Chapitre 34.

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Point de vue de Zayn

Je me réveille et pendant quelques instants, je n'arrive pas à dire où je suis. Je sais juste que la chambre que j'occupe actuellement n'est définitivement pas la mienne. Je roule sur le côté et découvre M.Tomlinson à mes côtés, toujours vêtu et profondément endormi. La panique s'empare alors de moi pendant une demi-seconde, j'enlève le duvet qui me recouvre et soupire de soulagement lorsque je constate que moi aussi, je suis toujours vêtu.

M.Tomlinson commence à se réveiller, je me lève du lit le plus discrètement possible et retourne sur la pointe des pieds dans la chambre d'ami dans laquelle j'étais censé dormir. Je me couche et me recouvre du duvet et fais semblant de dormir profondément.

"Bonjour." dit-il d'un voix fatiguée.

Je me retourne, il ne doit pas savoir que je fais semblant.

"Je sais que tu es réveillé, ce n'est pas la peine de me faire croire le contraire Zayn."

Je me couvre même le visage avec le duvet, cette ruse à toujours fonctionné avec ma mère, donc ça fonctionnera peut-être avec lui aussi.

"Qu'est-ce que tu déjeunes d'habitude ? Si tu déjeunes bien sûr." Il demande encore.

"Zayn, il faut vraiment que je vienne te faire sortir de ce lit moi-même?"

"Essayez, et vous verrez bien." Je réponds en découvrant mon visage.

"Bon, dis-moi au moins ce que tu manges au petit déjeuner comme ça je le prépare le temps que tu te lèves."

J'ai l'impression d'entendre ma mère parler, c'est hallucinant.

"Je n'ai pas faim. Et il va falloir que j'y aille, ma mère doit s'inquiéter."

"Oh... d'accord et bien je vais te laisser te préparer." Il dit avant de s'en aller.

Je me lève et me rhabille avec les seuls vêtements que j'ai, c'est à dire ceux de la veille. Un sweat-shirt à capuche, un jean troué et mes chaussettes. Je descends à la cuisine où M. Tomlinson est en train de se préparer de quoi manger.

"Tu ne veux rien, tu en es sûr ?"

"C'est vraiment gentil de me le proposer mais je vous assure que ça va." Je réponds avec un sourire.

Au même moment, je sens mon portable vibrer dans la poche arrière de mon pantalon, mais je décide de le laisser sonner.

"Tu devrais peut-être répondre."

"Je n'en ai pas envie."

Nous sommes face à face, je n'aurais qu'à faire deux pas et nos lèvres seraient scellées.

"Avant que tu t'en ailles... pourquoi est-ce que tu es venu dans mon lit cette nuit ?"

Et moi qui croyais qu'il n'avait rien remarqué.

"Écoutez, il faut vraiment que j'y aille m-"

"Je viens te chercher à huit heures du soir parce que tu gèles de froid un vendredi soir, les circonstances étaient telle que je n'ai eu d'autres choix que de t'héberger chez moi une nuit, la seule chose que moi je demande dans tout ça, c'est d'avoir une réponse à ma question." Il dit en m'a grippant le bras alors que j'allais tourner les talons.

Je me mords la lèvre inférieure alors qu'il verrouille ses iris bleus dans les miens, en attente d'une quelconque réponse.

"Je... je vous ai entendu pleurer cette nuit alors je me suis levé et je suis venu voir si tout allait bien. La porte de votre chambre était entre ouverte alors j'ai juste voulu guigner. Puis j'ai ouvert un peu plus la porte et je vous ai demandé ce qu'il n'allait pas. Vous m'avez répondu que c'était rien et que tout allait bien. Même si au fond j'avais du mal à vous croire, je me suis dit qu'il fallait que je retourne dormir. J'allais repartir dans la chambre d'ami et c'est là que vous m'avez appelé d'une voix tremblante alors je suis revenu sur mes pas et je me suis assis au bord du lit, à côté de vous. Vous m'avez demandé un câlin alors c'est ce que j'ai fait. Et ensuite, c'est comme ça qu'on a dû s'endormir, je pense."

"Mon dieu, je suis sincèrement désolé pour ça..." il dit en avant de se mordre la lèvre inférieure et de regarder le sol.

Je m'approche de lui et lui relève la tête avec mon index de façon à ce qu'il me regarde.

"Hey, vous n'avez pas besoin de vous excuser. Ça ne m'a pas gêné vous savez."

"Mais ce n'était pas professionnel, je veux dire..."

"Vous avez le droit de ne pas sourire tout le temps, vous avez le droit d'avoir envie de pleurer, de crier, de vouloir tout casser, d'être en colère. Et vous avez le droit de demander un câlin si vous en ressentez le besoin. Vous avez le droit de montrer vos émotions et il ne faut pas en avoir peur. Ce n'est pas parce que vous êtes un psychologue que vous échappez à la règle. Personne n'y échappe à celle-ci en principe."

Nos fronts se touchent, nos lèvres se joignent et mes yeux se ferment pendant quelques secondes.

"Il faudrait peut-être que t'y ailles maintenant." Il dit alors que mon portable recommence à vibrer.

J'hoche positivement de la tête alors qu'il me raccompagne à la porte d'entrée.

"Merci encore et à lundi, Monsieur."

"À lundi." Il répond avant de sceller nos lèvres un court instant.

Il ouvre ensuite la porte et je m'apprête à partir lorsque je me rends soudainement compte que je ne sais pas quel chemin utilisé pour rentrer chez moi.

"Eh... m'sieur ?"

"Je croyais que tu devais y aller ?" il répond en arquant un sourcil.

"Je dois y aller mais le petit soucis c'est que je ne sais pas comment rentrer chez moi depuis ici."

"Est-ce qu'il faut que je te ramène ?"

"Mis à part si il y a un arrêt de bus pas loin et que le bus en question me ramène chez moi. Sinon, je crois bien que oui..."

Il se gratte le haut de la tête puis fait mine de réfléchir, avant de laisser tomber.

"Je crois que c'est mieux si je te ramène, laisse-moi juste le temps de m'habiller et-"

"Quoi ?" Je réponds en arquant un sourcil alors qu'il s'est arrêté en plein milieu de sa phrase.

"Zayn... tu allais partir sans tes chaussures."

Je regarde mes pieds et... ah ouais, en effet.

"Aller, viens tu vas encore avoir froid aux pieds, rentre." Il dit en riant.

"Allez vous habiller vous, au lieu de vous payer ma tête." Je dis en lui donnant une tape sur l'épaule.

Une fois prêts, on descend au garage pour prendre la voiture et aller chez moi où ma mère doit m'attendre de pied ferme.

"Merci, bon week-end et à lundi monsieur." Je dis en sortant de la voiture.

"Bon week-end Zayn, à lundi." Il dit avant de me dire au revoir avec la main et de démarrer.

Je me dépêche de rentrer, je sonne puisque je n'ai pas mes clés.

"Maman, c'est moi. Ouvre s'il te plaît."

La porte s'ouvre et je rentre. Ma mère me prend dans les bras et m'embrasse le haut du crâne avant de me demander d'aller m'asseoir et en général, c'est mauvais signe. Elle ferme les yeux et prend une grande inspiration.

"Maman, c'est quoi le problème?"

"Karen vient de m'appeler Zayn... Liam a essayé de mettre fin à ses jours."

Unhealthy love  [Zouis] (terminée✔️)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant