Chapitre 28. Camille.

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A la fin de mon examen, j'ai la tête prête à exploser. Ça a été bien difficile de rester concentrer sur le sujet plutôt que sur les caresses inlassables de Kyle, qui traînent continuellement dans un coin de ma tête.

Marion me tend gentiment un Efferalgan quand on s'installe autour d'une table du réfectoire, que je m'empresse d'avaler en vidant le fond de ma bouteille d'eau.

-Voilà de quoi égayer ma journée, me fais sursauter Kyle en déboulant dans mon dos. Salut Marion.

-Salut, lui répond-elle en gloussant devant son débordement d'affection. J'ai un cours, je vous laisse ! ment-elle en déguerpissant plus vite que son ombre.

Kyle rit en enjambant le banc pour s'y assoir à califourchon.

-Je fais si peur que ça ?

-Elle voulait juste nous laisser un peu d'intimité.

-De l'intimité ? pouffe-t-il en dévisageant les lieux. Dans une cafète pleine à craquer ? Ce n'est pas comme si j'allais te prendre sur la table devant tout le monde. 

-Alors l'exhibitionnisme ne fait toujours pas parti de tes fantasmes ? fais-je semblant de vouloir le convaincre en papillonnant des cils.

-Tu feras moins la maligne quand j'aurais finalement décidé que si parce que tu m'auras trop allumé.

Je sais qu'il plaisante mais mes cuisses se resserres tout de même secrètement. La simple évocation de son corps nu contre le mien suffit à chambouler mes hormones.

-T'as cours aussi ? me questionne-t-il en posant déjà l'anse de mon sac sur son épaule.

-Pas avant 1h. Des projets ?

-Des tonnes, me susurre-il en jouant de ses sourcils. Je pensais commencer par t'inviter à déjeuner. 

-A 10h30 ?

-Hmm, c'est vrai. On va commencer par un autre projet qui me tente encore plus alors. 

Son sourire-fossette qui ne cache rien de ces intentions m'entraine illico dans un four à chaleur maximal. On passe à peine la porte de sa chambre qu'on retombe déjà ensemble sur son lit, nos lèvres qui s'acharnent l'une contre l'autre sans s'autoriser à souffler une seconde.

Le poids de son corps m'enfonce dans le matelas, son érection que je sens naître contre ma hanche alors que les siennes ondulent lentement contre moi.

-Je pourrais faire ça à longueur de journée, proclame-t-il en baladant sa main sous mon haut et ma brassière en dentelle pour titiller ma poitrine. T'écouter gémir quand je fais ça...

Il me pince le téton et un gémissement m'échappe bien évidemment, lui arrachant un sourire victorieux. Sa langue longe ma gorge qu'il mordille sur son passage, puis se dirige vers mon décolleté qu'il effleure du bout des lèvres.

-Et quand je fais ça aussi... souffle-t-il en glissant sa main dans mon short en jean, atteignant sans difficulté mon point sensible. 

-Kyle, soupirais-je d'aise, secouée par une vague de chaleur intensive.

-Putain, j'adore ça, jure-t-il dans un grognement.

En plein baiser endiablé, il s'apprête à me débarrasser de mon short quand son téléphone se met à sonner. Il tâte sa poche sans se décoller de moi, puis envoi voler son portable sur la table de nuit, qui s'arrête de chantonner après quelques secondes. Malheureusement, il résonne aussitôt.

-Nom de Dieu, s'énerve-t-il en se redressant, me laissant en manque.

Il examine l'écran de son portable, puis jure de nouveau avant de raccrocher sans répondre.

BrokenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant