Chapitre 19.

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"Je ne peux vivre dans un monde ou tu n'existe pas, tu es tout pour moi"

[Point de vu Edmund Pevensie]


A la fin de la cérémonie, la grande fête eut lieu. 

J'étais encore ému de notre mariage et choqué par la venue d'Aslan. En effet, il fallait que je lui parle. Que je lui demande ce que notre couple, ce que ma femme et moi deviendront.                        Je n'avais même pas à venir vers lui, il arriva lui vers moi. 

Au loin, je voyais Ailla rire avec mon frère et mes soeurs : tout avait l'air si joyeux... Je me demandais si Ailla ressentait l'inquiétude constante que j'avais.

-Edmund.. Je suis si heureux pour toi, me fit Aslan en souriant.

Je fixais le lion quelques secondes puis je lui lâchais un pauvre sourire : Aslan avait été là, à chaque fois. Lors de ma première venue à Narnia, j'avais trahi ma famille et mon peuple et Aslan a su me pardonner.        Je savais qu'il était sage : qu'il était tout le temps présent avec nous.

-Merci, Aslan.. J'aimerai qu'on... discute, en privé.. fis-je en soupirant.

-Ne penses-tu donc pas que c'est préférable que le Roi s'amuse et reste avec sa reine, en ce jour ? demanda Aslan.

Mon visage répondit à la question : il passa en premier et je le suivis. 

Je me retournais, lançant un regard à Ailla qui ne semblait pas m'avoir vu. 

Tant mieux. Qu'elle profite de notre jour.

Je suivis alors le lion, jusqu'à la pièce de réunion. La porte se referma seule derrière moi et nous nous retrouvions face à face. Je déglutis, ne sachant pas par ou commencer.

-Je sais, Edmund.. Tu te demandes quand est-ce que vous allez devoir rentrer chez vous, fit le lion.

-Chez nous ? Nous sommes chez nous, Aslan. Je te demande de nous laisser ici, je... 

-C'est impossible, fils d'Adam. Tu ne peux rester à Narnia jusqu'à... 

-Je vous en supplie, Aslan ! 

Je posais mon genou à terre, et ne regardant plus le lion. Je le suppliais clairement de nous laisser, Ailla et moi ici. 

Je l'entendis soupirer et je relevais mon regard vers lui.

-Vous retournez chez vous, Edmund... Je vous laisse encore des années devant vous, et quand vous retournerez chez vous, je te promet, que vous vous retrouverez... 

Je me relevais : une lueur d'espoir, l'espoir de retrouver Ailla après et de rester encore des années à ses côtés.

-Aslan, je l'aime... Je l'aime désespérément...

-Je sais, mon enfant... je le sais... fit le lion. 

Lors de mon retour dans la grande salle, je rejoignais ma femme et ma famille : ils m'accueillirent avec beaucoup trop de questions.
Lucy était bien la seule a ne pas en poser : elle semblait savoir que ça me faisait mal.
Ailla s'approcha de moi et mon coeur se resserra : elle était si belle, je n'avais jamais vu une créature aussi sublime.
Timidement devant les autres, elle vint poser sa bouche sur la mienne et me fit un sourire.

-Que t'a dis Aslan ? me demanda la brune en fronçant les sourcils.

Mes mains venaient autour de ses hanches pour l'approcher de moi et je me mis à soupirer. Elle vint caresser ma joue et me fit ce sourire.
Ce sourire qui était ma source de bonheur, un sourire qui me disait que j'étais son homme et que j'étais bel et bien le seul pour elle.
Ce sourire qui m'avait hypnotisé le premier jour où j'arrivais chez elle, à Bristol.
Ce sourire qu'elle avait quand nous parlions tous les deux dans la cuisine.

Ton monde & le mien. [NARNIA]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant