Chapitre 1

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Qui a eu l'idée de mettre autant d'escaliers dans un établissement ? Ça fait au moins vingt minutes que j'essaie d'accéder au dortoir avec mes affaires, ce qui je l'avoue n'est pas très pratique. Lorsque je suis arrivée devant l'université, mon père m'a demandé si j'avais besoin d'aide pour monter avec ma valise et mes deux sacs mais comme une idiote, j'ai refusé son aide, en réalité je ne voulais en aucun cas prolonger cet instant d'accolade et d'embrassade qui m'aurait donner envie de retourner dans mon lit à New York au lieu d'affronter l'imposant immeuble qui se dressait face à moi. A l'entrée, j'ai été accueilli par une charmante dame qui devait avoir la quarantaine. Elle était très jolie, avec des traits fins et un sourire charmeur, ses mèches grises et noirs formaient un chignon strict au sommet de son crâne qui lui donner l'air encore plus grande qu'elle ne l'est déjà. Elle s'est présentée comme étant Mme Redbird, surveillante au dortoir des filles. D'après elle, les dortoirs sont divisés en quatre parties. Les deux premières parties sont réservées aux filles de première année et l'autre aux garçons. Les deux dernières sont pour les étudiants et étudiantes d'années supérieures. Elle m'a informée que je séjournerai dans la chambre numéro 141. Espérons juste que ma colocataire soit cool et pas trop chiante, qui respecte l'intimité. Car si il y a bien une chose que je déteste c'est le fait de ne pas respecter le terme « privé » dans vie privée.

Je m'arrête pour reprendre mon souffle avant de continuer ma montée. En retirant mes lunettes de soleil, je fais tomber mon chapeau qui dégringole plusieurs marches derrière moi. Décidée à redescendre le récupérer, je cale mes affaires sur une marche pour éviter qu'elles ne tombent également. Je me retourne et heurte un torse. Je lève les yeux pour savoir qui j'ai percuté. Ils se posent sur un visage masculin. De beaux yeux marrons me fixent.

- Je suis vraiment désolée, je ne savais pas que tu étais derrière moi.

Il sourit et pose mon chapeau au sommet de mon crâne.

- Besoin d'aide? dit-il en pointant ma valise.

J'avais envie de crier un énorme oui et de dire que je ne sentais pratiquement plus mes bras, mais au lieu de ça je reste impassible. C'est la première personne à qui je parle depuis que je suis ici et je préfère ne pas le faire fuir. La normalité Hannah, la normalité.

-Oh ne t'inquiète pas, je vais me débrouiller. Pas la peine de te déranger.

-Si c'est moi qui demande tu ne me dérange pas, et puis je ne veux pas qu'on m'annonce que tu es morte après avoir tenté de faire un effort sur-humain. Me dit-il en riant.

- Serais-tu en train de te moquer de moi ?

-Absolument pas.

Il se moque de moi. Je le devine à sa façon de parler, à son ton ironique. Mais ce n'est pas méchant donc je lui sourit. Il me dépasse et soulève ma valise sans aucun mal. C'est lui qui a une force incroyable ou c'est moi qui suis dépourvue de tout muscles ? J'attrape mon sac à main et mon autre bagage et le suis dans les escaliers. On avance sans parler et je commence à trouver ça assez gênant. Pas le fait que je sois seule dans les couloirs avec un gars que je ne connais pas, mais plutôt le silence. Les longs silences m'ont toujours rendue mal à l'aise. Alors que je cherchais quelque chose à dire, il se tourne vers moi.

-C'est quoi le numéro de ta chambre ?

-141.

-Cool c'est en début de couloir, de ce côté là. Au fait, je ne me suis pas présenté, moi c'est Nash.

-Hannah.

Il hoche la tête et s'arrête devant une porte. Je la regarde. 141. Ca a été plus rapide que ce à quoi je m'attendais.

Artiste [SOUS CONTRAT D'ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant