Chapitre 6 - Gabriel

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Note de l'autrice du 26 février 2018 :

* Si vous avez commencé la lecture de ce roman après le 26 février, vous pouvez sauter cette note qui ne vous concerne pas. ;)
* Si vous avez entamé la lecture de ce roman avant le 26 février, je vous conseille de jeter un œil aux modifications effectuées au début de l'histoire. J'ai ajouté deux petits chapitres oubliés pour préparer l'univers ("iXiar" et la "Grande Destruction") et j'ai modifié le numéro de certains chapitres. Je pense peut-être modifier le nom de certains chapitres à l'avenir, mais ce n'est pas encore sûr.
Comme l'écriture se fait à mesure de la publication, je me pose régulièrement des questions sur la cohérence de l'univers et la justesse des personnages dans leur lien avec leur environnement et leurs actions. Par conséquent, je me permettrai quelques notes, comme celle-ci, pour vous signaler des changements occasionnels. Maintenant place à l'histoire. Et encore merci pour vos lectures. ;)

Dans sa tenue de combat en toile épaisse, le corps de l'homme étouffait

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Dans sa tenue de combat en toile épaisse, le corps de l'homme étouffait. La chaleur du désert l'accablait. Ses vêtements étaient déjà trempés et il n'était pas encore midi. Il n'avait pas été préparé à ces conditions de vie sur le terrain pendant sa formation. Ses classes à peine achevées, il avait été aussitôt propulsé sur le terrain, hors métropole. Et le soleil pesant, la sécheresse insatiable suffisaient à lui faire regretter ses choix de carrière. Comment pouvait-on vivre dans des régions aussi hostiles ? L'aridité des lieux le desséchait complètement. Il avait soif. Il sortit sa gourde. Plus une seule goutte. Comment pouvait-elle être déjà vide ? La quantité d'eau que son peloton et lui devaient transporter pour cette mission était énorme. Elle se comptait presque en centaine de litres. Pour ne pas subir une déshydratation intense due à la transpiration excessive, chaque soldat détenait trois à quatre litres dans leurs gourdes. Un poids dont ils se seraient bien tous passés... et Gabriel n'avait déjà plus d'eau.

Le vent sec saisit son nez et s'empara de ses poumons pour l'asphyxier. Il toussa. Il pensait dégager les quelques grains de sable qui s'étaient immiscés dans sa gorge. Le sable... Cet ennemi perfide s'infiltrait partout,  dans chaque pli de ses vêtements et même jusque dans son boxer. Avec les frottements répétitifs de la journée, il irritait sa peau. Il savait que ce soir-là, il serait bon pour se tartiner de crème réparatrice sur tout le corps pour éviter l'infection de ses plaies. Il serait encore la risée des soldats de toute l'unité... avec sa peau de "minet fragile". Non, il n'était pas prêt.

Le matin même, le capitaine avait scindé leur petit régiment en trois sections pour explorer les ruines des environs du camp. Il voulait s'assurer qu'aucun rebelle ne s'était dissimulé dans les décombres des villes ennemies bombardées plusieurs semaines plus tôt. Cette manœuvre permettrait une avancée de leur armée et d'établir de nouveaux avant-postes. En tant que nouveau, Gabriel s'était vu attribué le rôle de patrouilleur "pour ne pas faire foirer la mission" avait ajouté d'un air moqueur le major responsable de son peloton. Certes, Gabriel avait une réputation d'excentrique au sein du régiment et ce, depuis ses classes, mais il ne méritait pas d'être mis à l'écart, il s'impliquait plus qu'aucun autre dans son métier et avait un atout majeur : une intuition infaillible, mais personne ne s'en souciait. Les ordres étaient les ordres. Lui qui voulait protéger, monter la garde ne lui suffisait pas. Il avait contesté les postes attribués. Son supérieur avait ri et s'était moqué de sa naïveté. Ses oreilles raisonnaient encore de la semonce qu'il avait reçue.

L'Enfant-Double - Tome 1 - Des retrouvaillesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant