Chapitre 9

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Je me réveille dans des draps frais sentant bon la lavande.  Il fait encore noir : on doit être au milieu de la nuit. Je tente de me relever quand une main se pose sur mon épaule. Je sursaute puis me calme on reconnaissant les yeux bleus de Dents Blanches. Sérieusement ?
Je souffle bruyamment essayant de calmer mon coeur et de refreiner l'agacement qui s'epare déjà de moi.

- Attention à la tête. Me dit-il dans un chuchotement ne prenant pas compte de ma réaction. Je prends en effet conscience d'une douleur lancinante à l'arrière de mon crâne. Celle-ci me fait grimacer, ce que s’empresse de noter Ethan.

- Je vais vous chercher une aspirine.

Il disparaît avant que je ne puisse protester. Je me relève en position assise malgré le tambourinement incessant dans ma tête. Mais qu'est-ce que je fous ici ? Il n'y a que moi pour me retrouver dans des situations pareilles ! Je n'ai pas le temps de m'apitoyer plus sur mon sort car Dents Blanches revient avec un verre qu’il me tend. Je le bois d'une traite en essayant d'ignorer le goût infâme de ce médicament. Dents Blanches reprend mon verre et le pose sur la table de chevet pour venir ensuite mettre sa main sur mon front.

- Vous ne semblez pas avoir de fièvre. Il déclare doucement.

- La fièvre ne fait pas partie des symptômes d'une gueule de bois. Je réplique moi aussi étrangement calme. Quelle heure est-il ?

- Environ 4h, vous devriez dormir un peu. Conseille t-il en se relevant.

J’acquiesce sans prendre la peine de le questionner sur le fait qu’il soit encore éveillé à cette heure, et ferme les yeux dans l'espoir de me rendormir. Tout y est : le couette chaude, l'oreiller confortable, le pyjama tout frais. OH-MON-DIEU !!!
J'ouvre instantanément les paupières, me redresse et fixe Ethan qui s'apprêtait à quitter la pièce.

- Je suis en pyjama !

Il me regarde, confus, ne comprenant pas ma réaction.

- J'étais en robe et maintenant je suis en pyjama !

- C'est exact. Je ne vois pas le problème. Dit-il toujours aussi calme.
C'est pas vrai ! Il est bouché ou quoi ?Il ne voit pas le problème ? Je vais le lui expliquer le problème moi.

- Vous m'avez déshabillée !!!

- Non je …
Je lui coupe la parole :

- Ah non ? Vous ne l'avez pas fait ? Veuillez m'excuser mais, vu mon état d'ivresse m'empêchant ne serait-ce que de mettre un pied devant l'autre, je vois mal comment j'aurais pu me changer !

- Vous étiez en robe. Je n'allais pas vous laissez dormir en robe.

- Oh mais quel gentleman êtes vous ! J'étais tellement ivre que j'aurais pu m'endormir avec un costume de mascotte ! Mais non quel aurait été l'intérêt pour vous ?! Je m'écris, plus qu'énervée.

- Je vous assure que c'était dans votre propre intérêt et que je n'en ai profiter d'aucune façon. Me dit-il d’un ton faussement innocent mais toujours calme.

J'hésite sur la manière dont je dois le prendre. Je rêve ou vient il de m'expliquer que je ne suis pas attirante ?

- Quoi, je ne suis pas à votre goût c'est ça ?

- Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.

- Oh donc vous en avez profité ? Il se tut ne sachant quoi répondre. Ne cherchez pas Dents Blanches, quoique vous disiez, vous êtes foutu.

- Je crois que vous êtes encore sous l'effet de l'alcool, vous feriez mieux de dormir. Je promets de ne plus vous approcher. Me dit il avec une expression moqueuse.

Sur ce il quitte la chambre. Fatiguée, je décide de laisser tomber pour se soir et je me rendors.

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