Chap 18: Chiante obligations

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J'sors ensuite du garage. Bah super j'ai un taf. Taf égale argent, égale s'acheter les plaisirs de la vie payant. Voila. J'continue mon ch'min, qu'j'imagine au fur et à mesure des routes qui tournent. Comme par hasard j'tombe devant un cabinet de psycologue quand j'allais faire d'mi tour. Pff. Bon j'fais comme si j'l'avais pas vu.

*Non.*

Quoi non ?

*Rentre dans c'cabinet, et vas prendre rendez-vous.*

Et si j'veux pas ? Tu vas aller l'dire à qui ?

*J'peux t'y forcer.*

Et comment ? J'aim'rais ben voir ça.

J'sens d'un coup mon corps diriger vers la porte et rentrer.

Putain ! Tu fais ça comment ?

*J'aime pas faire ça, mais j'fais ça pour ton bien.*

Quel bien, il va m'aider en quoi l'psy ?

*T'es obligé. De toute façon c'est trop tard, si t'avais pas remarqué t'es à l'interieur et la secrétaire attend.*


- Bonjour, je peux vous aidez ?


Après j'peux m'casser, j'la connais pas.

*Tu vas avoir des problèmes, et c'est l'seul psy d'Caen. Donc t'es obligé.*

Mais comment tu sais ça ?

*...*


- Salut, j'suis v'nu pour prendre rendez-vous là.

- Vous êtes déjà venu ?

- Nan, tu m'prends pour une taré ?

- Pas du tout, mais je demandais juste, car vous allez devoir completer une fiche.

- Passe.

- Tenez.


J'prends la feuille et commence à completer.

« De quoi avez vous peur ? »

Mais vas-y j'vais pas leurs sortir toutes mes faiblesses, qu'elle aille se faire foutre, et qu'elle s'doigte en même temps, ça doit être une vrai chaudasse derrière ces aires de coincé.

Bon j'vois les autres questions, et lui rend.


- Mais vous n'avez que complété votre prénom.

- J'suis d'jà forcé à v'nir, donc voilà, j'suis pas la pour raconter ma vie.

- Aaah...

- Vous avez un orgasme ? La coupe-je.

- Vous êtes, Melody Coret. Coutinu-t-elle faisant semblant de n'avoir rien entendu.

- Mel.

- Ok, donc j'avais déjà des rendez-vous pour vous, j'attendais juste votre visite.

- Cool, on parlera moins.

- Tenez.


Elle m'passe une feuille avec des horaires et des dates.


- Mais c'est deux fois par s'maine.

- Je ne peux pas faire autrement, on m'a demandé de vous mettre deux fois par semaine.

- Ok.


J'range la feuille dans ma poche que j'oublierais surement.

*T'as pas interet.*

Et tu vas m'faire quoi ?

*Tout pour pas que tu ne l'oublies.*

C'est ça.

J'sors de l'endroit où j'ai été forcé d'entrer. J'continue sur l'trottoire dans le sens où j'allais. J'arrive dans un squatte parc occupé par une bande de jeunes. J'm'assois sur une barrière et prend une bière que j'ai acheté sur le trajet. J'l'ouvre et prend une gorgé. J'regarde les autres faires du squatte, j'ai pas pris l'miens, oublié. J'en achèterais un autre, quand j'aurais des tunes. Ou. J'leurs en vole un.

*Tu dois te faire discrete.*

J'suis pas obligé de le faire violement.

*Non, tu ne voles rien du tout.*

Pfff.

J'bois ma canette tranquill'ment, et en profite pour allumer un oint-j. J'vois la bande m'regarder, mais sans v'nir, donc j'm'en pas les reins. Qu'ils approchent ils vont être reçu s'ils s'la raconte. J'sens mon portable vibré, et regarde qui c'est. Message. Gringe. Il m'veut quoi ?

De Gringe :

« N'oublie pas d'aller voir les flics »

Ouais, ouais, j'irais, j'ai l'temps.

*Il est 16h30, tu sais où il est l'commissariat ?*

Ah d'jà ? Et nan, bah on va l'trouver cette enfoiré d'la justice.

J'me lève et commence à chercher l'comico. Au bout d'un moment j'tombe dessus. Boum. Un comico, qui nique des vies. J'rentre, en ayant pas du tout envie, j'préfère même être morte que de rentrer dedans. Comme par hasard à l'acceuil, un keuf, tête de bouffon. Bien coiffé. Nouveau.


- Bonjour, c'est pour quoi ?

- J'dois v'nir tous les jours.

- Vous êtes ?

- Mel.

- Nom prénom ?

- Melody Coret.

- Coret Melody... Ah oui, attendez deux secondes, je vais chercher la feuille.


Il s'sauve comme s'il avait peur, même si j'vois pas beaucoup de quoi il aurait peur, car j'ai rien fais.

*Pour une fois.*

Ferme là.

Il revient et m'tend une feuille.


- Signez en bas.

- Et l's'il vous plait ? Vos parents vous on pas appris la politesse ?

- Je vous demanderais de ne pas me parler sur ce ton, je suis un officier de police, je devrais avoir un minimum de respect.


Tu devrais, mais nan. J'aim'rais lui sortir mais j'dois m'calmer. J'signe son truc et m'casse de la.




Ame paternelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant