Chapitre 1 : Auline

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— Auline  !

Catherine tourna brusquement son visage vers la porte

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Catherine tourna brusquement son visage vers la porte. Je poussai un soupir d'exaspération :

— J'arrive  !

Je me relevai lentement en prenant soin de ne pas froisser ma lourde robe. Catherine me lança un petit sourire d'encouragement :

— Allez Auline, du courage  ! Ce n'est qu'un moment peu agréable à passer.

Je hochai la tête.

— Tu as sans doute raison, grommelai‑je peu convaincue.

— Par contre, il va falloir courir, plaisanta ma dame de compagnie.

Catherine se leva à son tour du lit et épousseta sa robe de velours crème. Elle me tendit la main en souriant.

— Allez  !

Je la saisis, et, sortant en trombe de la chambre de mon amie, nous nous mîmes à traverser les couloirs en courant. Les ondulations rousses de Catherine volaient en tous sens tel un feu crépitant. Nous descendîmes à toute vitesse l'escalier de service. À notre plus grand désarroi nous y croisâmes Mark, un jeune page, et ce fut inévitable : nous nous percutâmes et dévalâmes le reste des marches sur nos postérieurs avant de nous retrouver tous trois, faces contre sol, à l'étage inférieur. Nous nous regardâmes déconfits et éclatâmes de rire.

— Eh bien les filles  ! Encore en train de faire n'importe quoi  ? nous demanda le jeune homme en nous aidant à nous remettre sur pieds.

— Auline est censée être au conseil d'Esperanza, mais on n'a pas vu le temps passer, expliqua rapidement Catherine en souriant.

— Comme d'habitude, résuma notre ami en faisant un clin d'œil à ma suivante.

Ils se remirent tous deux à rire.

— Allez du calme, je dois me dépêcher.

Mark me regarda remonter les manches de mon imposante robe de satin rose pâle qui croulait sous les broderies. Il sourit ce qui fit ressortir ses fossettes criblées de taches de rousseur :

- Si tu portais quelque chose de plus commode pour te déplacer nous pourrions espérer que tu n'arrives pas au beau milieu de la réunion ! plaisanta-t-il en passant une main gantée dans ses cheveux clairs en désordre.

— Soucie-toi de te recoiffer au lieu de t'occuper de ma tenue, lui lançai-je, rieuse.

Mark haussa un sourcil en me dévisageant.

— Tu devrais également appliquer cette suggestion, se moqua-t-il.

Je me tournai vers un grand miroir accroché au mur tandis que Catherine levait les yeux vers mon chignon... à moitié détruit.

— Auline  !

Mes deux amis et moi sursautâmes.

— Fonce, me conseilla gentiment Mark.

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