Chapitre 1.

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Tell your mother you're leaving here‬
‪Tell your brother you're going away‬
‪Tell your mother she needs to reassess herself‬
‪And this will be the only way‬

[PDV AILLA HUGGINS]

20 mai 2017.

Je roulais assez vite, il fallait que je me rende chez moi, c'était l'anniversaire d'Alan, mon petit-frère et il était déjà 19h.
J'avais passé la journée à la bibliothèque du lycée.
Le cadeau sur le siège passager me fixait comme si je l'emmenais à l'abattoir : pourquoi lui avais-je offert un chiot ?  Il ne fêtait que ses 7 ans et j'étais presque sûre qu'il s'en occuperait qu'à moitié. Alan était un petit garçon aux cheveux bruns, comme moi. Nos yeux étaient totalement identiques : un vert clair. En fait, nous nous ressemblions vraiment beaucoup. Contrairement à ma mère, Katerine Mclee, une blonde aux yeux bleus. Elle était très strict, parfois trop, je racontais parfois à mes amis à quel point elle m'en avait fait baver.
Il fallut ma majorité pour que je puisse me faire accepter telle que je suis : elle ne dit rien des tatouages, des soirées, des copains. Ma mère se concentrait sur mon petit-frère. Elle s'était lassée de ma rébellion.

Mon père s'appelait Ewen Huggins. Décédé il y'a six ans lorsqu' Alan était encore bébé. Selon ma mère, son accident de voiture fut tellement violent que l'on ne pouvait pas le montrer lors de l'enterrement dans le cercueil.
Mon père était robuste, et très fort. Il m'avait absolument tout appris. C'est à sa mort que je commençais à me sentir mal, délaissée. Je sentais que quelque chose m'attendait, que quelque chose me manquait ici. Ma mère le décrivait comme un rêveur qui s'inventait des histoires à dormir debout et qu'il s'énervait lorsqu'on ne le croyait pas. Il avait un mal être en lui ici, il n'aimait pas cet endroit. Ma mère essayait de le comprendre, et selon elle, je suis aussi têtue et égocentrique que lui.
Alan lui, ne semble pas souffrir autant sans la présence d'un père, à vrai dire, nous ne manquons de rien et il ne l'a pratiquement jamais connu.

Je me garais dans le jardin en attrapant la boîte où le labrador s'était endormi, j'entrais sans taper mais j'entendis des voix : merde.
Me dites pas que mon frère a invité ses amis ?

Je rentrais alors dans le salon en tâchant de laisser la boîte a l'entrée : j'y découvrais quatre jeunes. Entre chemises, robes à fleurs et bérets je me demandais dans quel monde vivaient-ils. En arrivant, les deux jeunes garçons se levèrent poliment devant moi. Je fixais surtout le brun au visage pâle : ses yeux marrons me donnèrent le tournis. Il avait quelque chose de different. J'haussais un sourcil, ma mère étant assise face à eux.

Je ne réagis pas sur le coup et décidais d'abord d'enlever ma veste en cuir pour me retrouver en un tee-shirt blanc légèrement moulant.

-Salut, fis-je en regardant les deux jeunes filles et les deux jeunes hommes.

-Bonjour, nous sommes vraiment ravis de faire ta connaissance, Ailla. Je me nomme Peter Pevensie, et voici...

Je grimaçais en l'écoutant parler, il devait avoir la vingtaine, et se prenait pour un père. Je me demandais bien pour qui ce blond se prenait, il était beau mais...

Le brun souffla et tout le monde se tut : il se tourna vers le blond en râlant.

-Je pense nous pouvons nous présenter seuls, je suis Edmund Pevensie, son frère, fit le brun en roulant des yeux.

Ton monde & le mien. [NARNIA]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant