La petite ville d'Ashland n'est rien que mystères et secrets. Lorsque le 17 juillet 2017, un terrible accident est survenus, de nombreuses rumeurs se sont propagées.
Toutefois, Sarah Simon n'a jamais était au courant. Et lorsqu'elle revient dan...
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Je sors le poulet du four et je soupire en voyant qu'il a cramé. J'étais dans la lune et je n'ai même pas en entendu la sonnerie. De plus, je suis vraiment nulle en cuisine.
J'ouvre la fenêtre de la cuisine pour faire sortir l'odeur horrible de brûlé et mon grand-père qui vient de rentrer, pouffe légèrement de rire en posant son chapeau sur la table.
– Ce n'est pas drôle grand-père. On n'a plus rien à manger maintenant.
– Il y a toujours le petit supermarché à cinq minutes d'ici. Ça te dérange d'y aller ?
Je secoue négativement la tête. Ça va me faire du bien de marcher et sortir un peu d'ici. Ça va faire deux jours que je suis enfermée ici, repensant sans cesse à ce qui est arrivé à Dean. Mon grand-père ne veut pas m'en parler pour le moment. Il m'a juste expliqué qu'il trempait dans de grosses magouilles en ce moment et, appeler une ambulance semblait être une mauvaise idée.
Néanmoins, quelque chose me trotte en tête. Seulement, j'ai beau demander des explications à mon grand-père, il ne cesse de me répondre que je ne suis pas prête.
– Prends ce qu'il te fait plaisir. On se débrouillera pour le cuisiner.
Je lui embrasse la joue et enfile ma veste avant de sortir de la maison en accélérant le pas l'attendant me dire qu'il ne m'a pas encore donné les sous.
Je prends le chemin du village, je devrais être capable de le trouver quand même. Surtout, que depuis la dernière fois que je suis venue, ça n'a pas du tant changé que ça. Je me souviens qu'il y avait aussi un petit café où le mercredi soir et le vendredi, il y avait des soirées, je souris en repensant à tout ça. La gérante du café était très amie avec ma mère et je venais souvent là-bas quand elle est morte pour me rattacher à des souvenirs. Même si je ne l'ai pas connu très longtemps, je parviens encore à me souvenir de certaines choses.
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Je lève la tête quand j'aperçois l'enseigne du supermarché, ce n'est pas la même qu'avant. Le propriétaire a dû changer. Les néons rouges indiquent le nom du magasin : Collin's, et je reste un instant devant.
Après une ou deux minutes sans bouger, je pénètre à l'intérieur et une petite clochette retentit. L'intérieur n'a pas vraiment changé et je me repère facilement. J'attrape un sachet de pâtes et de la crème fraîche. Au moins, aucune chance que je fasse brûler le repas. Je passe devant un rayon où se trouve des blocs notes de partitions et je bloque dessus en me remémorant ô combien j'aimais écrire des chansons. Malheureusement, par manque de temps j'ai arrêté.
Pourtant j'ai tellement d'idées que ça se mélange dans ma tête. Si je le pouvais, j'écrirais des milliers de chansons, sur ma mère, ma grand-mère sur pleins de choses qui se passent dans ma vie en ce moment. Écrire et chanter libère quelque chose en moi que je ne peux expliquer.
