Ton monde & le mien. [NARNIA]

Chapitre 4.

I was drunk again, causing accidents.
Oh, you're not a friend,
No, you're nothing.
I think I should be a little more confident.
In myself,
In my skin.

Seul le crépitement du feu de la cheminée se laissait entendre dans la petite cabane de Celhadi.
Le faune, appelé plus communément Barn, préparait du thé et des biscuits. Il semblait anxieux, ses sabots tentaient d'éviter de claquer trop fort contre le parquet.
N'importe quand, la fille d'Eve se réveillerait.

Ailla Huggins elle, ouvrit difficilement les yeux.

-Putain c'était qu'un rêve, soupira la brune.

Il lui fallut quelques minutes pour réaliser que ce n'était pas sa chambre, que le lit était trop petit et que l'odeur de la cheminée chez elle lui était inconnu.
Elle sursauta mais ne dit rien. Elle resta assise sur le lit à regarder autour d'elle : des portraits affichés sur le mur d'une créature qui lui disait quelque chose.
C'est là, c'est là où elle se rappelait de sa venue ici, avoir atterri dans cette forêt. Ses baskets sur les feuilles mouillés, le choc de voir une créature de la sorte devant elle.
Un homme, du moins, il avait quelques critères. Un bas de bouc, des sabots, une queue. Il avait aussi des cornes et un nez un peu trop large.
Il n'avait pas l'air dangereux et pourtant, Ailla en était effrayée.

Elle se leva discrètement en attrapant la première chose pointue.. Un couteau accroché au mur, sans doute un objet très vieux du faune.
Ailla se disait que de toute façon, elle avait pratiqué certains sports de combat, que ce n'était pas avec des jambes de bouc qu'il l'a rattraperait.

Elle sortit de la chambre sans attendre avant de faire face au faune qui sirotait.. un thé.
Ailla remarqua tout de suite qu'il y'avait une autre tasse et une assiette rempli de gâteaux.
Le faune lui, sursauta. Se mettant debout et levant les bras, comme pour se protéger. Sa voix était humaine, il avait même une voix douce, ce qui choqua Ailla.

-Non ! S'il vous plaît ! Je ne vous veux aucuns mal ! s'écriait le faune.

Ailla hésita un peu, le couteau dans les mains. Le faune se rassit à table en tentant de la rassurer. Il remarquait à quel point la fille d'Eve était belle lorsqu'elle planta ses yeux verts dans les siens.

-Pourquoi vous m'avez emmené ici ? fit la brune en s'approchant doucement, restant autoritaire.

-Enfin ! Je n'allais aucunement vous laisser évanouie seule à Celhadi ! C'est dangereux ! Vous êtes une humaine, cela fait longtemps que nous en voyons plus... D'où venez vous ?

Enfin Ailla se calma, elle restait pourtant debout tenant toujours l'arme.
Elle avait du mal à faire confiance aux gens en temps normal, alors faire confiance à un faune dans un monde inconnu..

-Euh, de Bristol, en Angleterre, déclara la belle.

Le faune fronçait les sourcils.

-Angleterre ? dit-il en la regardant de la tête au pieds. Mademoiselle, pourquoi êtes vous habillé... comme ça ?

Apparement, il ne connaissait pas l'Angleterre. Ailla baissa les yeux sur ses vêtements : rien de bien choquant. Un jean, un tee shirt et des baskets. La belle grimaçait.

-Et vous, pourquoi vous avez des jambes de bouc ? fit la brune en croisant les bras.

Barn lui lança un regard presque moqueur.