Chapitre 10

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Le lendemain, Roxy se leva et s’habilla comme la veille. Une brosse était placée sur la commode qui se trouvait juste à côté de son lit. Elle la prit et se brossa un peu les cheveux pour les remettre en place. Elle entendit du bruit venant de l’extérieur ; elle posa donc la brosse et prononça des formules :

-         Ignis globus apparet !

Une boule de feu apparut dans sa main droite. Elle retira le rideau qui servait de porte pour sa chambre et vit dehors une horde de cavaliers enfants, arrivants à la queue leu leu sur des animaux ressemblant énormément à des chevaux mais ayant tous des yeux de couleur différente et sans queue. Leur crinière était attachée en natte tombant toute du même côté : le droit. Leur pelage noir avait l’air si doux, qu’on aurait presque voulu dormir avec eux. Quand elle eut vu ça, la boule de Roxy disparut comme par miracle. Azûda la remarqua et s’approcha donc d’elle.

-         Ce sont nos chasseurs. Chaque mois, ils partent dans les îles voisines et ramènent des enfants. Les femmes du village ont très peur. Mais une seule ne s’inquiète pas. Tiens ! La voilà !

Un chasseur s’approcha sur son cheval scintillant. Son allure était parfaite. Il retira son casque lorsqu’il eut été devant Roxy et Azûda. Roxy resta ébahie. Une femme ! C’était une femme ! Ses longs cheveux blonds se balançaient au grès du vent et ses oreilles longues et pointues bougeaient comme celles d’un chat.

-         Heu…Une…Une…bafouilla Roxy

-         Et oui ! Une femme ! Je suis une femme et ça impressionne la plupart des gens du village, lança la chevalière. Ce que je ne comprends pas d’ailleurs. Car pour moi les femmes ont les mêmes droits que les hommes. Azûda, tu ne fais pas les présentations ?

-         Oui excuse-moi, dit Azûda. Donc, Roxy, Alôny. Alôny, Roxy.

-         Enchantée !fit Alôny à Roxy en lui tendant sa main. Au fait, je suis la fille d’Azûda.

Roxy ouvrit grand ses yeux. Ils restèrent écarquillés pendant plusieurs secondes et Roxy ne bougea plus d’un poil.

-         D’accord ! Manque plus qu’à lui expliquer notre histoire et ce sera parfait pour la crise cardiaque…fit Azûda

-         Eh Alôny !appela un camarade

-         Bon moi j’y vais !

Alôny alla le rejoindre. Elle se retrouva entourée d’une foule de personnes.

-         Viens ! Je vais te raconter la suite que tu attends tant, rétorqua Azûda.

Elles marchèrent quelques temps dans la forêt comme la veille puis Azûda commença enfin.

-         Donc, un soir je rentrais chez moi. Et là je trouvai un homme en train de torturer mes parents avec son fouet. « Ah ! Voilà votre marmot ! » disait-il avec sa voix rauque alors que j’étais tétanisée. Il me prit par les cheveux et me projeta à côté de mes deux parents. « Non ! Ne lui faites pas de mal s’il vous plait ! » criait ma mère. Mais il répondit que comme ils n’avaient pas payé les taxes, je devais en subir les conséquences avec eux. Il regarda sur notre petite table, là où nous mangions et vit un couteau, qu’il prit, et s’approcha de moi avec… Je fermai les yeux et c’est là qu’il s’enflamma en un rien de temps. Mes parents me crièrent de sortir et de courir sans me retourner. Mais avant de franchir le seuil de la porte, je me retournai et regardai mes parents pleurant, et juste après l’homme. Il dit alors : « Que tu sois maudit, toi et tes amis, par les dieux! » juste avant de mourir. Là, je courus le plus vite possible car déjà la maison commençait à prendre feu. Elle explosa en un rien de temps. Sur mon chemin, cette nuit là, plusieurs heures après, je trouvai la petite fille, à qui j’avais donné du pain, toute seule dans la rue. Je la pris dans mes bras et lui demandais comment elle s’appelait mais elle ne répondit. Je décidai alors de la nommer comme ma mère : Kimya.

La Quête Du PouvoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant