Chapitre 8. Un cœur brisé.

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Après quelques minutes après le départ de Perséphone, je me dirige vers la salle de bain pour prendre un bain afin de me débarrasser de mes pensées négatives. Une fois à l'intérieur, je fais couler un bain puis me déshabille avant d'entrer dans la baignoire. Après avoir fini de m'être laver, je sors de la baignoire et m'essuie. Ensuite, je remets ma robe et laisse mes cheveux détaché.

Bien sûr je ne connais pas la couleur de la robe et je n'avais pas envie de demander de l'aide à Perséphone, je ne voulais pas l'embêter avec ça.

Je sors de la salle de bain et me dirige vers mon lit en arrêtant pas de penser aux paroles d'Hadès et de Lola.

Une fois installée sur mon lit, je ne peux m'empêcher de pousser un soupir. Il faut vraiment que j'arrête de prendre la tête pour si peu. S'il ne me choisit pas, ce n'est pas grave, je partirais des Enfers et continuerais ma vie. Et puis ça me ressemble pas du tout, je ne suis pas le genre de femme à pleurer parce qu'un mec a choisi une autre femme que moi !

Je soupire une nouvelle fois, exaspérée par mon comportement.

Je décide alors de me rendre à la bibliothèque. Je me lève de mon lit et me dirige vers la porte. Je l'ouvre et m'apprête à sortir dans le couloir quand je heurte, sans le faire exprès, ce qui me semble être quelqu'un. Je perds mon équilibre, mais je suis rattrapée par cette personne par le bras puis ramenée vers elle. Cette personne ne m'est pas inconnue, je reconnais cette odeur.

- C'est toi Hadès ? Demandais-je curieuse.

- Oui c'est moi...Il faut qu'on parle Eden...seul à seul..., me dit-il avec calme.

Normalement quand une personne dit cette phrase c'est qu'il y a un problème !

Hadès me ramène à l'intérieur, puis me dirige vers mon lit où je m'y assoie. Je l'entends alors se diriger vers la porte, puis un bruit m'indique qu'il a fermé la porte à clé.

Pourquoi ferme-t-il la porte à clé ?!

Je sens mon cœur battre mais, quand j'entends qu'il prend une chaise et il l'a placé devant moi, je le sens battre plus rapidement. Maintenant je sais que Hadès est assis, devant moi. J'ai l'impression d'être une enfant qui se fait réprimander par son père parce qu'elle a fait une bêtise.

- Tout à l'heure, devant mes appartements, pourquoi tu nous as espionnés ?, me demande-t-il avec une voix sérieuse.

Oh non, il a senti ma présence !

- Je ne voulais pas vous espionnez, je voulais me rendre à la cantine, mais je me suis perdue...lui répondais-je sagement.

- Et pourquoi t'es-tu retrouvée en face de ma porte ?, me demande-t-il sombrement.

- Je voulais te demander si tu pouvais m'aider, mais je t'ai entendu discuter avec une des prétendantes....alors je n'ai pas voulu te déranger...., lui dis-je honteuse.

J'entends la chaise se renverser ce qui m'indique qu'il s'est levé brusquement, ce qui me fait sursauter.

- Que cela ne se reproduise plus, ai-je été clair Eden ?!, me dit-il froidement.

Je sens les larmes montées alors, pour éviter qu'il ne me voie comme ça, je baisse la tête.

- Oui H...Hadès..., dis-je en essayant de contrôler mes tremblements.

Je l'entends ouvrir la porte et la refermer brusquement ce qui me fait sursauter une seconde fois. Je comprends alors que Hadès est sorti et je sens que mes larmes coulent le long de mes joues. Maintenant, je suis sûre qu'il me déteste. Je n'aurais jamais dû écouter aux portes, c'est ma faute et je le sais, et maintenant il ne me parlera plus comme avant à cause de ce malentendu. J'aurais bien voulu lui retoucher le visage, pour le "voir" une dernière fois...mais à cause de cet accident, je ne pourrais jamais avoir cette chance...

Je sens mon cœur se déchirer en deux, ce qui me fait gémir de douleur. Je me sens encore plus seule que jamais. Je me mets en boule sur mon lit comme pour me protéger de cette douleur.

Soudain, j'entends la porte de ma chambre s'ouvrir ce qui m'indique qu'une personne est entrée. Je reconnais le parfum de Perséphone.

- Oh mon dieu Eden mais que t'arrive-t-il ?!, me demande Perséphone paniquée.

Elle court vers moi, s'assoit à côté de moi et me relève la tête à l'aide de ses mains.

- Pourquoi es-tu dans cet état ?, me demande-t-elle inquiète.

Dans un premier temps, j'essaie de me calmer, puis je lui explique, avec des tremblements dans la voix, ce qui s'est passé après son départ de ma chambre. Plusieurs fois pendant mon explication, je me suis remise à pleurer et à chaque fois elle me caressa le dos pour m'encourager à continuer.

- Souhaites-tu que j'aille le voir ?, me demande-t-elle gentiment.

- Non. Tout ça, c'est de ma faute...je n'aurais jamais dû écouter à sa porte...maintenant, je n'ai vraiment plus de chances avec lui..., lui répondais-je en gémissant.

Elle me caresse les cheveux avec tendresse, comme ma mère me le faisait avant de mourir...Voilà maintenant que je broie du noir !

- Perséphone peux-tu me laisser maintenant s'il te plaît ?, lui demandais-je tristement, je souhaiterais dormir.

- Tu ne veux pas manger avant ?, me demande-t-elle inquiète.

- Non...je n'ai pas faim..., lui répondais-je.

- Bon d'accord, je te laisse alors, me répondit-elle.

Perséphone se leva de mon lit et se dirigea vers la porte. Quand elle fut à cette dernière, je l'entendis pousser un soupir puis sortir de mes appartements. Après quelques secondes, je retire ma robe et restes-en sous-vêtements puis me glisse sous les couvertures avant de fermer les yeux. Malheureusement, je n'arrive pas à trouver le sommeil car je repense encore à la colère d'Hadès, mais également à la froideur présente dans sa voix. Après quelques minutes, j'arrive à trouver le sommeil mais il est perturbé par mes souvenirs de l'accident qui a coûté la vie à mes parents. Je revois le médecin m'annonçant les décès de mes parents, mais également le fait que j'avais perdu la vue. Je me souviens alors que ma mère me disait souvent qu'il valait mieux une très bonne amitié qu'un cœur brisé. Je ne peux pas la contredire, mais le destin a voulu que je tombe amoureuse d'Hadès et malheureusement tout s'est brisé...

L'amour Immortel. L'amour des Enfers. Tome 3. (Terminer et Corriger ).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant