Chapitre 20. Camille

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Kyle refuse de me dire où il m'emmène alors je me contente de marcher à ses côtés. Ma main dans la sienne, profitant simplement de la paisibilité de l'instant.

-On arrive, me prévient-il en nous faisant traverser.

Sur le trottoir d'en face, le cinéma. Il nous arrête devant, glisse son bras libre autour de ma taille et plonge ses pupilles orangées dans les miennes.

-Je n'ai jamais été au cinéma avec ma copine, me dit-il avant de froncer les sourcils. Enfin, pour être tout à fait franc, je n'ai jamais eu de véritable copine.

Mon cœur bondit silencieusement.

-Mais il parait que c'est un truc cool à faire, ajoute-t-il en retrouvant son sourire enjoué. C'est Rabbit qui m'a soufflé l'idée.

-Hmm... soufflais-je en passant mes bras autour de son cou. Je ne manquerai pas de le remercier dans ce cas.

Il m'échange un baiser avant de nous tirer à l'intérieur du bâtiment, visiblement tout excité par l'idée.

On se décide pour un film d'action, puis faisons la queue devant l'entrée des salles.

-Il faut que j'aille pisser, me chuchote-t-il comme s'il me racontait un secret, sans que je ne comprenne pourquoi il insiste autant son regard. Ce serait étrange si tu m'aidais à déboutonner mon jean devant tout le monde alors, si tu veux bien m'accompagner aux toilettes...

-Oh, ok.

On vérifie que personne ne nous voit entrer ensemble dans les toilettes pour hommes, et nous enfermons rapidement dans une des cabines. Je l'aide à déboutonner son pantalon, sous son regard brillant braqué sur moi.

-Ça me donne d'autres idées bien moins sages, c'est malin, ricane-t-il.

-Dommage que ce plâtre t'empêche de me plaquer contre cette porte, le taquinais-je en terminant de défaire son jean.

Sa main s'accroche à ma hanche, et me tire contre lui d'un geste brusque.

-Bébé, crois-moi, avec ou sans plâtre, je vais te prendre contre cette porte.

Mon entrejambe se contracte illico. Je resserre mes cuisses déjà brûlantes par cette simple promesse, ce qu'il doit remarquer puisqu'il sourit fièrement avant de prendre ma bouche en otage.

Alors que nos langues s'entrechoquent, son corps pousse doucement le miens contre la paroi des WC, m'arrachant un léger gémissement d'impatience.

-Tu me feras penser à remercier Rabbit aussi, souffle-t-il en tombant dans mon cou.

-Est-ce que les toilettes d'un cinéma était sur votre liste de fantasmes Monsieur Etienne ?

-Honte à moi, ça ne m'avait même pas effleuré l'esprit. 

Pour qui, pour quoi, cet aveu accroit mon désir.

Avenante, je glisse ma main entre nos deux corps et me fraye un chemin dans son caleçon, y trouvant une érection déjà bien en forme que je m'empresse de réveiller davantage. 

-Bordel, Cam...

Il grogne, son front tendrement appuyé contre le mien quand mes vas-et-viens se font plus intenses. Sa langue revient titiller la mienne un instant, avant d'aller cajoler mon cou tandis que sa main libre se place sous l'arrière de ma cuisse. Il la relève contre lui, caresse ma peau pendant que je continue de le faire chavirer, puis il empoigne brusquement mes fesses dans un râle.

-Je savais bien qu'une fois que j'y aurais goûté, je ne pourrais plus m'en passer.

L'intonation rauque de sa voix ainsi que son sourire-fossette élancent des frissons le long de ma colonne vertébrale, et envoient des papillons directement dans ma petite culotte.

BrokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant