Chap 20: Premier jour de taf

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J'me lève, juste après être réveillé, j'ai une habitude depuis qu'j'suis p'tite de dormir presque pas, et d'pas avoir d'nuit complête. C'est un avantage si j'ai des gens autour d'moi. J'm'habille vite fais et r'garde l'heure 8h a peu près, bon. J'sors d'la chambre et quand j'arrive dans l'salon, j'vois Orel entrain d'dormir sur la longueur du canap'. Gringe doit surement être dans sa chambre. J'prend du pain qui reste sur la table, dure, mais bon, on s'en fous. Ensuite j'vais m'laver et sors. 8H20, ok. J'me promène alors, dans la fraicheur du matin de Caen, en même temps on est en décembre. J'passe par un autre chemin, en gardant mon sens de l'orientation, sachant vers où est le garage. Comme par hasard, plus d'bière dans mon sac. J'pourrais aller m'en ach'ter, mais j'dois économiser, il doit m'rester cinq euros, ou un peu plus par chance.

J'arrive devant l'garage à l'heure, et Steph' m'explique deux trois truc, ça a l'air assez cool. Il m'dit d'abord d'aller nettoyer la voiture car elle va être reprise dans la matiné.

*C'est toi qui nettoye maintenant?*

J'suis obligé, j'ai vraiment besoin d'fric, sinon j'f'rais pas ça.

Par contre la ture-voi est grave belle. J'prend soin d'ce bijoux et quand j'ai terminé, j'part aider à la réparation d'la voiture qu'j'ai vu hier. J'passe en d'ssous d'la bagnole et lui d'mande les pièces, comme il m'a dit, il commence à avoir des blèmes de dos et dois faire attention. Après j'me plein pas, c'est un job.


- Steph', t'as trouvé quelqu'un pour faire ton job ? Tu d'viens trop vieux ?

- C'est pas marrant les jeunes.

- T'aurais pu nous d'mander.

- Ouais, mais j'ai d'mander à quelqu'un d'autre.

- Et qu'elle est cette personne ?


J'sors du d'ssous, et j'vois un groupe de trois mecs de mon âge ou un peu plus âgé.


- C'est moi.

- Et t'es qui toi ?

- Et vous ?

- Trois mecs qui traine dans les rues d'Caen.

- Et moi une meuf qui répare une bagnole. C'était pourtant très visible.

- La jeune fille, à des couilles, à c'que j'vois.

- Nan, j'suis pas trans, alors, tu vois mal, désolé mon coco.

- Tu cherches les embrouilles ?

- Nan, mais j'crois qu'vous, vous vous êtes adressé à la mauvaise personne.

- Pff.

- Tu veux qu'on règle ça dehors ? Leur demande-je en m'approchant d'eux. En plus vous aurez pas beaucoup à marcher, ça vous endomarga pas vos jambes de gringalet, qui s'est pas courir deux mètres s'en s'éssoufler.

- Et si on f'sais une course ?

- Le premier arriver au bout d'la rue, au feu, à gagner et à l'job. Annonce un autre.

- Pas d'problème, le meilleur de vous contre moi.


On sort dehors et un des trois vient se poser à coté d'moi au milieu d'la rue.

*Vas y Mel, tu vas gagner !*

C'est cool, qu'tu m'encourages.


- Ah vos marques. Prèt. Feu. Go. Partez.


On s'lance jusqu'au feu qui est à plusieurs metres de nous. Au bout d'un moment j'le vois un peu ralentir, moi au contraire j'accélère, j'dois pas l'battre d'un mètre, mais de plusieurs. J'arrive en première à dépacer l'feu et m'stop.


- J'garde le job, retourne avec tes potes au bac à sable, et fais gaffe de pas manger l'sable, c'est pas mangeable.

- Pff, on va s'revoir.

- C'est ça, on s'reverra, mais est les couilles, pour v'nir m'défier.


J'retourne au garage, et eux s'en vont.


- Tu sais, c'est des gentils garçons, tu n'étais pas obligés de leurs parler comme ça, ils t'auront rien fais.

- Même s'ils m'auraient rien fais, j'réplique comme ça.

- Ok, bon t'as bientôt fini en dessous ?

- Presque.

- Ok, tu continueras après, t'as une pause.



Ame paternelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant