

Je rentrais chez moi, épuisée, et enlevais mes chaussures et mon blouson avant de trébucher sur un bout de papier par terre.
Je le ramassais, intrigué et le pris entre mes doigt.
C'était une lettre.
Bizarre, d'habitude mon père ramassait le courrier en rentrant du travail.
Sous la pâle lumière du clair de lune, je pu voir mon nom écrit grossièrement sur le devant de l'enveloppe.
De plus en plus étrange.

Mon meilleur ennemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant