Jour 64

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Le soleil tape, me brulant la peau alors que la soif se fait ressentir.

Aujourd'hui est un tournant, un jour important de ma vie. La première fois où j'étais aux commandes d'une unité, pour former les futurs officiers. Chaque jour une recru mène son unité sur le terrain, sous l'œil attentif d'un officier.

C'est donc sous le regard attentif de sept personnes que nous observant un camp d'ennemi. Mark fait partie de l'unité, et il me sourit quelque fois pour que je garde confiance en moi, ce qui réussit je dois dire.

J'essaye de donner le maximum de moi-même, ayant d'une certaine façon leur vie entre mes mains.

Une heure est passée.

Mon officier me demande si nous devons essayer de nous rapprocher du camp, ou si nous devons rester à observer toute la journée.

L'agacement teint sa voix quand il propose sa deuxième option. Mais je ne me sens pas capable de prendre une telle décision, je ne veux pas prendre de mauvaise décision.

Donc c'est d'une main de fer que mon officier me pousse et prend les commandes, sans un mot de contestation de ma part. Il nous dit que nous allons nous rapprocher du camp et attaquer.

Je veux protester, dire que c'est trop dangereux, que nous n'avons pas évalué tous les risques, mais il me fait taire d'un mouvement sec de la main.

Alors je me tais.

Nous sommes plus qu'à quelques mètres de l'entrée du camp, deux hommes sont positionnés, mais ils ne nous ont pas remarqués, donc nous continuons d'avancer. Je suis en retrait, ordre de mon officier. Je suis l'unité, gardant leurs arrières.

Mais tout à coup, tout dérape.

Les hommes se redressent tout à coup et nous tirent dessus. Je me mets à couvert derrière plusieurs rochers, et je crie aux autres de faire de même. Mais l'officier les oblige à continuer.

Je reste tout de même à couvert, refusant d'aller me jeter dans la gueule du loup.

C'est seulement quand je vois l'officier retourner son arme sur un membre de mon unité que je comprends. C'est un traitre.

Je me redresse vivement et lui tire dessus, mais avant que ma balle n'ait eu le temps de l'atteindre, je vois un autre soldat tomber sur le sol.

Le temps s'arrête.

Ses cheveux blonds collés contre son front plein de sueur s'échappent de son casque avant de venir se cogner brutalement sur le sol poussiéreux, et ses mains s'appuient sur sa poitrine.

Je me mets à hurler.

Les balles continuent d'être tirées, quatre membres de l'unité tirent, alors que le dernier encore en vie m'aide à mettre Mark à couvert.

Mais il est trop tard, il est mort.


AudreyPh18

Ce jour làWhere stories live. Discover now