Mon reflet

19 1 0
                                    

Comme tous les matins depuis six mois maintenant, je me levais avec l'angoisse, l'angoisse que ça empire.

Le plus calmement possible donc, je sortis de mon lit et me plantais devant le miroir.
Mes longues boucles rousses m'avaient pas bougé bien qu'en désordre. Mes pommettes étaient saillantes comme à leur habitude, et ma peau était toujours aussi laiteuse.
Mais, mes yeux!?
Comme je le pensais, ça avait empiré.
Mes magnifiques yeux ambrés, étaient entièrement vert. Un vert de jade à coupé le souffle certe, mais qui n'avait rien à faire dans mes iris.
En effet depuis maintenant des mois petit à petit la teinte de mes iris se modifiait. D'abord la teinte brune se fonça jusqu'à devenir ébène, puis la teinte ébène muta en un vert très sombre, enfin le vert s'éclaircit, afin de devenir la  jade que mes iris arboraient aujourd'hui.

C'était très étrange, sachant que la teinte d'une iris se fixe au alentours des huit ans, comme je l'avais découvert durant mes recherches pour comprendre ce qu'il se passait.
Chose d'autant plus bizarre personne que personne ne semblait l'avoir remarqué. Je semblais être la seule personne à remarqué que mes yeux n'avaient pas la bonne teinte. Pour eux tout semblait normal.

Mais bon trêve de divagations, j'allais rater mon bus, si je continuais de divaguer.

Même si cette situation me faisait rager, je devais avancer. C'était pas un petit problème d'iris qui allait m'empêcher de vivre.

J'enfilais donc en vitesse une robe verte à coupe empire, attachais mes cheveux en un grossier chignon, enfilais mes chaussures à plate-forme noirs, attrapais mon sac et me dépêchais de rejoindre mon arrêt.

Une fois dans le bus je mis très vite du mascara et du rouge à lèvres pourpre, afin d'être présentable pour mon exposé en première heure sur les mythes moyenâgeux en littérature.
Une fois prête je commencais à relire mes notes avant que le bus n'arrive.

Lorsque le bus s'arrêta je descendis à mon arrêt et attends l'ouverture des grilles.

Après dix bonnes minutes à atendre dans la froideur du matin, ces satanés grilles s'ouvrirent enfin, me permettant de me faufiler jusqu'au bâtiment de littérature au travers de la masse d'élèves.
Une fois arrivé devant la salle, je remarquais que la porte est déjà ouverte. Supposant que Madame Le Borgne était là j'entrais dans la salle.

Mais ce n'était pas mon habituelle professeur chaleureuse, qui se tenait devant le bureau en train d'installer ses affaires, mais un jeune homme d'une petite vingtaine années.
Il m'observait du haut de son bon mètre quatre-vingt, derrière son bureau, et ses yeux verts me transpercent. Il m'intimidait avec son beau sourire carnassier, d'un coup je me sentais toute petite.

Mais par je ne sais quelle force, je trouvais le courage pour ne pas partir en courant et de m'assoir à ma place habituelle, au premier rang, au plus proche de la porte, ce qui me donnait un sentiment de sécurité puisque en cas de problème, je pouvais m'enfuir en courant.
Ma vie est déjà assez en bordel pour que je doive affronter un quelconque danger.

Très vite la salle se remplit.
Mon meilleur ami, vient très vite combler le siège vaquant à côté de moi.
On discutait de tout et de rien. Lui comme moi, et nous nous demandions où était passée madame Le Borgne.
Ça me rassurait un peu pour une fois je suis pas la seule à comprendre que quelque chose ne va pas.

Enfin la cloche sonna et le professeur se lèva et alla marquer son nom au tableau "Bonjour à tous, je me présente Lokart Oddson, je suis le remplaçant de votre professeur de littérature jusqu'à la fin de l'année, cette dernière étant dû subir une opération du bassin à la suite d'une mauvaise chute dans les escaliers. Et pour aujourd'hui ne vous en faîtes pas vous passerez quand même à l'oral pour vos exposés, puisque madame Le Borgne a eu la bonne idée de me donner ses notes.
Bon commençons, Arnleik Vesla. C'est à vous je veux entendre votre exposé sur...voyons...le mythe...de la vierge et du diable vert."

Le professeur avait dit ça avec une voix qui, je le vois fait baver toutes les filles, en même temps malgré ses allures de psychopate, il était pas moche.
Donc je me levais et me plaçais face au tableau prête à me lancer dans mon exposé.

.....

Salut tous le monde je suis de retour  pour vous jouer un mauvais tour avec un concept sérieux, pour une fois.
Bonne lecture.

Derrière un regardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant