Chap 43

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- Bon t'es libre, mais la prochaine fois c'est derrière les barreaux, tu vas au commissériat tous les jours à 17h, et t fais pas d'conneries.

- Ouais, ouais.

Je sors du comico où il m'ont retenu 48h. C'est chiant quand même. Donc cette fois j'fais pas les même connerie. J'ai essayé de me calmer j'me suis quand même retrouvé au poste, donc... J'vois qu'une seule chose à faire.

Retrouver cette putain d'balance, et ensuite j'm'occupe de cette cage à keuf.

Je ne préviens personne que je suis sortie. J'aimerais au moins prévenir Vald, mais faut que je ne dise rien. Juste que j'aille voir Brahim, il a toujours l'oeil partout et il sait tout, lui doit surement savoir qui n'a pas pu fermer sa gueule.

/.../


- Ci-mer frère, franchement tu m'aides grave.

- Je serais dans ton testament?

- J'compte pas mourir toute suite.

- Faut prévoir, on sait pas c'qu'il peut arriver.

- De toute façon j'ai rien à léguer.

- Ah ouais, donc non, ça sert à rien.

- Dans mon testament j'écrirais "pour Brahim, lui donner le reste de mon frique qui est plus bas que 5 euro." ça te vas?

- C'est le début de la richesse on va dire.

- Faut garder espoir.


On se tchèque et j'm'en vais.


/.../


Je sonne à la porte de Médine. Cette enfoiré il est mort d'avance.



- J'arrive!


Dépêche connard. Il ouvre et se stoppe me voyant.


- Je suis là. J'espère que t'as pas oublié que je devais venir. Quand on parle de moi, je suis souvent au courant.

- Mel. J'allais crevé si j'disais rien.

- Tu ne laisses pas rentrer la famille?

- Euh... si.


Il ouvre plus grand la porte et j'rentre.


- Tu as perdu comme moi une grand-mère, t'as perdu ta tante et tu étais près à refoutre ta cousine en taule. J'aime beaucoup l'amour de la famille. Franchement.

- J't'explique, le 'blème c'est que j'sais pas mentir. Et ils m'ont dit qu'il me foutrais en taule si j'disais pas c'que j'savais.


Je sors calmement mon flingue et commence à le caresser. Je regarde s'il y a bien des balles, c'est ce que je pensais.


- Nan, Mel, tu vas pas faire ça à ton cousin? Pas la famille Mel. S'il te plait.

- La famille c'est que quand ça t'arrange.

- Tu penses à comment réagirais mes parents? Et ton père? Tu te mets une personne en plus sur la conscience.

- Une personne de plus ou de moins ça changera rien. J'allais prendre surement à perpète.

- Mais, crois moi, j'pouvais pas faire autrement.


Je charge le flingue.


- Tu sais moi, j'aurais rien dis. Comme là, je ne dirais rien. Mais le problème dans l'histoire, c'est que le seul truc que t'es dis de vrai, c'est que tu ne sais pas mentir. Lui dis-je en finissant par une balle entre ses deux yeux. Moi aussi, je ne pensais pas un jour touché à la famille. Mais comme tu dis, moi aussi je ne pouvais pas faire autrement.


Je range l'arme et sors tranquillement de l'appart'. Putain! J'ai buter mon cousin sans problème, ça en devient un. Maintenant c'est sûr, la marche arrière ne fonctionne plus. J'dois le faire assez vite, et j'vais m'en prendre au comico. C'est à cause d'eux tout ça.

J'avance dans les rues de la cité, quand mon téléphone sonne. J'regarde qui c'est et bah c'est Gringe. J'décroche, pour essayer de faire croire autre chose de ce qu'il aurait put se passer.


- Allo?

- Mel, t'es sortie?

- Nan, j'ai réussi à avoir mon tel dans la cage.

- Ouais, t'es sortie. T'es où?

- A la cité.

- T'aurais pu prévenir que t'étais sortie, on serait venu te chercher.

- Tu sais je suis une grande fille.

- Ouais, bon on vient te chercher.

- Nan, ça ira, j'ai besoin d'être seule. J'reviens à l'hôtel ce soir.

- Ok, pas d'problème. A c'soir.

- Salut.


Je raccroche et remet mon tel dans la poche. C'est même pas sûr que je rentres si je suis encore en vie.

Ame paternelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant