Chapitre 9. Une tristesse insurmontable.

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Cela fait trois jours que je reste cloîtrée dans ma chambre malgré Perséphone qui m'oblige à manger et à boire un minimum. Elle me surveille tous les jours, elle a vite compris que je suis en train de tomber dans une dépression. Elle fait en sorte de me changer les idées en discutant de tout mais en évitant de parler d'Hadès. Elle est vraiment adorable mais malgré cela je suis un peu triste car Hadès ne m'a même pas rendue visite pendant ces trois derniers jours.

A ce moment, je suis dans ma chambre avec Perséphone et je n'arrête pas de me demander si il a déjà choisi sa prétendante. A mon avis, il a dû surement choisir Lola et cela ne m'étonnerais pas du tout d'ailleurs... Cette pensée me fait soupirer.

- Tu penses encore à lui ?, me demande Perséphone inquiète.

- Oui..., lui affirmais-je tristement.

- Tu ne crois pas que tu devrais t'expliquer avec lui ?, me demande-t-elle d'une voix calme.

- Je ne pense pas qu'il veuille m'adresser la parole, lui répondais-je mélancolique, pas après notre dernière conversation d'il y a trois jours.

- Eden, tu ne peux pas rester ici indéfiniment, un jour tu devras l'affronter !, me dit-elle déterminée.

- Pour l'instant, je ne me sens pas prête à le faire..., lui dis-je sincèrement.

- Alors sors un petit peu, je resterais avec toi si tu as peur d'être seule !, me dit-elle rassurante.

C'est vrai que ça me ferait du bien de sortir un peu.

- Je veux bien, lui dis-je.

- File tout de suite à la douche pendant que je te prépare tes vêtements, me dit Perséphone en souriant, après je te ferais une belle coiffure suivi d'un beau maquillage puis on ira manger. Tu as perdu beaucoup trop de poids !

Je lui souris, attendrie par sa gentillesse. Je me lève du lit et vais dans la salle de bain. Une fois à l'intérieur, je me déshabille et entre dans la douche. Après avoir fini, je sors de la douche, m'essuies et m'habille avec les sous-vêtements que je trouve qui se composent d'un string et d'un soutien-gorge. Je sors de la salle de bain, une serviette enroulée autour de ma tête, quand une voix retentit dans ma chambre.

- Bonjour Eden..., fit Hadès.

Je cris de terreur et cours m'enfermer à clé dans la salle de bain. Depuis quand il est là ?! Oh mon Dieu, il m'a vu alors que je suis moitié à poils ! J'ai vraiment honte maintenant !

- Eden, ouvre-moi s'il te plait..., m'ordonne Hadès doucement en frappant à la porte de la salle de bain.

- Non...je suis pratiquement nue..., lui dis-je gênée.

- Tu sais que j'ai vue plusieurs femmes nues...me dit-il avec évidence.

- Et alors, j'ai tout de même une certaine dignité !, lui dis-je en m'énervant.

Pourquoi faut-il qu'il remue le couteau de la plaie en disant cela ?!

- Eden, je ne me répéterai pas deux fois..., me dit-il impatient.

- Et moi j'ai dit non !, lui criais-je.

- Ecoute moi bien Eden, si c'est moi qui ouvre ça ne sera pas la même politique !, me dit-il énervé.

- Ah oui ?!, lui dis-je sarcastique, si tu défonces cette porte, ça ne sera pas non plus la même politique avec moi !

J'évacue toute cette colère que je garde en moi depuis trois jours et je dois avouer que ça fait du bien.

- Veux-tu bien arrêter tes sarcasmes avec moi ?, dit-il en colère.

- Où est Perséphone ?, lui demandais-je impatiente.

- Je lui ai demandé de sortir, me dit-il.

- Fais la revenir s'il te plaît !, lui dis-je en rogne.

- Ne me pousse pas à bout Eden !, cria-t-il en grognant.

- Comment crois-tu que j'étais quand j'ai commencé ma dépression ?!, lui criais-je en retour, pas une seule fois tu es venu me voir ou pris de mes nouvelles. Est-ce que tu croyais que j'allais te baiser les pieds quand tu reviendrais vers moi ?! Bah je suis désolée pour toi mais cela ne fonctionne pas comme ça avec moi !

- Pourquoi dois-je m'excuser alors que c'est toi qui..., commença-t-il à dire.

- C'était un accident et il me semble que je me suis excusée, mais au lieu d'accepter mes excuses, tu es partit au quart de tour et tu m'as traité comme si j'étais ta chienne !, le coupais-je hors de moi.

- J'étais beaucoup trop en colère, me dit-il en rogne.

- Et ça t'as pris trois jours ?!, lui dis-je en criant ma colère, moi je crois plutôt que tu es allé voir Lola pour te soulager vu qu'elle est plus importante. Va voir ta future femme et laisse l'aveugle qui ne pourra jamais voir l'homme qu'elle aime !

- Comme tu veux..., me dit-il sombrement.

J'entends ses pas qui s'éloignent puis la porte de ma chambre claquée. Je sens mes larmes qui coulent une fois de plus sur mes joues. C'est fini maintenant, je lui ai tout avoué et il est partit. Quel cauchemar !

- Eden ?!, entendis-je.

C'est Perséphone alors je sors de la salle de bain en larmes. Dès qu'elle me voit dans cet état, elle n'hésite pas à me prendre dans ses bras.

- Que s'est-il passé ?, me demande-t-elle inquiète.

- J'ai affronté Hadès et je lui ai avoué tout ce que j'avais sur le cœur, même mes sentiments mais il est parti en claquant la porte, lui expliquais-je en pleurant, je pense que c'est définitivement fini...

- Je suis désolée..., me dit-elle au creux de l'oreille.

Je pleure toutes les larmes de mon corps. Après m'être calmée, Perséphone m'aide à m'habiller puis coiffe mes cheveux en un chignon puis me maquille très simplement. Soudain, je sens quelque chose de froid se poser sur ma poitrine mais je n'ose pas demander à Perséphone de me dire ce que c'est.

- Veux-tu que je te dise de quelle couleur est ta robe ?, me demande-t-elle.

- Oui, je veux bien s'il te plaît, lui dis-je.

- La robe est verte turquoise et elle possède un léger décolleté plongeant, me dit-elle, je t'ai aussi rajouté un collier qui appartenait à ma mère, il s'agit d'une larme de couleur bleu ciel, tu peux le garder car j'ai décidé de te l'offrir.

Je n'ai pas le temps de lui répondre que quelqu'un toque à la porte.

- Oui ?, dis-je d'une voix tremblante pensant que c'est Hadès qui est là.

La personne entre et j'entends ses pas se diriger vers nous.

- le seigneur Hadès souhaite voir toutes les prétendantes car il a fait son choix, nous dit la personne d'une voix calme que je reconnais être la voix d'Adrienne.

- Je vous remercie Adrienne, lui répond Perséphone, je vais accompagner Mlle Eden à la grande salle.

- Oui, maîtresse..., dit-elle avec respect.

Après avoir délivré son message, Adrienne sort de la chambre et ferme la porte avec douceur.

L'heure est venue....

L'amour Immortel. L'amour des Enfers. Tome 3. (Terminer et Corriger ).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant