Marinette n'en revenait pas. Adrien, Le Adrien était amoureux de son alter ego. De nombreuses possibilités s'offraient à elle. Lui avouer sa double identité, lui avouer ses sentiments ou encore lui avouer ses sentiments en tant que Ladybug. Bien évidemment, Tikki avait refusé la première solution car, d'après elle, c'était bien trop risqué.
– Il serait capable de le dire à Alya, avait marmonné sa kwami.
D'ailleurs, Tikki n'avait approuvé aucune des possibilités, trouvant toujours des excuses ridicules mais elle réussissait quand même à dissuader Marinette de le faire.
– Et si je lui écrivais une lettre ? En utilisant les initiales ML peut-être qu'il devinera ma double identité ! s'exclama la bleutée.
– Ce n'est pas une très bonne idée Marinette, râla Tikki.
Mais la jeune fille ne l'avait pas écoutée, déjà attablée à son bureau. Un stylo à la main, elle commença à rédiger plusieurs brouillons. Elle ne se doutait pas qu'Adrien avait entrepris la même chose pour son alter ego quelques mois auparavant. Bientôt, la poubelle de l'adolescente fut pleine de brouillons roulés en boule. Marinette poussa un long soupir et lâcha son stylo, fatiguée que son travail n'ait toujours pas abouti. Elle descendit voir ses parents qui l'attendaient pour manger. Après un repas court, la jeune fille remonta dans sa chambre, le ventre plein et surtout beaucoup d'idées se bousculant dans sa tête. Tikki espérait que sa choisie lâcherait l'affaire mais la bleutée travailla d'arrache-pied jusqu'à tard dans la nuit.
– Voilà Tikki, j'ai enfin fini ! chuchotta Marinette en pliant la lettre en deux. Demain, je la mettrai discrètement dans le sac d'Adrien sans qu'il me voit.
Elle rangea le papier dans son sac et s'allongea sur son lit, excitée comme une puce à tel point qu'elle ne dormit pas du reste de la nuit. Son réveil sonna. Elle s'habilla et descendit déjeuner. Sa mère ouvrit des yeux grands comme des soucoupes lorsqu'elle vit arriver sa fille, habillée à sept heures du matin.
– Marinette tu es malade ? Tout va bien ? demanda Sabine en posant sa main sur le front de sa fille.
– Bien sûr que oui maman je vais très bien ! s'étonna la bleutée.
– C'est quand même la première fois que je n'ai pas besoin de t'appeler pour que tu te lèves, Marinette...
La jeune fille éclata de rire et s'assit pour déjeuner. Elle prit la brique de lait pour la verser dans ses céréales mais grâce à son talent de maladroite, elle en renversa à côté. Sa mère leva les yeux au ciel et aida sa fille à nettoyer.
– Par contre tu as toujours deux mains gauches, ironisa Sabine.
– Je sais, maman, marmonna Marinette, visiblement vexée. J'y vais à ce soir ! déclara-t-elle en récupérant son sac.
Une fois dehors, elle laissa Tikki sortir pour profiter de l'air matinal. La kwami en profita pour sermonner la jeune fille sur son choix. Mais Marinette s'en fichait, c'était à elle de prendre les décisions, pas à sa kwami. Alya s'approcha de l'adolescente, la bouche légèrement entrouverte.
– DEPUIS QUAND TU ARRIVES À L'HEURE ? s'exclama la future journaliste en regardant sa montre.
– Heu... Depuis que j'ai envie d'arriver à l'heure, ironisa Marinette en rigolant intérieurement à la vue de la tête de sa meilleure amie.
– Salut les filles !
Le sang de Marinette ne fit qu'un tour dans ses veines. Adrien... Il était derrière elle, juste derrière. Alya ne put s'empêcher d'éclater de rire quand le visage de l'adolescente devint cramoisi. La bleutée lui lança un regard noir avant de se retourner vers Adrien.
