Chap 36

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*Si tu fais ça, tu ne pourras jamais te venger.*

*Après c'est bien de changer, tu deviens enfin une bonne personne.*

T'es qui toi?

*D'où tu sors? Laisse là, elle doit redevenir comme avant, elle doit se venger.*

*Si elle se venge, elle retournera en prison et perdra son père qu'elle a enfin retrouver.*

*On s'en fous, elle doit se venger.*

T'as pas répondu, t'es qui?

*Je suis là pour ne pas que tu face de bêtises.*

Mais pourquoi vous vous donnez rendez-vous dans ma tête. J'veux pas, j'vous veux pas.

*Que tu le veuilles où non, je suis là depuis avant elle, donc tu m'écoutes et tu enlèves se flingue de ta tempe, tu le ranges et tu vas rejoindre Gringe, pour ne pas lui faire douter de ton plan.*

*Au début j'étais d'accord, mais elle doit oublier toute idée de vengeance.*

Fermez là, sinon je tire.

*NON!*

S'il vous plait... je veux arrêter.

*GRINGE!!!*

N'hurle pas!

*Faut pas qu'elle compte sur les autres, elle m'a moi, elle peut se débrouiller seule.*

*Nan, Gringe peut l'aider, il faut qu'il l'aide.*

A trois je tire. Un.

*Non. Fait pas ça.*

Deux.

*Et t'as vengeance?*

Tr...


- Mel! Ca va?


Je lâche l'arme par surprise et me retourne vers la porte fermer. Elles ont cessées de parler. J'fais quoi? Je peux pas les écouter.


- Mel? Si ça va pas, ouvre, ou répond moi.


Je me laisse glisser contre le mur tout en gardant un œil sur la porte. Je ramasse le flingue et le braque sur celle-ci. Je ne contrôle même pas mon propre corps. Elle m'a eu. J'crois j'ai pas été assez forte, j'ai trop changé pour redevenir comme je l'étais.

*Sinon tu ne le tue pas, et demain tu vas buter ceux qui t'ont vraiment fait du mal.*


- Arrête, s'il te plait, arrêter.

-  Mel? Tu parles à qui?

- C'est elles. J'veux pas. TIRE TOI! CASSE TOI! C'EST A CAUSE DE TOI TOUT CA!


Je contrôle même plus mes paroles, c'est pas moi qui est parlé. Il essaye d'ouvrir la porte mais évidemment celle là est fermé.


- Vous auriez la clé? Demande-t-il surement au patron.

- Désolé. C'est... N'OUVRE PAS SINON JE TIRE!

- T'as un flingue?

- Et ouais, je vais pouvoir te refaire le visage.

- Arrête, ça tout de suite, pose cette arme et ouvre la porte, sinon je l'ouvre.

- Si tu l'ouvre, tu meurs.

- Tu vas quand même pas me tuer.

- Eh, eh, tu ne t'y attendais pas. Aide moi.


Je l'entend ouvrir la porte et quand je sens mon index se resserrer je change l'arme de direction et la balle arrive dans le mur. Il fait un pas jusqu'à moi assez vite et s'accroupit pour être à ma hauteur.


- Il t'es arrivé quoi?

- En quoi ça te regarde? 

- T'es pas dans ton état normal, on va rentrer.

- Oui... NAN, j'rentrerais pas avec toi.


Il m'aide à me relever, mais une partie de mon corps ne veut pas.


- Arrête de forcer, tu vas pas rester dans les chiottes toute t'a vie.

- C'est pas moi.


Il se stop et à se moment là j'arrive enfin à me lever.


- Et...c'est qui alors?

- Je sais pas.

- Ok, on verra ça plus tard, on va rentrer et tu vas dormir.

- J'suis pas fatiguée.

- Ok, mais on y va.


On sort des chiottes et Gringe explique c'qu'il c'est passé et qu'il repasse demain pour payer les dégât, ensuite il paye l'addition et on va dehors. On rentre et arriver à l'appart j'me tourne vers lui.


- J'suis désolée.

- Tkt, t'es juste pas dans ton état normal.


Je m'approche de lui et le prend dans mes bras. Ce geste nous choque autant tous les deux. Il répond à l'étreinte ce qui me fait le serrer encore plus fort. J'aime pas les câlins, mais là ça fait du bien. ET dire que je serre dans mes bras mon père. J'y aurait jamais pensé un seul instant.


- J'crois pas que je te l'ais dis, mais je t'apprécies beaucoup.

- Moi aussi.



Ame paternelOù les histoires vivent. Découvrez maintenant