Derrière un regard

"Bienvenue à la maison"

Je me réveillais l'esprit embrumé par mon rêve dans une pièce inconnue.
Comment avais-je atterri ici?
Je regardais autour de moi. Les murs étaient composés d'immenses plaques d'argent sur lesquels étaient gravées de magnifiques paysages.
Dans le fond de la pièce je vis une immense fenêtre.
Je me lèvais difficilement, dodelinante.
J'avançais difficilement jusqu'à la fenêtre d'où je vis un paysage inconnu : un village semblable à ceux que je voyais dans mes livres d'histoire pour illuster le XVIème siècle au pays, et plus loin une forêt qui semblait sans fin.
Où je me trouvais moi?

Je me retournais ensuite et observais le reste de la pièce.
Le lit sur lequel j'avais du dormir était un énorme lit à baldaquin de bois brute recouvert d'argent et aux longues tentures indigo. Derrière le lit tout le mur etait constitué d'une immense armoire.
Je m'en approchais.
L'armoire semblait remplie à rabord de vêtements fait de matériaux somptueux : soie, tafta, mousseline.
Je m'apprêtais à toucher une magnifique robe de soie blanche lorsqu'on frappa à la porte sur le mur à ma droite.
Je ne réponds pas ne sachant pas qui ça pourrait bien être.
La porte s'ouvrit alors sur un Lokart Oddson assez différent : plus grand faisant deux mètres, des cheveux plus longs lui arrivant aux épaules, un regard encore plus irréel et portant une longue tunique bleu nuit et or.

Il m'observait, tandis que moi j'étais toujours impressionnée par cet immense homme. Il s'avança jusqu'à être à quelques centimètres de moi et me serra dans ses bras. Je tentais de m'éloigner, mais il est me serrait trop fort:"
- Professeur lâchez-moi et où sommes-nous? Je demandais perdue
- Ma fille, nous sommes à la maison tout va bien. Dit il
- Ma...fille. Alors ce n'était pas un rêve. Je...suis votre fille et vous...êtes un...dieu. Dis je aux bords des larmes n'y comprenant rien
- Oui, chut, ma fille. Oui c'est ça, tu vas t'y habituer. Murmura mon...père
- Je ne comprends pas. Ma vie était simple, j'étais Vesla Arnleik, fille du grand Yoann Arnleik baron de l'immobilier. Et là je suis quoi, une demie-déesse? Demandais-je en larmes retenue uniquement par Loki car mes jambes ne tiennent plus
- Non. Tu es Vesla, fille du prince Loki d'Asgard et de la princesse des nixes Silvanna. Et tu seras sûrement une grande déesse, ma fille. Dit mon père en essayant de me calmer
- Je veux, non je ne peux pas être une déesse, je n'ai même pas mon diplôme, je suis pas capable de faire à manger et puis ma famille d'adoption, elle va s'inquiéter. M'exclamais je prise d'une crise d'hystérie
- Il suffit! Tu es une véritable déesse, et tu resteras ici, au près des tiens. De toute façon, techniquement tu n'existe plus aux yeux des humains, et tu n'as jamais existé.
- Pourquoi, pourquoi vous avez fait ça! Pourquoi ne pas m'avoir laissé le choix. Criais je entre deux sanglots en tappant sur le torse de mon paternel
- Je l'ai fait pour ton bien! Tes pouvoirs commençaient à se développer. Tu viens de cesser de vieillir. Tes pouvoirs sont trop dangereux. Je devais donc t'éloigner d'eux, pour leurs bien.
- J'ai cessé de vieillir, je n'ai plus ma place parmi les miens. Et je dois vivre dans un monde qui n'est pas le mien. Dis je la mort dans l'âme, encaissant la situation
- Oui, ma fille. Ça va aller, tu es forte. Dit mon père en me caressant la tête
- Je dois m'y faire de toute manière. Dis je difficilement
- Bien, je te laisses dans ta chambre pour l'explorer et te reposer. Je viendrais te chercher se soir pour t'amener au banquet. Ça va aller? Demande gentiment mon père
- Oui. Même si ça va être dur je crois que oui. A tout à l'heure. Dis je d'une petite voix"

Sur ces mots il m'embrassa sur le front me laissant seule.
Je me sentait mal, ma tête me tournait sous le poid des informations a digérer mais j'encaissais tant bien que mal.
Il me fallait un bain.
Je ravalais le reste de mes larmes, pris dans ma penderie la robe de soie blanche que j'avais vu tout à l'heure, des sous-vêtements assortis et me mets en quête de la salle de bain, que je trouve après être tombée sur ma bibliothèque.

Ma salle de bain, était une grande pièce aux murs et sol de pierres grises lisses. A gauche un grand meuble où etait incrustée une vasque en pierre et à côté un autre meuble où étaient entreposés des serviettes et des savons parfumés. Et enfin au centre de la pièce une énorme baignoire ronde assez grande pour contenir deux filles comme moi.
Je laisse donc couler l'eau et me prépare à me détendre suite à cette putain de mauvaise journée qui n'en fini pas.

.....

Oops j'ai oublié de vous dire, une nixe c'est un esprit des eaux germanique qui prend l'apparence d'une belle femme