VIII : Un bon gros nounours

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Peyton

Les griffes de la jalousie n'ont pour seule loi que de n'en avoir aucune. C'est une guerre mener par déraison.

C'est une mauvaise idée. Ça va être une catastrophe et faire parler les mauvaises langues, malheureusement j'ai était prise au piège de bien des manières. Faites comme un rat. Il est midi et j'attends patiemment sur le lit de ma chambre d'hôtel miteuse, l'arrivée de Peter qui doit venir me chercher maintenant que je n'ai plus de voiture. Quant à Raina, elle a apparemment fait une bonne rencontre lors du brunch de la veille et s'est fait accompagnée. Chanceuse. Même si avoir Peter à mes côtés n'est pas la pire des choses. En soi, il m'a sauvé d'une situation bancale avec ces deux pestes...tout en m'enfonçant encore plus. S'il croit pouvoir éviter la dispute inévitable qui doit éclater entre elles et moi : il se gourre. Il l'a seulement repoussé, mais pour combien de temps encore ? Je ne veux pas gâcher le mariage d'Alice et Harmor alors je ne ferais rien aujourd'hui...à condition qu'elles se tiennent bien elles aussi, ce qui me surprendrait tout au plus. Pourtant vicieuses comme elles le sont, cela m'étonnerait beaucoup qu'elles prennent elles aussi le risque de gâcher la fête. Sauf pour faire reporter la faute sur moi, bien évidemment. Je lève les yeux au ciel. Je dois être plus maligne.

Mon téléphone vibre. C'est un message de Peter. Après le petit discours d'Alice, il n'était plus question pour moi d'échapper à ce mariage, ni d'y assister toute seule alors nous avons échangé nos numéros.

[Je suis en bas. Ps : Cet hôtel craint vraiment.]

A qui le dit-il. Je me lève du lit et ne prends même pas la peine de refermer la porte à clé. Que les voleurs se fassent plaisirs, je n'ai rien pris de bien important et il n'y a déjà rien d'intéressant ici. Tout est pourri de l'extérieur jusqu'au coeur et ses habitants avec. Seuls certains, d'une minorité affligeante sont épargnés par cette drôle de contagion.

_Salut. Dis-je en montant dans sa Ferrari California blanche. Pourquoi ça ne m'étonne même pas que tu aies ce genre de voiture ?

_Parce que tu sais que j'attache de l'importance aux choses de valeurs. Répondit-il avec un sourire charmeur tout en mâchant son chewing-gum. L'arôme que je sens d'ici relève le goût cassis. Mes préférés.

Je lève les yeux au ciel, mais un petit sourire vient me trahir. Lui et sa drague lourde. Le trajet est assez calme et je profite de ce moment pour répondre aux nombreux mails et messages que je n'ai pas ouverts depuis plusieurs jours. Les mails sont en priorité de mon patron et celui-ci me demande l'ébauche d'un nouvel article. Je mords ma lèvre avec mes dents.

_Merde.

_Quoi ? Me demande Peter en déviant quelques secondes son visage vers moi.

_Mon patron veut un début d'article pour la semaine prochaine.

Le silence retombe quelques instants puis Peter rejette brusquement la tête en arrière avec un long "hein" étiré.

_Le fameux article que tu devais écrire sur moi, mais que tu n'as pas pu parce que tu t'es enfuie.

_Non. L'article que je devais écrire sur toi et auquel tu as tout fait capoter en me piégeant. Nuance. Dis-je en ne détachant pas mon regard de l'email auquel j'essaie de trouver les bons mots pour répondre.

_On n'a qu'à se refaire une cession.

Je relève la tête vers lui et vois qu'il est tout à fait sérieux et malgré moi, je ne peux m'empêcher de rire.

_Je te remercie, Peter. Mais je ne crois pas que se sera très concluant.

_De quoi ? Ton article ou toi et moi ?

Again and Again [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant