L'appel

Séquestration et Isolation

Quand j'ouvre mes yeux, je suis éblouie par une lumière agressive. Je regarde autour de moi, je me trouve dans une pièce vide, le sol est bétonné, le mur est d'un gris délavé, il n'y a pas de fenêtres. La lumière qui m'éblouit provient d'une lampe industrielle​ accrochée au plafond. Je suis assise sur une chaise en bois, mes mains sont attachées par une corde au dos.

Je tente de défaire mes liens, en vain. Je reste ce qui me paraît des heures assis sur cette chaise à fixer un mur vide de toute décoration .Mes yeux sont désormais vide d'expression.Mes poignets en feu,j'ai la sensation que mes vertèbre transpercent mon dos et mes yeux qui s'éfforcent de rester ouvert.Je réussis à dormir quelques minutes ou quelques heures. Je ne le sais pas, j'ai perdu la notion du temps.

C'est au bout de ce qui me paraît être une bonne journée, que le son d'une porte me réveille. Je passe ma langue sur mes lèvres desséchées et tente de garder mes yeux ouverts .J'entends les pas se rapprocher.Il m'apparaît un homme cagoulé qui tient une bouteille dans sa main droite, il la porte à ma bouche. La sensation de l'eau sur mes lèvres craquelées est un plaisir inouï. Je finis la bouteille et il disparait de ma vue.

Je me mets à crier à plein poumons pour qu'ils​ ne me laissent​ pas. J'entends la porte se refermer, la serrure qui tourne. Je continue à crier mais l'homme ne revient pas.Je bouge dans tous les sens, à m'en blesser le corps pour me sortir de cette chaise.

La fatigue m'emporte dans le rêve d'une vie meilleure, je suis entourée de mes amis nous parlons, rions, dansons : nous vivons tout simplement. Je suis dans un monde normal, je vais à pied au lycée, écoute les cours, assiste à des concerts, je vais au bowling, au cinéma.

Mais la douleur me sort de mon rêve de banalité. Je me remets à sangloter et à fixer ce mur sans âme. Mes seules distractions sont mes pensées sur comment et pourquoi je suis ici ....