L'appel

Stratagème

Je demande à Akin de venir m'aider à changer le pansement de mon épaule dans la chambre de Bastien, il me suit sans broncher.

Nous rentrons, je referme la porte derrière lui, et commence à expliquer à Akin pourquoi je lui ai demandé  de venir :

- Il faut je te dise un truc.

-Assis toi, tu me diras ça quand je changerai ton pansement, dit Akin.

-Mais non, je l'ai déjà changé. C'est pas pour ça que je t'ai fait venir, m'exprimais-je.

-C'est pour quoi alors ?m'interrogea Akin.

-Je vais faire vite. Ce matin j'ai cherché des vêtements et j'ai fait tomber un cintre sur le sol et j'ai entendu un bruit de métal.

-Et ?répondit Akin.

-Il faut que l'on sache, ce que c'est ! J'ai demandé à Bastien de monter en haut pour l'écarter de l'appartement et avoir le champ libre.

Je me baisse vers l'endroit d'où le bruit provenait, je tapote, c'est ici. Je fais signe à Akin de se rapprocher, il soupire et lève les yeux au ciel, tout en avançant vers moi. Je glisse ma main sur le parquet à la recherche d'une faille où je pourrais soulever une planche de bois. 

Akin s'exclame:

- Maintenant on fait comment ?

- Je ne sais pas, j'essaie de trouver un endroit pour ouvrir le sol, chuchotai-je.

-J'ai une meilleur idée, bouge pas, proposa Akin.

Il sort de sa poche un couteau, le passe dans une fêlure du parquet. Akin essai de se servir de son couteau comme levier. Il parvient à soulever un planche, je la retire, puis trois autres. Devant nous se trouve une  boite de métal, je glisse ma main  sur celle-ci. 

J'hésite quelques instants, est-ce que je veux vraiment savoir ce que cache Bastien. Je pourrais être déçu, mes pensées se mélange, mon cœur s'accélère. Je souffle et pose ma main sur le bouton noir sur le côté, le couvercle se lève de quelques millimètres.

Quand soudain, je sursaute, j'entends la voix de Bastien, il demande à Olympe et Sasha où nous sommes. Akin prend la boite, la fait glisser sous le lit et s'assoit sur ce dernier. Pour cacher le trou, je pose un vêtement le dissimulant et pousse les planches également sous le lit. Je me jette à côté d'Akin.

A peine mes fesses sur la couverture écru, la porte s'ouvre. Bastien, nous observe, puis finit par dire:

-Bon, vous faites quoi on y va.

Après ces mots il se retourne et referme la porte. Mon stress descend, dès que j'entends la poignée se relâcher.

Je regarde Akin,et lui murmure à l'oreille:

-Vas-y, partez devant, je vais mettre la boite dans mon sac une fois que vous aurez quittez l'appartement. Il faut savoir ce qu'elle renferme.

- D'accord mais fait vite, sinon Bastien viendra voir ce que tu fais et là se sera terminé, répond Akin.

Nous nous levons pour rejoindre Bastien, Sasha et Olympe. Ils sont assis sur le canapé, Sasha s'exclame:

- Enfin.... On commençait à se demander ce que vous faisiez.

Akin et moi sourions pour nous faire pardonner, puis nous nous dirigeons tous les cinq vers la sortie. Une fois arrivée dans le hall, je mets à exécution mon plan:

-Je remonte, j'ai oublié de quoi changer mon pansement, attendez moi ici, je fais vite, dis-je.

-Tu n'y vas pas seul, je viens avec toi !intervient Bastien

-Non, je vais y allez, reste avec Sasha et Olympe, ils ne savent pas se défendre, s'interpose Akin.

Sasha lance un regard vexer à Akin et s'exclame:

-Je sais très bien me battre, sans moi tu serais mort !

- Ne commencer pas, Akin va avec elle, je reste avec eux ici, sinon si je vous laisse ensemble cela va mal finir. Dépêchez-vous !déclara Bastien

Akin et Moi nous précipitons dans les escaliers, ouvrons la porte et nous rendons dans la chambre. Je glisse la boite dans mon sac et nous rejoignons les autres sans traîner.

A peine sommes nous dans le hall que Sasha, Bastien et Olympe sortent. Nous avançons dans la rue longeant les voitures, qui pourraient en cas de besoin nous servir de bouclier. 

Nous suivons Bastien, sans réellement savoir où il nous emmène. Depuis le début, c'est lui qui prend les grandes décisions, on s'est fait attaquer plusieurs fois. Et si au final,s' il était avec eux et que dans cette boite se trouvait les preuves de mes suspicions.