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Moi je n'ai pas d'identité.

Pas de passé, pas de présent, pas de futur.

On me prénomme Nilaya.
Mais ce n'est pas mon vrai nom, pourquoi? Parce que j'ai des yeux marrons claires banales mais eux, ils les trouvent beaux. Au début c'était Nejla qui veut dire gros yeux, beaux yeux en arabe mais il s'est déformé au fur et à mesure du temps et on n'en est arrivé à Nilaya.

Mais à quoi bon refusé vu que je n'ai pas d'autres propositions.

Le son de ma voix demeure inconnue.

Mon âme est introuvable.

J'habite Marseille 3eme arrondissement.

Je fume pour m'évader, pour planer.

Car la vie d'aussi loin que je m'en souvienne ne m'a pas fait de cadeaux.

J'ai plus de miff.

Mes potes eux, en vérité je n'ai pas de pote, je n'en ai jamais eut c'était plutôt une invention de mon imagination. Des connaissances parce si, par là car si je suis dans la merde je sais que "l'ami" ne sera pas là pour moi et vise versa.

Ma voix ? Je n'ai tout simplement plus la force de m'écouter.

De parler à quoi bon? Rien.
Mais surtout de parler à qui?

Je suis de couleur noir ébène. J'ai des yeux marrons claires tout ce qu'il y a de plus banale. Des lèvres rosées de taille normal. Puis un nez normal.
J'ai un piercing au nez et à la langue. Erreur de jeunesse, vous allez me dire mais moi j'adhère. Des sourcils bien tracé de nature. Des cheveux de renoi qui me vont jusqu'aux épaules souvent attachés en chignon bas pour pouvoir mettre par dessus ma casquette et ma capuche juste ensuite.

Toujours vêtu de vêtements amples. Qui recouvre mon corps de taille moyenne "1m70" ou plus j'en sais rien. Le reste les formes et le tralala à quoi bon vous le décrire. Vu que si je suis maigre/grosse avec un petit ou un gros cul, de gros seins et tout le blabla on sera toujours critiqué pour ce qu'on est, n'est ce pas?

J'habite une cité au nom de fel** pi** un ou le quartier le plus chaud de Marseille tout dépend de votre point de vue. Moi je dis que c'est le plus chaud. Pourquoi?

C'est simple c'est des vrais barjo, des marginaux.

Mais je traîne plus vers la Casté c'est un peu plus calme.

Je sors seule pour me laissé porter par l'air frais, le vent musique aux oreilles je me libère de ce monde et vais dans le miens. J'ai mon monde, ma solitude.

Actuellement je fume en essayant de me perdre dans ma ville. C'est tout simplement le quotidien de ma vie.

Mais je connais tant cette ville que ça met impossible.

Donc je finis par rentrée chez moi.
Il est 3 heures du matin et moi je suis là, à erré presque morte.

Je ne dors plus.
La raison? Je n'ai tout simplement pas envie de rejoindre Morphée de pensé à leurs visages rongés par la vie
Non non, je ne veux pas.

Deux trois gars sont toujours là à tenir les murs. Il est vraiment tard faudrait pensé à ne pas inquiéter les mamans.

Ils baissent tous la tête. Mais je n'ai rien d'effrayant pourquoi ont-ils si peur de moi?

Je monte à mon étage. J'ouvre la porte et regarde qui m'attend?

Bah personne vu que je n'ai ni amis, ni famille. Je suis seule, je suis seule bordel. Personne plus personne ne veut de moi et c'est mieux comme ça.

«Et si je dois partir, laisses-moi m'en aller»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant