Partie IV.

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fifteen letters a year.

Milo du Scorpion, dans son paquetage bi-mensuel découvrit comme toujours quelques fruits, des légumes, des conserves de base, un mot du Sanctuaire et du Grand Pope et une enveloppe cachetée. Milo prit le paquet et l'amena dans la partie privée de son temple pour tout ranger. Il s'assit sur la table et prit l'enveloppe sans trop d'intérêt, sûrement une nouvelle mission. Cependant, son cœur eu un sursaut quand il vit les nombreux timbres et l'origine de la lettre. En vérité il ne savait pas exactement d'où cela venait, mais l'écriture cyrillique en disait long. De son ongle allongé il découpa délicatement l'enveloppe et en sorti plusieurs pages noircie. Directement il regarda la dernière page et y vit le nom de Camus. Il se mit à sourire comme un fou et remercier Athéna un millions de fois pour la lettre.

L'adresse sur l'enveloppe le fit sourire et se dit que Camus avait tenté un quite ou double. L'inscription était approximative, à l'attention de Milo du Scorpion au Sanctuaire, avec une adresse qui semblait avoir été piochée sur une carte de Grèce.

Avant de lire, Milo alla s'installer sur son lit (seul endroit à peu près confortable pour une bonne lecture) et vérifia que Camus lui avait bien donné une adresse pour le retour. Heureusement, c'était le cas, une adresse bien précise. Enfin, il commença la lecture, le cœur léger.

« 23 octobre, Sibérie Orientale :

Milo,

Il est très tard à l'heure ou je t'écris et je ne sais pas pourquoi je commence maintenant et aujourd'hui. Ça fait tellement d'année que j'aurais pu tenter de le faire, mais je n'avais pas d'adresse et puis ces derniers temps je me demandais si ma lettre arriverait bien au Sanctuaire. Cet endroit est censé être secret alors est-ce que le courrier arrivera ? Je ne sais même pas à l'heure ou je t'écris et j'espère que oui...

Bon nous y voilà, j'ai eu envie de t'écrire pour une raison assez idiote, dont j'ai un peu honte de te parler mais après tout, ce n'est pas grave, même si ça ne me ressemble pas d'être aussi expansif. Il y a trop d'années à rattraper et l'enjeu est, j'ai le sentiment, trop important. Tout à l'heure j'ai eu l'impression que tu étais près de moi. Pas physiquement mais ton cosmos. Je n'ai que très peu de fois eu l'occasion de le ressentir, juste quand on était il y a un an et demi au palais du Grand Pope, mais ça m'a marqué. Tu es tellement l'inverse de moi que je suis capable de le reconnaître entre mille. Ce que je me demandais c'est surtout pourquoi je te sentais auprès de moi ? La seconde d'après, la question m'a semblé idiote, parce que moi je le fait. Toujours. Je pense à toi, je cherche ton cosmos, je me projette vers toi... Des fois je te trouve ça me rassure. Parfois tu es si loin, tu n'es pas au Sanctuaire. Alors je sais que tu es en mission. Il y a quelques mois j'ai eu l'impression que tu étais en danger, comme une intuition, c'était affreux, je me suis mis à étouffer et j'ai du tout arrêter, .. Peut-être que je suis trop fixé sur toi. Mais j'ai un peu la sensation quand on s'est revu au Sanctuaire que c'était réciproque... Si j'ai tord, je dois être actuellement en train de me ridiculiser, mais tant pis, j'en ai marre d'avoir l'impression de passer à coté de quelque chose d'extraordinairement important. Je sais qu'on a vécu tous les deux pendant 5 ans sans se soucier des autres, Marek m'a raconté des choses sur nous deux, des souvenirs que je n'ai pas. Par exemple que lors d'une partie de cache cache avec tous les autres enfants, on s'était tellement bien cachés dans un tronc d'arbre qu'on a créé la panique sur le Sanctuaire alors qu'on était tous les deux endormi.. ou encore que quand je suis arrivé bébé, je pleurais sans m'arrêter et que quand on m'a posé à coté de toi j'ai arrêté... Tu es ma famille Milo, en quelque sorte, tu es la première personne à laquelle je me suis attachée, et toi aussi, nous les orphelins qui n'avons aucune idée de qui sont nos parents. On s'est attachés l'un à l'autre pour compenser notre absence de famille. Milo, quand je suis arrivée en Sibérie, Marek m'a dit que je pleurais dans mon sommeil, que je faisais des cauchemars...Je crois que j'étais plus attaché à toi que ce que je pouvais le penser.

Toute une vie à t'attendre (SaintSeiya)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant