Chapitre 8

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Devinez quoi ? La soirée de présentation du Megumi Air 3 à été repoussée d’un mois ! La raison ? Certainement pas moi. Non, plutôt ce bouffon de Mussoli qui est parti pendant deux mois en lune de miel aux caraïbes. Étant le designer de l’appareil, inutile de préciser que sa présence à la soirée de lancement est indispensable. Je dois avouer que, pour une fois, un mariage va servir à quelque chose. Plus de stress inutile et un long mois pour organiser tout ça.

Enfin, pour le moment, ce dossier n’est plus à l’ordre du jour. Nous partons, moi, M. Conrad et toute l’équipe de com’ en générale à Los Angeles pour la réunion annuelle (encore une connerie inutile inventé par Conrad). Plein aux as comme il est, c’est lui qui nous offre de résider dans un des plus majestueux hôtels de la ville. Patron immensément généreux me direz vous. Pensez vous ! Cet homme est une vrai montagne de fric ! Il ne sait plus quoi en faire !

Nous arrivons donc à l'aéroport. Et voilà le point noir : je suis malade en avion. Mais quand je dis malade c'est VRAIMENT malade ! De plus, inutile de vous dire que Dents Blanches est de la partie. Ma colère envers lui ne cesse de croître depuis ses écarts de l’autre jour. Il trouve toujours le moyen de me mettre dans des situations embarrassantes et a le culot de s’en amuser. J’ai beau avoir réussi à l’éviter ces derniers jours, je crains que ce soit impossible durant le séjour.

Comme si cela ne suffisait pas, je suis assise à côté de Jasmine. Quoi ? Vous ne la connaissez pas ? Quelle chance avez-vous ! C'est, en plus d'être une vraie garce, la chargée de relations publiques. Chargée de relations publiques, oui ça sonne bien mais c'est parler pour ne rien dire. Le vrai mot pour qualifier son métier : hôtesse d'accueil (voir, dans son cas, potiche). Et la voilà en train de me raconter sa vie. Merde, je suis pas sa psy ! Je commence à ressentir les premiers signes du mal de l'air. Bouffées de chaleur, nausées... Vite les toilettes ! Je saute de mon siège et arrive juste à temps aux toilettes pour vider le contenu de mon estomac sans avoir eu le temps de verrouiller la porte.

- Vous allez bien ?

Il ne manquait plus que lui ! Il a le chic pour me trouver dans des situations embarrassantes.
Voir son visage m’irrite de base, mais voir son air amusé devant ma détresse me vexe. D’un coup de pied, je lui claque la porte au nez. Je me rafraîchis le visage et vais pour rejoindre ma place. Dans l'allée, je passe devant lui et sens ses yeux sur moi. Je me retourne, lui lance le regard le plus noir possible et vais m'asseoir.
Le voyage dure encore 2 heures. Un vrai calvaire pour moi !

Une fois arrivés, nous nous empressons de rejoindre l'hôtel et de nous installer dans nos chambres respectives. Enfin chambres... minis appartements serait plus juste. Quelle chambre d'hôtel possède sa propre cuisine ? Encore un truc de riche.

À 20h, Agatha vient me chercher pour me traîner dans une de ses soirées soit disant
IN-CROY-ABLES ! Ce fut en effet incroyable ! Jamais de toute mon existence je n’ai bu autant de verres de tequila à la suite. Je rentre vers deux heures du matin en essayant tant bien que mal d'ouvrir cette fichue porte. Je vois la clé en double et de ne pas pouvoir tenir correctement sur mes jambes ne m'aide pas beaucoup. Je finis par abandonner et me laisse glisser jusqu’à terre.

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