chapitre 4

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Kate reparut, portant avec élégance les vêtements de sa mère... Elle était vraiment jolie ! Il lui sourit en se levant. Il allait lui indiquer la chambre d'ami... Elle le suivit silencieusement dans les escaliers et entra dans la pièce à sa suite. C'était petit mais très agréable comme endroit. Au centre de la pièce, collé au mur de gauche se trouvait un lit double recouvert d'un accueillant drap rouge et orange. A droite, une grande penderie lui faisait face. Et une fenêtre, à travers laquelle la lumière jaunâtre du lampadaire les éclairait. Petit mais sympathique, donc.

Le Sergent Beckett remercia son hôte qui lui assura que tout cela n'était pas grand-chose. Puis, il l'invita à aller se coucher. Elle obtempéra et il la contempla, immobile.

- Je n'ai pas besoin qu'on me borde, lança-t-elle en pinçant les lèvres lorsqu'elle le vit s'approcher.

Il rit.

- Rassurez-vous, je n'en avais pas l'intention !

Elle lui offrit un regard suspicieusement sceptique. Il secoua la tête.

- Plus sérieusement, reprit-il, je vais devoir prendre votre déposition.

Elle hocha la tête brièvement en accompagnant son geste d'un « très bien » déterminé.

- Allons-y, dit-elle en haussant vaguement l'épaule droite.

Il la fixa incrédule.

- Maintenant ?! Mais... Vous ne préféreriez pas attendre demain ?!

- Pourquoi ? Cela devait être le cas ?

Castle secoua la tête en déclarant que non, ce n'était pas obligatoire de vouloir repousser l'échéance. Mais... Il en avait rencontré, lui, des victimes d'enlèvement... Et très souvent, elle souhaitait repousser ce moment le plus possible ! Celles qui ne le demandaient pas arrivaient généralement directement sur la table d'autopsie...

Un peu mal à l'aise, Castle saisit une chaise et s'assit près de la jeune femme.

- Donc... heum... Je vais vous poser quelques questions et vous...

- Je sais très bien comment ça marche, d'accord ? Alors faîtes moi grâce du baratin inutile, le coupa-t-elle, abruptement.

Soufflé, il avala sa salive avant de consentir à aller droit au but. Tout d'abord, il la questionna sur la manière dont elle avait été enlevée.

- Je suis rentrée chez moi, expliqua-t-elle, pensive. Il devait être à peu près vingt-et-une heure. Comme d'habitude, j'ai déposé mes clefs et suis allée dans la cuisine. Je n'ai pas remarqué de changement dans mon appartement mais il faut dire que je n'ai pas vraiment pensé à vérifier non plus. Je me suis servie un verre de vin rouge...

- Du bordeaux ?

- Cela n'a aucune importance dans le contexte ou nous nous trouvons, objecta-t-elle au tac-au-tac, exaspérée.

Il l'incita néanmoins à répondre.

- C'était du beaujolais... Pourquoi ?

- Continuez simplement, je vous expliquerais à la fin. Vous ne devez pas perdre le fil.

Elle haussa un sourcil ? Ne pas perdre le fil... C'était un peu tard pour s'en soucier !

- Bon d'accord, capitula-t-il. On a retrouvé un verre de vin rouge près des corps des victimes.

- Et c'était du bordelais, comprit-elle.

Il hocha la tête. Puis, Castle lui demanda de reprendre.

Dans la tourmenteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant