C H A P I T R E ~ 37

2.4K 141 0
                                    

E L L E

Nous sommes assis par terre, nu, une couverture sur nous, le dos de James contre le canapé, moi entre ses jambes, ma tête sur son épaule ses bras m'encerclant, nos regards virés vers l'immense baie vitré ou seul la lumière de la ville illumine le salon.

Personne ne parle mais ce n'est en rien angoissant ni gênant, non, c'est bon et serein, le seul mouvement est nos doigts jouant ensemble.

-Il à prévus d'arriver quand ? Finis-je par demander.

Il respire fortement et me serre plus contre lui.

-Je ne sais pas quand exactement mais d'après le message que j'ai reçus probablement de lui la semaine dernière, bientôt.

-Probablement ?

-Après...Après avoir remplie ma mission, j'ai coupé tout les ponts avec lui.

-Je vois.

-J'aimerais qu'on en reparle June, dit-il en m'embrassant le crâne.

-Je...D'une certaine manière je comprend pourquoi tu as fait ça, c'est vrai qu'au départ ni toi ni moi nous nous appréciait mais...Même si tu voulais ta liberté signer sur papier, malgré notre relation qui évoluait, tu n'a jamais pensé à tout arrêter?

-Si.

-Alors pourquoi avoir continuer? Dis-je en descend ma tête jusqu'au creux de son coude, mon regard se dirigeant vers lui sa tête se baissant pour me regarder.

-C'est compliqué. Je savais qu'Antoine était un vrai salaud, mais j'ai su qu'il était bien pire quand je l'ai vu frapper ma mère alors que je lui avait annoncé que je voulais tout arrêter, il m'avait menacer de battre ma petite sœur Mia aussi, j'ai donc continué à suivre ses ordres.

-Tu n'a pas penser à aller voir la police ou alerter quelqu'un?

-Antoine est agent du FBI June, si moi ou quelqu'un d'autre irait le dénoncer, il le serait tout de suite et arriverais à étouffer les choses.

Je ferme les yeux et assimile tout ce qu'il viens de me dire, il a voulu arrêter mais il était déjà pris au piège.

-Je t'en supplie bébé, ne doute pas de moi, j'aurais voulu que tout s'arrête mais il était trop tard.

-Je sais...Dis-je une larme roulant sur ma joue, regardant de nouveau par la baie vitré.

-Alors pourquoi pleure tu?

-Pour toi, personne ne mériterais d'avoir eu une enfance pareil ou un dilemmes pareil que toi.

-Je suis tellement désolé.

-J'aurais au moins le mérite d'aller en prison en pensant que j'ai probablement sauvée deux vies.

-Ça n'aurais pas dû être à toi d'en subir les conséquences.

-Mais c'est moi et on peu rien y changer.

-Ouais...

Un silence s'installa, je n'arrive pas à imaginer un homme aussi cruel qu'Antoine, quoique...Mon père lui aussi était un sacré salaud, mon enfance a sûrement dû être aussi pourri que celle de James.

-Parle moi de toi James. De ton enfance, ton adolescence jusqu'à aujourd'hui, finis-je par demander reposant la tête contre son thorax.

Il ne me répond pas, je souffla et ferma les yeux.

-J'ai toujours vécus ici depuis aussi loin que je me souvienne, finit-il par dire cinq minutes après ma demande, ma mère a toujours pris soin de mon frère et moi, la mère poule tu vois? Elle faisait de nombreuses pâtisseries chaque jour, s'occupant de la maison et de nous comme une bonne mère, et je l'admire beaucoup. Elle s'occupait de nous parfaitement et remplaçait en même temps le rôle du père, Antoine n'étais que rarement à la maison toujours occupé à son travail, et quand il revenait c'était pour faire de moi son puching-ball contrairement à mon frère qu'il vénérait et à ma mère qu'il aimait, mais plus je grandissait et plus tout ça changeait, Antoine devenait de plus en plus violent avec moi et de plus en plus méchant avec ma mère.

-Qu'est-ce qu'il te faisait endurer?

Je le sens se crisper autour de moi, je pose donc ma main sur son bras et fait des cercle avec mon pouce.

-Ça à commencer quand j'avais 4 ans, il me mettais dans la cave seul et dans le noir pendant des heures, parfois me laissant des nuits entières, il faisait ça quand ma mère travaillais de nuit, c'est à cause de ça que j'ai peur du noir maintenant.

-D'où ta fenêtre toujours ouverte la nuit.

- Oui, quand j'ai atteint la dizaine il commençais à me frapper, ça a commencer par des claques puis par des coupes de poings et de pieds par la suite.

Je coupe ma respiration, imaginer James plus jeune, seul dans une cave à se faire battre me met hors de moi.

-J'ai subit ça pendant prêt de 3 ans, ensuite il a commencer à boire, l'alcool le rendait encore plus..,Bref, quand il n'était pas sobre il s'amusait à m'attacher les poignets et les pieds avant de m'écraser ses clopes dans mon dos.

Je ne peux empêcher ma tête de bouger d'in signe négatif et de pleurer, me refusant d'en écouter plus, mais il continu.

-Ma mère n'as jamais rien vu de tout ça, quand j'étais trop amoché j'allais chez des potes, ou plutôt, des mecs peux fréquentable et c'est la que commencer à fumer, j'avais 16 ans par là, j'ai fait de nombreuses conneries, comme voler, bizuter, pariait avec mes pote sur quelle nana je pouvais baiser, bref...Je ne suis pas fière de tout ça, de moi, quelque temps après il a finis par arrêter, physiquement, mais mentalement non. Tonny n'étais jamais présent, il étudiait la justice en Europe et tu c'est la suite. La première fois qu'il rentrait depuis son départ il est mort.

Les paroles de James reste ancrées en moi comme si on m'avait brûler au fer, je n'arrive pas à y croire.
De un: part son enfance horrible soit-elle et de deux: par la personne qu'il était avant, il faisait subir aux filles ce que j'ai vécus.

Un silence s'installe, je ne sais pas quoi lui dire, je suis à la fois attristée et bouleversée pour lui mais aussi en colère et furieuse.

-Parle moi bébé, dit-il en posant délicatement ses lèvres sur mon cou.

-Je...Je ne sais pas quoi te dire. Je suis triste pour toi, désolée de ce que tu as vécus, personne que ça soit enfants ou adulte ne devrait subir ce que tu as subit. Et ce que tu faisait à ces filles, ces paries James, je l'ai subit aussi, et je t'avoue que je suis énervée contre ça, mais je sais que tu a changé, que tu n'ai plus celui que tu était avant.

Je le sens se raidir, il ne devait probablement pas s'attendre à ça.

-Je n'en savait rien.

-Il y a tellement de choses que tu ne sais pas sur moi comme moi sur toi, nous n'avons pas fait les choses dans l'ordre, dis-je en ricanant tristement me rendant compte que effectivement James et moi étions...Un couple?

Je n'en sais rien, nous n'avons jamais officialisé les choses, jamais mis de mots sur notre relation, n'avons pas appris à nous connaître comme toute personne avant...Avant quoi d'ailleurs?

Je souffle et referme les yeux tout en laissant tomber ma tête sur son épaule.

-J'ai peur, finit-il par m'avouer.

-Peur de quoi?

-De toi, de nous et de moi. De toi car j'ai peur de l'homme que tu me fait devenir, de l'homme meilleur que je suis avec toi, je ne sais pas qui il est et ça me terrorise, j'ai peur de nous car ce n'est que le début d'un grand bouleversement ou peut-être la fin, et de moi car j'ai peur de redevenir celui que j'étais avant que tu ne rentre dans ma vie si tu pars.

Je ne lui répond pas réfléchissant à ces paroles, et je me rend compte que j'ai les mêmes peur, suffit de voir comment j'étais avant, en début d'année et maintenant.

Le téléphone de James se met à sonner et celui-ci souffle, je me lève et m'assied sur le canapé toujours la couverture sur moi me laissant une magnifique vue de James nu.

Il décroche sans même regarder qui ça peut bien être surtout à cette heure si de la nuit, mais même blasé il reste une créature subli...

-Josh! Prononce t-il arrêtant mes pensées.

D A N G E R O U S L Y   A T T R A C TOù les histoires vivent. Découvrez maintenant