Une fois le ménage terminé, je me laisse tomber sur le fauteuil quand on sonne au portail. C'est la livraison dont m'a parlé le manager. Je signe le bon de commande au livreur, et regarde l'horloge de ma console, il est onze heures.
Les garçons arrivent demain matin, je me demande comment vont se passer ces trois jours.
- Bah, on verra bien ! Ce n'est pas tout mais il faut que je range ça moi.
Dix énormes cartons, rien que ça ! Des produits que je consomme depuis mon arrivée et d'autres que je ne connais pas. Je suis mauvais cuisinier, j'espère qu'ils ne comptent pas sur moi pour préparer leurs repas. Ils risquent d'être vraiment déçus si c'est le cas.
C'est l'été, en plein mois de juillet. La chaleur est étouffante et l'humidité pesante. Lorsque j'ai fini de tout mettre en place, il est presque quatorze heures. Mon débardeur me colle tant à la peau, que je sors, l'enlève et cours me jeter dans la piscine. J'ai à peine eu le temps de faire une longueur que j'entends le bip du portail, signe que quelqu'un est en train de l'ouvrir. Qui d'autre que moi peut avoir la clé ?
En entendant arriver quelqu'un en courant, je cours me cacher sans bruit à l'angle de l'escalier, prêt à frapper le premier. Je suspends mon geste en reconnaissant l'intrus.
- Ha !!!! s'écrit Jong An à ma vue.
- Putain Jong An ! je m'écris le coeur encore battant . . . c'est pas vrai, ça va pas d'arriver comme ça ! J'aurais pu te frapper !
- Désolé, répond-il en baissant les yeux tout gêné. On voulait vous faire la surprise. . .
Le reste du groupe arrive derrière lui.
- Mais qu'est-ce que vous faites tous là ? Vous n'étiez pas censé arriver demain matin ? Et comment ça se fait que vous ayez la clé ?
Tous me regardent les yeux grands ouverts, me rappelant que je ne porte que mon caleçon mouillé qui épouse mes formes. Et bien sûr je n'ai rien à portée de main pour me couvrir. Le saut dans la piscine n'était pas prévu, tout comme leur visite inopinée. Tout gêné, je me passe la main dans les cheveux.
- Heu . . . Bon, restez pas là. Entrez.
Pour éviter une plus grande gêne, je les invite à passer devant.
- Asseyez-vous, je reviens .
Soudain je me rends compte qu'il en manque un ! Je leur dis :
- Il est où Junso ?
- Je suis là.
Je me retourne vers la voix, junso est appuyé les bras croisés sur le cadre de la porte. Son regard me balaie de haut en bas, avant de me fixer dans les yeux et m'adresser son sourire au coin. Je serre les dents et lui répond d'un sourire forcé, avant de prendre la direction de ma chambre.
"Toi t'as pas intérêt à me saouler ".
Je me sèche et je m'habille rapidement, curieux de savoir pourquoi ils sont là si tôt. Je me dirige vers la cuisine, prépare du thé et du café, dépose le plateau sur la table basse et me sers en lançant:
- Alors ? Comment ça se fait que vous soyez déjà là ? dis-je calmement.
Kim est le premier à me répondre :
- En fait, on avait envie de profiter de notre après-midi ici, avant de commencer à travailler. On en a parlé au manager qui nous a dit que ça ne vous dérangerait pas. C'est lui qui nous a passé les clés.
"Ben voyons, voilà qu'il sait ce que je pense maintenant. La vie privée il sait ce que c'est ?" Jia In Ye continue :
- Si ça pose problème, on peut partir de suite Oli.
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DANS L'OMBRE DE TA DANSE
RomansaJe suis danseur professionnel , il y a une semaine encore je recevais le Grand Prix Arabesque de danse contemporaine, ma consécration. Aujourd'hui je me retrouve seul , face à mes nouveaux élèves , 9 danseurs et chanteurs du même groupe, beaux comme...